L'histoire et la géographie de l'Uruguay

« distinctive de la population de Montevideo.

Contrairement aux autres républiques d'Amérique Latine, à l'exception del'Argentine, l'Uruguay possède un structure sociale marquée par la prédominance numérique des classes moyennes.La gratuité du système éducatif public et le soutien financier des services de santé expliquent les taux élevésd'alphabétisation (plus de 95%) et de l'espérance de vie à la naissance (plus de 70 ans) ainsi que le bas taux demortalité infantile et un produit intérieur brut par habitant (GDP) relativement élevé, en comparaison avec les autresnations avoisinantes.

A la différence de la plupart des pays latino-américains, les uruguayens ont, en apparence, uncomportement et un mode de vie très similaires à ceux des occidentaux.

L'Uruguay n'a pas de religion officielle.

Bienque les Uruguayens soient en majorité catholiques, la vie quotidienne du pays demeure laïque.

La séparation del'Eglise et de l'Etat est complète.

Le mariage civil et le divorce ont été légalisés au début du XXe siècle.

Economie:Bien qu'elle ne contribue qu'à un peu plus de 9% du produit intérieur brut (GDP), l'agriculture demeure la base del'économie de l'Uruguay.

Environ les 3/4 des terres agricoles sont consacrées à l'élevage de près de 10 millions debovins et de plus de 20 millions de moutons.

L'élevage du bétail est extensif et repose plus sur l'utilisation des terresque sur des progrès techniques.

La viande de boeuf et la laine sont les deux principales marchandises produites parce secteur, mais elles ne représentent en valeur qu'un tiers des exportations.

Les produits liés à l'élevage des bovinset des moutons fournissent cependant les matières premières utilisées par les industries dont la productionreprésente plus de 90% des exportations de l'Uruguay.

Le financement des programmes gouvernementaux et l'emploides autres secteurs économiques de l'Uruguay dépendent lourdement des taxes prélevées sur l'agriculture.

Durant laseconde moitié du XXe siècle, les termes de l'échange de l'Uruguay, c'est à dire la valeur relative des exportationspar rapport aux importations, se sont montrés très désavantageux.

Dans certains marchés étrangers, la vente de laviande de boeuf, fraîche ou congelée, en provenance de l'Uruguay a été interdite en raison de l'existence d'anthrax(la maladie du charbon) à l'intérieur du pays.

La production agricole de l'Uruguay, par conséquent, n'a pas progresséce qui a eu des conséquences désastreuses sur l'ensemble de l'économie.

Le pays a tenté de développer denouveaux marchés afin de remplacer les marchés traditionnels, mais ceux-ci se sont révélés instables et moinsrentables.

Le principal secteur agricole en pleine expansion est celui des produits laitiers - en particulier le lait, lefromage et les glaces qui ont trouvé un véritable marché au Brésil.

Le secteur tertiaire, en particulier l'administrationpublique et le tourisme, représente plus des trois cinquièmes du produit intérieur brut (GDP) de l'Uruguay.

Legouvernement favorise le développement d'une industrialisation orientée vers des exportations non traditionnellesafin d'essayer de diversifier les bases de l'emploi et de l'exportation.

Historiquement, le secteur industriel s'est révélécoûteux et inefficace mais les aides gouvernementales et l'existence de barrières tarifaires lui ont permis de semaintenir.

L'augmentation du tourisme, liée à l'attrait des aménagements réalisés sur le littoral, est considéréecomme un moyen d'améliorer la situation économique à long terme.

Le gouvernement possède et dirige: le réseauferroviaire, la compagnie aérienne nationale, la flotte navale, le système téléphonique et télégraphique, desraffineries et des industries de transformation du pétrole, l'industrie du ciment et certains autres secteurs d'activité.La privatisation est, néanmoins, devenue l'un des objectifs majeurs de la politique gouvernementale.

L'Uruguay a étéaffaibli par l'importance de sa dette extérieure et par la sévère inflation qui a frappé le pays du début des années 70au milieu des années 80.

