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L'EXTRÊME-ORIENT DE 1909 A 1937 (HISTOIRE)

Publié le 22/02/2012

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Introduction : Période marquée par un effort d'adaptation de la Chine au monde moderne, en face d'un Japon déjà modernisé, à qui se pose le problème du choix du mode d'expansion : économique et pacifique, ou impérialiste et conquérant. I. L'Extrême-Orient en 1909. A. Le Japon. 50 millions d'habitants. Tout en conservant ses traditions morales et sociales (shintoïsme adapté au culte impérial), le Japon s'est donné, depuis 1868 (ère du Meiji = progrès) • un régime politique de type européen (deux assemblées, suffrage censitaire, pouvoir impérial fort), • une économie moderne (emploi d'engrais chimiques, usines textiles, sidérurgiques, chantiers navals), • une armée bien équipée et une puissante flotte de guerre, • un empire colonial (Port-Arthur, Sud de Sakhaline, Formose, Corée annexée en 1910, influence en Mandchourie).
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« industrie lourde et industrie cotonnière.Mais sur trois points il s'écarte de Sun Yat-sen :• Il fait du régime une dictature personnelle appuyée sur l'armée et la bureaucratie, souvent corrompue, du parti ;• Il se laisse inféoder au capital étranger, auquel l'a lié son mariage avec la fille du banquier Soong, soeur de MmeSun Yat-sen, et dont il a besoin pour ses projets économiques ;• Il rompt avec les communistes, dont la forcecroissante lui fait peur, et engage contre eux une guerre d'extermination à laquelle ils n'échapperont qu'en gagnantles plateaux du Nord-Ouest, sous la conduite de leur chef Mao Tsé-toung, au cours d'une « longue marche » de plusd'un an à travers les montagnes de l'Ouest.

Ils y fondent à Yenan une République communiste chinoise que TchangKaï-chek devra tolérer.Il s'est dangereusement coupé des forces populaires au moment où le Japon lance contre la Chine son offensiveimpérialiste. III.

Les problèmes du japon (1919-1937). A.

La prospérité d'après-guerre.

La guerre a consolidé la jeune économie japonaise, grâce à la conquête sur lesBritanniques de marchés asiatiques ; l'expansion se poursuit, malgré la crise de 1921-1922 et le tremblement deterre de Tokyo (let sept.

1923, 44 000 morts) ;La concentration économique s'accentue : deux zaibatsus (trusts familiaux), Mitsui et Mitsubishi, dominent labanque et la grande industrie, mais aussi la politique, parl'intermédiaire du parti conservateur pour le premier, libéral pour le second.Le régime se libéralise : pratiques parlementaires qui assurent le pouvoir à des cabinets libéraux, suffrage universelen 1925, avènement en 1926 de l'empereur Hiro-Hito, de caractère assez souple.Politique extérieure conciliante, les zaïbatsus préférant les méthodes économiques aux méthodes militaires dans laconquête des marchés (renonciation au Chan-Toung et à Kiao-Tchéou en 1922). B.

La crise japonaise.

Mais une double crise — que la crise mondiale ne fera qu'aggraver — va mettre fin à cetteévolution.• Crise démographique : Le Japon atteint 64 millions d'habitants en 1930, 70 en 1938, soit 138 habitants aukilomètre carré pour un territoire dont un sixième seulement est utilisable.Or cette population ne peut plus émigrer (U.

S.

A., Australie fermés aux Asiatiques) et la Corée lui offre undébouché insuffisant.Le chômage s'amplifie : 2 millions en 1925; les paysans ont de moins en moins de terre ; d'où naissance d'unmouvement communiste.Crise commerciale :La solution qui consiste à nourrir la population au moyen de produits alimentaires importés (1 million de tonnes deriz) en échange de produits manufacturés exportés devient difficilement praticable : les pays étrangers sedéfendent par des mesures discriminatoires (surtaxe douanière par exemple) contre l'invasion des montres, tissus,moteurs japonais, trop bon marché en raison des salaires très faibles.La crise mondiale accentue les difficultés d'exportation et, déséquilibrant la balance des comptes, rend plus malaiséel'acquisition des matières premières à l'étranger.La conquête de terres de colonisation, de marchés et de sources de matières premières s'avère donc nécessaire. C.

L'influence des militaires et l'impérialisme.Les militaires, plus sensibles, en raison de leurs origines souvent paysannes, aux répercussions sociales desproblèmes économiques que les représentants des zaïbatsus, sont décidés à entreprendre cette conquête par laforce.Ils entrent au gouvernement en 1930 avec le général Araki; appuyés par de nombreuses sociétés secrètesnationalistes, qui multiplient les attentats contre les hommes politiques tièdes (assassinat du président du ConseilInukaï en 1932), ils imposent leur volonté.— En septembre 1931, ils déclenchent la conquête de la Mandchourie, qui devient le royaume du Mandchoukouosous protection japonaise, avec l'ex-empereur de Chine, Pou-Yi, pour souverain.

Colons et capitaux japonais en fonten quelques années un territoire-pilote de l'Asie moderne.

Blâmé à Genève, le Japon quitte la S.D.N.— L'armée japonaise occupe ensuite le Jehol, entre la Mandchourie et la Grande Muraille.

Tchang Kaï-chek, auxprises avec les communistes, laisse faire.— Le 7 juillet 1937, à la suite d'un incident de frontière, les troupes japonaises pénètrent en Chine : c'est le débutd'une guerre qui ne s'achèvera qu'après Hiroshima. Conclusion : L'évolution de l'Extrême-Orient entre les deux guerres s'est faite à peu près sans intervention de l'Europe : preuve supplémentaire de la faiblesse de cette dernière.Combien de temps encore le duel sino-japonais (qui est toujours en 1937 celui de l'immensité inorganisée contre laméthode et la discipline) la protégera-t-il du déferlement des forces unies de l'Asie ?. »

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