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L'Exposition universelle de 1889 - La tour Eiffel, symbole d'une ère nouvelle

Publié le 27/02/2008

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A la fin des années 1880, la République triomphante tient à célébrer dignement le centenaire de la révolution de 1789, qu'elle ne désire pas imiter, mais dont elle ne cesse de se réclamer. D'autre part, les conquêtes coloniales ont attisé l'orgueil français. Une exposition s'ouvre donc, vraie apothéose de la science. La date du 5 mai, anniversaire de la réunion des états généraux, marque le début des manifestations: une importante cérémonie se déroule à Versailles. Le lendemain a lieu l'ouverture officielle. Compte tenu des buts de l'Exposition, vingt-neuf Etats seulement ont accepté d'y participer.
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« APOLLINAIRE ET LA TOUR EIFFEL, SYMBOLE DE MODERNITÉLa tour Eiffel a été construite en 1889 pour l’Exposition Universelle.

Elle a risqué d’être démolie car les artistes et les écrivains de l’époque considéraient cette structure indigne et ridicule par rapport aux structures classiques.

Maupassant, par exemple, considérait la tour comme une sorte d’usine, à cause de sa forme innovatrice et des matériaux utilisés.

Toutefois, on a choisi de ne pas la détruire, vu qu’elle était le lieu idéal pour installer les antennes émettrices.

Par conséquence, grâce à la tour on pouvaient envoyer et recevoir des messages, on pouvaient communiquer. Robert Delaunay, peintre avant -gardiste, choisit la tour comme sujet, vu qu’il veut exprimer son intérêt vers l’urbanisation.

Il commence la peindre en 1909 pour célébrer l’engagement avec l’artiste Sonia Terk. D’abord, il représente la tour à travers la position iconique du portrait et il se serve d’un nombre exigu de couleurs et de formes simples.

Tour Eiffel aux arbres marque le début de la phase que Delaunay lui- même appelle « destructive ».

Pendant le procès de décomposition intervienne une force dynamique avec mouvement rotatoire, très proche à la définition d’espace-temps du futurisme italien.

En effet, l’objet est fragmenté et déformé jusqu’à perdre sa forme réelle : il se dirige vers l’abstraction, à la même manière des futuristes italiens.

La représentation faite dans un des tableaux de Robert Delaunay, Champ de Mars, la Tour Rouge est emblématique pour mieux comprendre l’influence de la peinture orphique, et en particulier, de Delaunay, sur l’écriture d’Apollinaire.

Le cubisme orphique est une courant artistique, nommée par Apollinaire, qui abandonne la monochromie froide ma valorise la couleur, qui sert aussi d’un important instrument de recherche expressive pour la création de dynamisme.

La couleur, une fois décomposée, est indépendante par rapport aux autres objets du tableau.

Le peintre expose le tableau, pour la première fois en 1912, à la Galerie Barbazanges, à Paris. Si on observe l’image, on peut voir la tour qui émerge au-dessus des bâtiments, elle est si bien visible pour deux raisons : les dimensions de la structure et la couleur utilisée (le rouge et le marron).

Le peintre donne un point de vue de la tour différent aux règles traditionnelles de la construction de l’espace.

La couleur est très importante, elle n’est pas seulement un élément de décor mais est l’élément qui crée les formes.

C’est la raison pour laquelle à chaque partie de la tour corresponde une couleur différente.

On a l’impression que la partie supérieure de la tour pointe vers nous. La tour Eiffel, avec ces couleurs chauds, fait penser comme si la tour est en flammes ou comme si elle se décompose en fragments colorés. Certains immeubles ont des taches de couleur rouge et marron clair : la modernité veut émerger et contaminer le passé.

Le travail sur la lumière et les couleurs est très important chez Robert Delaunay, car pour le Cubisme Orphique, la décomposition des éléments a également lieu sur la base de la couleur et produit dynamisme. Sonia, la femme de Delaunay, dans Nous irons jusqu’au soleil (1978), décrit Robert Delaunay fixant le soleil pour assister à la décomposition de la lumière : « Robert voulait regarder en face le soleil de midi, le disque absolu [...] Il se forçait à le fixer jusqu’à l’éblouissement.

Il baissait les paupières et se concentrait sur les réactions rétiniennes.

De retour à la maison, ce qu’il cherchait à jeter sur la toile, c’était ce qu’il avait vu à la fois les yeux ouverts et les yeux fermés, tous les contrastes que sa rétine avait enregistrés.. »

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