Celles-ci étaient largement imputables à l'augmentation des prix du pétrole et auxdépenses irréfléchies effectuées durant la dictature militaire, de 1973 à 1984.

Histoire et gouvernement: Lesterritoires qui constituent l'actuel Uruguay ont été découverts par Juan Diaz de Solis en 1516.

Ils sont, cependant,largement demeurés dépourvus de toute population européenne jusqu'à ce que les portugais construisent la ville deColonia en face de Buenos Aire en 1680.

Montevideo fut fondée en 1726 par une poignée de nationalistes espagnolsafin d'endiguer l'influence du Portugual.

En 1776, la "Bande orientale de l'Uruguay" fut inclue dans la vice-royauté deRio de la Plata.

En 1811, le héros national de l'Uruguay, José Gervasio Artigas, rallia autour de lui les "orientaux" pours'opposer à la domination espagnole et organisa une armée de gauchos afin d'obtenir de l'Espagne l'indépendance dupays.

Bien qu'Artigas ait vaincu les espagnols lors de la bataille de Las piedras et ait assiégé Montevideo, sesvictoires furent contrecarrées par l'arrivée des troupes portugaises et l'occupation ultérieure de cette région par leBrésil.

Artigas et ses partisans s'exilèrent au Paraguay et, après 1820, ne remirent jamais les pieds en Uruguay.

En1825, les Trente Trois Orientaux - 33 patriotes conduits par Juan Antonio Lavalleja et soutenus par l'Argentine -contestèrent la domination exercée par le Brésil sur sa nouvelle province Cislatine.

Grâce à l'interventioncommerciale de l'Angleterre et à l'entente du Brésil et de l'Argentine, la République Orientale de l'Uruguay futinstaurée en 1828.

Après l'adoption d'une Constitution en 1830, éclata une guerre civile presque continue qui devaitse poursuivre pendant les 70 années suivantes.

Les adversaires, identifiés par la couleur du bandeau qu'ils portaientsur le champ de bataille, étaient: les "Colorados" (les rouges), défendant les intérêts de la population urbainelibérale, et les "Blancos" (les blancs), à la tête desquels se trouvaient les propriétaires terriens conservateurs.

Le"Colorado" et le "Blanco", officiellement le parti national, constituent aujourd'hui les deux principaux partis politiques.La dernière guerre civile qui déchira le pays éclata en 1904, sous la première présidence de José Battlle y Ordonez,principale personnalité et figure politique de l'Uruguay.

Battle contribua largement au développement de la législationsociale et des traditions démocratiques de l'Uruguay moderne.

Durant la première moitié du XXe siècle, et en dépitde plusieurs changements constitutionnels, l'Uruguay devint un état égalitaire très florissant, admiré dans le mondeentier pour la qualité de ses programmes sociaux et ses libertés démocratiques.

Cette prospérité était basée surl'essor des exportations de laine et de boeuf vers l'Europe et sur une croissance démographique peu importante.Dans les années 50, l'économie de l'Uruguay connut cependant une stagnation.

Celle-ci fut suivie, dans les années60, par des trouble politiques qui atteignirent leur apogée avec l'établissement d'une dictature militaire en 1973.

Laprise du pouvoir par les militaires fut relativement bien tolérée.

En effet, les citoyens avaient le sentiment que lepays avait besoin d'être dirigé d'une main ferme pour venir à bout de la guérilla terroriste urbaine, qui le déchiraitdepuis le milieu des années 70, et redresser une économie au bord de la débâcle.

Les militaires mirent fin à la guerrecivile et cherchèrent à relancer l'économie en réduisant les pouvoirs du gouvernement et en créant les mécanismesnécessaires au fonctionnement d'un marché libre.

Après le succès de ses débuts, le gouvernement militaire devintprogressivement considéré comme un régime répressif foulant aux pieds la tradition politique de l'Uruguay favorisantl'exercice d'une libre démocratie.

En 1984, la dictature militaire fut remplacée par un gouvernement civil librement. »