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L'HISTOIRE TOURMENTÉE DE L'OCÉANIE

Publié le 08/11/2018

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histoire

DES PAYS DU BOUT DU MONDE

L'Australie et la Nouvelle-Zélande, toutes deux situées en Océanie, forment un ensemble de terres voisines appelé Australasie.

Cette proximité est néanmoins toute relative : 2 000 km séparent Sydney de Wellington, autant que Paris et Athènes. Leur association vient avant tout de leur communauté d'histoire et de peuplement Ce sont l'une et l'autre d’anciennes colonies anglaises qui ont peu à peu accédé à l'indépendance. Anciens dominions, les deux États ont suivi la même évolution politique. Ils font aujourd'hui partie du Commonwealth britannique. Indépendants, ils continuent à faire allégeance à la reine d’Angleterre

AU COMMENCEMENT, DES SOCIÉTÉS TRIBALES

Les Aborigènes australiens

Le peuplement de l'Australie commence vraisemblablement il y a 40 000 ans alors que l'Australie est encore reliée à l'Asie par un chapelet dites disparues avec la montée du niveau de la mer.

Les Aborigènes vivent alors en tribus nomades en parfaite communion avec la nature. Le terme Aborigène, désignant les Australiens indigènes, suggère une homogénéité trompeuse au sein de la population. En fait, au xviie siècle, à l'époque de la colonisation européenne, on compte près de 500 tribus parlant plus de 200 langues distinctes, pour une population totale oscillant entre 300 000 et 500 000 individus. Ces différentes tribus se sont répandues à travers tout le continent, formant des communautés de pêcheurs sur les côtes, de chasseurs-cueilleurs dans le désert central, et occupant aussi les forêts tropicales.

 

La religion, basée sur le culte totémique (adoration des Mens) des ancêtres.

Implantation des Aborigènes en Australie Peuplement de la Nouvelle- ' Zélande Les Hollandais découvrent l’Australie Tasman rallie l’actuelle Tasmanie

 

James Cook visite la côte orientale de l'Australie

Début de la ruée vers l'or

La Nouvelle-Zélande accorde le droit de vote aux femmes

Création du Commonwealth d'Australie

La Nouvelle-Zélande accède à l’indépendance

Les Aborigènes obtiennent le droit de vote

Reconnaissance officielle de la langue maorie

histoire

« VERS Lf COMMONWEAIIH D'AUSTRAUE La division du continent en six colonies distinctes apparaît bien vite comme un frein au développement économique.

Les colonies d'Australie décident alors de joindre leurs forces pour former une nation , le Commonwealth d 'Australie .

Une constitution est rédigée et votée par référendum en 1899 .

La capitale Canberra est fondée à mi-chemin entre les deux villes rivales de Sydney et Melbourne .

Le 1" janvier 1901, l'Australie devient le Commonwealth d'Australie .

De 1900 à 1914, de grands progrès sont réalisés dans le développement des capacités agricoles de l'Australie et dans l'instauration des institutions gouvernementales et des services sociaux.

En 1914 , l'Australie atteint les cinq millions d'habitants .

D'UNE GUERRE À L'AUTRE La Première Guerre mondiale a un effet dévastateur sur l'Australie .

En 1914, la population masculine est inférieure à trois millions e~ pourtan~ près de 400 000 hommes se portent volontaires pour combattre .

Soixante-mille de ces volontaires seront tués et des dizaines de milliers blessés .

La période de l'entre-deux-guerres est caractérisée par une atmosphère d'incertitude et d'instabilité alors que de nombreux soldats cherchent à reconstruire leur vie.

Les divisions sociales et économiques s'accentuent pendant les années difficiles de la crise des années 1930, lorsque de nombreuses institutions financières d'Australie font faillite.

La Seconde Cuem monditlle a, d'une certaine manière, été un élément de pouvoir dans l'histoire de l'Australie .

Les forces australiennes ont en effet apporté une contribution importante à la victoire des Alliés en Europe , en Asie et dans le Pacifique.

La génération qui a combattu dans cette guerre et qui a survécu en revient en se sentant fière des capacités de l'Australie .

1: APRB·GUERRE Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale , l'Australie entre dans une période de prospérité .

Alors que la production d'industries primaires , comme le blé et la laine , continue de progresser , le pourcentage d'Australiens employés dans le secteur agricole décline peu à peu.

En 1949 , le Premier ministre conservateur Robert Menzie inaugure une longue période de stabilité politique, remportant huit élections consécutives jusqu 'en 1966 .

Ses mandats confortent la croissance mais entraînent le pays dans des interventions militaires (Corée -1950 , Malaisie- 1955 , et Viêt-nam -1965 ).

Les travaillistes remportent les élections de 1972 grâce à leur programme de réformes sociales : abolition de la conscription , gratuité de l'enseignement universitaire, octroi de droits territoriaux aux Aborigènes.

Les années 1980 sont marquées par un boom économique suivi d'une récession dans les années 1990.

Durant cette période, l'Australie rompt tous liens législatifs avec la Grande-Bretagne (1986 ) et se tourne résolument vers l'Asie.

Septembre 2000, les jeux Olympiques de Sydney : Cath ie Freeman , athlète aborigène , remporte la médaille d'or à la course du 400 m d'athlétisme, rassemblant tous les Australien s derrière elle.

Peu après, le 1 " janvier 2001, débutent les célébrations du centenaire de la Fédération d'Australie.

1: AUSTRALIE BLANCHE ET US AIORIGtNES Quand James Cook prend posse ssion de l'Australie au nom du roi George Ill en 1770 , cette terre est déclarée terra nulliu s, niant ainsi les droits du peuple aborigène.

