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Le monde de 1919 à 1939 (histoire)

Publié le 20/10/2011

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histoire

1919-1939 - " un armistice de 20 ans " dira Foch - apparaît comme un moment tournant de la transfonnation du monde. Le dynamisme conquérant passe de la vieille Europe oit vainqueurs et vaincus s'épuisent à panser les blessures de la guerre, aux Etats jeunes d'Amérique et d'ExtrêmeOrient peu touchés par le conflit mondial, parfois même enrichis par lui. La montée des dictatures, leur agressivité amèneront la seconde guerre mondiale, sans que soit vraiment remise en cause l'évolution née de la première.

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« L'OMMBNT SUJI CB « DÉPÔT D'EXPLOSJlo'S » CONSTRUIRE UNE PAIX DURABLE ? De 1919 à 1929, trois faits dominent les re­ lations internationales : les heurts entre les vainqueurs, les brèches dans les traités et les tentatives d'organisation de la paix.

Les vainqueurs s'affrontent d'abord sur l'épineux problème des réparations dues par l'Allemagne aux victimes de la guerre.

En L922 le mark s'effondre et l'Allemagne se déclare hors d'état de payer.

Or la France devait recevoir plus de la moitié des répa­ rations.

PoiNCARÉ préconise une politique de sanctions alors que les Anglais tiennent pour la temporisation.

« Nous voulons être payés et nous le serons » s'écrie PoiNCARÉ qui en janvier 1923 fait occuper la Ruhr par les troupes françaises et belges.

Coup de maître en apparence, puisque après huit mois de résistance passive l'Allemagne doit céder; c'est en réalité pour la France une victoire acquise au prix d'une dangereuse coupure d'avec ses anciens alliés, d'autant plus qu'ailleurs les points de friction ne manquent pas.

Au Moyen-Orient, la France ct l'Angleterre ont reçu des mandats de la S.

D.

N.

pour administrer les anciens terri­ toires turcs de Syrie, Mésopotamie, Irak, Palestine.

L'attribution du territoire pétro­ lier de Mossoul, le désir des Anglais de constituer un vaste empire arabe dont ils seraient les tuteurs, soulèvent une série de conflits, cc qui sert en fln de compte les nationalismes arabes.

L'isolement de la France s'accuse encore à la conférence de Washington en 1921, oi1 doit être étudié le désarmement naval.

Le Président du Conseil français, BRI.\l"D.

~c trouve devant une coali­ tion anglo-saxonne contre le « militarisme français ».

L'accord final qui consacre la première place et la parité navale des Anglais et des Américains laisse la France humiliée de la limitation de sa flotte placée à égalité avec celle de l'lta);e, assez loin derrière le Japon.

La diplonunic française, il est vrai, joue la carte de l'encerclement de l'Allemagne et s'appuie sur la Pologne et depuis 1924 sur la « Petite Entente » (Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie), combinaison qui ne va pas sans grince­ ments - la Pologne n'ayant jamais caché ses revendications sur le district tchéco­ slovaque de Teschen -, ni sans risques, car elle mécontente ) ·Angleterre et pousse la Hongrie à regarder vers l'Italie.

La divi­ sion des vainqueurs devait tout naturel­ lement favoriser les offensives des vaincus contre les traités de paix.

La Turquie et l'Allemagne opèrent en effet un remarquable redressement.

Le réveil turc est l'œuvre de MuSTAPHA KÉMAL.

Les Grecs, principaux bénéllciaires du traité de Sèvres, sont battus et les frontières turques du côté européen sont améliorées; si les détroits restent libres, la Turquie préside la commission de contrôle (1923).

Puis le traité de V ersa il­ les est à son tour grignoté : de 1924 à 1929, le système des réparations sera allégé et modifié (Plan DAWES et Plan YOUNG) à l'ins­ tigation des Etats-Unis et de l'Angleterre; en 1926, à la suite de la conférence de Locarno, l'Allemagne est admise à la S.D.N.; l'évacuation de la Rhénanie sera achevée en 1930.

Ainsi sc manifeste un esprit de réconciliation inséparable des tentatives fai­ tes à partir de 1925 surtout, pour asseoir la paix sur des bases durables.

La S.

D.

N., il est vrai, paraissait devoir jouer ce rôle.

Son activité inlassable s'exerce non seule­ ment dans le domaine économique ct social mais aussi dans le domaine politique : elle règle trente-sept conflits entre puissances, arrête même les Grecs nu moment où ils pénétraient sur le territoire bulgare.

1\!ais c'est là fait exceptionnel, car chaque fois qu'un Etat emploie la force, la S.

D.

N., démunie de moyens de coercition, doit s'in­ cliner devant le fait accompli, ainsi lorsque les Lithuaniens occupent Memel (l!J23) ou que 1\lussoLINI oblige les Yougoslaves à céder Fiume à l'Italie (1924).

Pourtant un esprit de Genève s'est créé, soutenu par l'enthou­ siaste conviction de BRIAI"D : « Arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons, place à la conciliation, à l'arbitrage, à la paix ! ».

De cet esprit procède en partie le Pacte de Locarno (1925) où la France retrouve en même temps une clause de garantie : l'Alle­ magne, la France, l'Italie, l'Angleterre ga­ rantissent les frontières entre l'Allemagne, la Belgique et la France.

Le gouvernement allemand sous l'impulsion du réaliste et très habile STRESEMANN semble implicitement reconnaître la perte de l'Alsace-Lorraine.

Les espoirs d'une paix durable se concré­ tisent en 1928 quand le sous-secrétaire d'Etat américain KELLOG, renouant avec la tradition wilsonienne, propose à BRIAND de mettre la guerre hors la loi.

Soixante Etats signent finalement le Pacte BRIAND-KELLOG.

BRIAND lance déjà l'idée des « Etats-Unis d'Europe » (1930), mais la grande crise économique qui secoue le monde à ce mo­ ment hérisse les frontières de barrières. »

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