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L'Extrême-Orient de 1919 à 1939 (histoire)

Publié le 11/04/2011

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   De 1920 à 1930, la Chine s'efforce, au milieu des pires difficultés, de rajeunir ses structures et de rattraper une partie de son retard sur un Japon déjà fortement industrialisé et occidentalisé à la veille de la première guerre mondiale. Mais celui-ci n'attend pas que la Chine du Kouo-Min-Tang soit en mesure de lui interdire toute expansion en Asie continentale. Poussé par l'aggravation de ses difficultés économiques, il s'engage à partir de 1931 dans une politique d'agression et de conquêtes.    I - Le réveil de la Chine    A. La situation en 1919 : L'immense Empire chinois est en fait un pays en voie de démembrement et de désintégration politique.    a) Le démembrement de la Chine a commencé au milieu du XIXe siècle. L'ancienneté et l'éclat de la civilisation chinoise, la population très nombreuse, le maintien jusqu'en 1912 d'une apparente stabilité politique, n'ont pas permis aux occidentaux d'y annexer de vastes territoires et de créer, au sens strict du terme, des « colonies «. Théoriquement l'Empire chinois conserve sa souveraineté. En réalité, le pays se trouve placé sous l'influence croissante des grandes puissances. Cette mise en tutelle présente plusieurs aspects :

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« commerçante et industrielle se développe dans les ports et dans quelques centres manufacturiers.

En effet, si aulendemain de la guerre les capitaux étrangers dominent encore très largement le secteur des banques et celui del'industrie lourde, les Chinois détiennent maintenant la majeure partie des usines textiles et des industries légères.

Orcette bourgeoisie de marchands et de petits industriels subit la concurrence des étrangers et supporte mal lesprivilèges qui sont accordés à ces derniers en vertu des « traités inégaux ».

Ils souhaitent l'unification et lapacification du pays ainsi que la modernisation de ses structures juridiques et administratives.

Ce sont eux qui vontprendre la tête du mouvement d'émancipation nationale.

Mais leurs faibles effectifs, et des assises financièresencore modestes, les obligent à chercher l'alliance du prolétariat industriel et de la paysannerie quitte, lorsque leurpression devient trop menaçante, à rompre avec ces forces sociales.

C'est dans ce contexte que s'inscrivent lesrelations du Kuomintang et du parti communiste. b) L'intelligentsia chinoise, qui a été, jusqu'au tout début du XXe siècle, le plus solide rempart de la tradition — lacaste des mandarins, jalouse de ses immenses privilèges, s'opposait à toute innovation dans l'ordre intellectuel —subit à son tour l'influence de l'Occident.

De jeunes Chinois se rendent dans les universités européennes ouaméricaines et s'imprègnent de pensée occidentale.

C'est souvent par leur intermédiaire, par celui également detravailleurs chinois temporairement émigrés dans des pays comme la France, que les idées marxistes pénètrent enChine.

D'autre part, la culture traditionnelle ne correspond plus du tout aux besoins de la nouvelle classe dirigeante.La bourgeoisie a besoin d'ingénieurs, de techniciens, de juristes et aussi de cadres subalternes, dotés d'une culturepratique et aisément assimilable.

C'est pourquoi une réforme de la langue et de l'écriture est adoptée en 1920.

Lelangage quotidien est mis en forme écrite.

En même temps la méthode dite des « mille caractères », utilisant lessignes les plus fréquemment employés, permet de simplifier l'écriture chinoise et d'apprendre à lire rapidement.

Cestransformations radicales rendent possibles la traduction en chinois et la diffusion de nombreuses œuvresoccidentales.

Elles aboutissent donc à un renouvellement intellectuel et débouchent sur une critique des formestraditionnelles de la société. C.

Le mouvement d'émancipation nationale naît de l'action commune entreprise par ces éléments dynamiques de lanouvelle société chinoise. — L'action est déclenchée par les intellectuels et en particulier par les étudiants qui, pour protester contre lestraités de paix et contre la politique de « Collaboration » avec le Japon menée par le gouvernement chinois,manifestent à Pékin le 4 mai 1919. — La bourgeoisie d'affaires intervient à son tour.

Dès les premières arrestations d'étudiants, les associations demarchands de Changaï, de Tien-Tsin et des grandes villes du Yang-Tsé décident la grève générale et le boycott desmarchandises japonaises. — Enfin l'élément ouvrier entre lui aussi en action à la suite de grèves organisées par les coolies des grands ports.Le 10 juin 1919, le gouvernement doit démissionner. D.

Nationalistes et communistes.

— Les éléments actifs de la Chine nouvelle se partagent entre deux grandesformations politiques. a) Le Kuomintang ou « parti national » est dirigé par Sun Yat-sen, père de la révolution de 1911 et chef dugouvernement républicain de Canton.

Les cadres du parti sont essentiellement constitués par des membres del'intelligentsia, professeurs et étudiants.

Le Kuomintang dispose en outre de l'appui financier de la bourgeoisiecommerçante et industrielle dont les intérêts sont conformes aux orientations idéologiques du parti.

Celui-ci s'affirmeen effet nationaliste : il demande le retour à l'indépendance complète de la Chine par l'abrogation des « traitésinégaux ».

Il se veut également réformateur.

La satisfaction des masses est politiquement nécessaire etéconomiquement utile (élargissement du marché intérieur).

Aussi Sun Yat-sen préconise-t-il le partage des terres,et non leur collectivisation comme le souhaitent les communistes.

Le Kuomintang se prononce enfin pourl'établissement d'un régime démocratique précédé d'une période de dictature provisoire du parti. b) Le parti communiste s'appuie de son côté, pendant cette période, sur le prolétariat des villes.

Fondé par un petitgroupe d'intellectuels en 1921, il a moins de 1 000 adhérents en 1923 mais son influence est grande auprès desouvriers et il bénéficie des bonnes relations nouées avec l'U.R.S.S.

par le gouvernement de Canton.

En 1927 il a 60000 membres et contrôle plusieurs armées nationalistes. Sun Yat-sen se rend compte qu'il ne peut seul rétablir l'unité et l'indépendance de la Chine.

Il décide donc de s'allieravec les communistes.

Tout d'abord en se rapprochant du gouvernement soviétique qui prend l'initiative de renonceraux traités inégaux et envoie en Chine des missions techniques et militaires (dirigées notamment par Joffé etBorodine).

Des étudiants et des officiers chinois sont accueillis dans les universités et dans les écoles soviétiques (le colonel Tchang Kaï-chek).

D'autre part, Kuomintang et parti communiste setrouvent étroitement associés, Sun Yat-sen faisant appel à des ministres communistes et autorisant les membres duparti à adhérer à titre individuel au Kuomintang.

Mais Sun Yat-sen meurt en 1925 et son successeur Tchang Kaï-chek va rompre avec cette politique d'alliance. E.

La Chine de Tchang Kaï-chek.

— a) L'unité de la Chine se trouve rétablie en 1927 après les succès remportés par. »

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