Le bétail des nouveaux arrivants envahit les terres aborigènes, les colons n 'hésitant pas à tuer des « Abos » pour s'imposer.

Pendant ces massacres organisés, la police ferme les yeux, voire participe aux expéditions punitives.

La découverte de gisements d'or amène des mineurs provenant d 'Europe et d'Asie .

Cette nouvelle invasio n amplifie encore les massacre s.

A cela s'ajoute la propagation de maladies venues d'Europe , comme la variole.

Le début du x:t' siècle est marqué par une politique du gouvernement australien visant à supprimer la culture aborigène.

Les enfnnts métis (ha/f-caste) sont enlevés à leurs familles et placés dans des institutions , dirigées par des religieux , où humiliations et sévices corporels sont érigés en principes éducatifs.

On parle de « génération volée ».

Parallèlement , des réserves pour adultes sont mises en place pour protéger les Aborigènes des prospecteurs miniers .

Les campements restent tolérés à condition que les Aborigènes fournissent une main-d 'œuvre bon marché aux exploitations agricoles.

Voler du bétail pour se nourrir devient une nécessit é pour certaines tribus .

En répon se à ces vols, la police et les colons organisent des massacres.

Celui de Conniston (1928 ), à l'est de Yuendumu , dure plus d'une année, rayant une tribu entière de la carte de la région .

En 1933 , le nombre d'Aborigènes est au plus bas (73 800) et ceux de Tasmanie sont définitivement exterminés .

Jusqu 'en 1950, le mot d'ordre est ainsi « Keep Australia White » (« ëAustralie doit rester blanche »).

Le terme de génocide peut être retenu pour parler de cette période dramatique .

NAISSANCE DE LA NATION NÉO·ZÉLANDAISE Ce sont les Néerlandais qui, à la suite d 'Abel Tasman , arrivé en 1642 , donnent son nom à la « Nouvelle-Zélande » ; mais seul l'Anglais James Cook commence , en 1769 , l'exploration systématique de ses côte s.

La réputation guerrière des indigènes maoris fait obstacle, durant plus d'un siècle, à toute véritable colonisation .

C'est toutefoi s pour prendre la France de vitesse que la Grande -Bretagne, après l'envoi de missionnaires dès 1810 , se décide à auto riser la création de la Compagnie de Nouvelle­ Zélande (1839).

LES PREMIERS EUROPtENS (1790·1840) : DES DtBUTS DIFFICILES Dès 1791, et avant même toute annexion, les Britanniques , les Américains et les Français exercent déj~ divers métiers autour de la Nouvelle-Zélande : baleiniers , marchands et chasseurs de phoques .

Ils s'installent dans la région de Bay of Islands au nord de l'ile du Nord , y instaurant la loi du plus fort.

La Grande -Bretagne hésite longtemp s à coloniser le pays , mais elle est poussée à une déci sion prématurée non seulement à cause des actions de la Compagnie néo-zélandaise qui achète des terres aux Maori s de manière anarchique, mais aussi à cause des rumeurs selon lesquelles la France s'apprête à coloniser la Nouvelle-Zélande .

LE RECUL DES MAORIS (1840·1870) Le capitaine William Hobson , en 1840, est nommé Consul par la Grande ­ Bretagne avec le pouvoir de négocier avec les chefs maoris .

Les Maoris, assez favorables à la présence blanche, qui permet le développement d'activ ités commerciales, signent le 6 février 1840 le traité de Waitangi avec la Couronne .

Peu à peu, les terres maories sont morcelées par la propriété individuelle et cédées ou vendues aux colons qui affluent.

Les Britanniques ne respecteront ni les terres ni le traité, provoquant plusieurs conflits avec les Maoris, entre les années 1840 et 1870.

Les Britanniques finissent par imposer en 1871 une paix durable.

Dépossédés de leurs terres et donc de leurs ressource s économiques, les Maoris entrent dans une phase d'effacement : recul démographique , raréfaction des rapports avec les colons, pauvreté ...

UN tDEN PASTORAL, SOCIAL ET PROGRESSISTE Désormais majoritaires , les colons travaillent à la construction d 'un nouveau pays , fondé sur la responsabilité et l'idéal égalitaire.

Le 21 mai 1840, la souveraineté britannique est proclamée sur l'ile du Nord et revendiquée sur l'ile du Sud.

En 1841 , la Nouvelle-Zélande devient une colonie britannique avec pour capitale Auckland (puis Wellington en 1865 ).

Dès 1850, la Compagnie néo­ zélandaise est dissoute et le Royaume ­ Uni dote le pays d'un gouvernement autonome en 1856.

Le pouvoir se partage au fil du temps entre les libéraux et les conservateurs.

La fin des guerres maories et la découverte de gisements d'or (1861 ) vont permettre le développement général du pays .

Grâce à une politique de grands emprunts, le gouvernement aménage le territoire de réseaux routiers et ferroviaires.

Les exportations de laine soutiennent la croissance et l'immigration est encouragée.

Parallèlemen~ le parti libéral-travailliste, fondé en 1891 et au pouvoir jusqu'en 1911, accomplit une œuvre sociale très avancée, devenant même le « laboratoire social du monde » avec une législation syndicale, socia le et agraire particulièrement progress iste.

La Nouvelle-Z élande est le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes en 1893 et à instituer une pension de retraite pour les travailleurs .

En 1907 , la colonie acquiert le statut de dominion quasi indépendant au sein du Commonwealth .

VERS I.'OONCIPATION Tout au long de la première moitié du xX' siècle, la Nouvelle - Z élande , pays déjà prospère , va encore accroître sa richesse.

En 1911, le Reform Party , parti des fermiers, va prendre la direction des affaires.

Mais la participation de la Nouvelle-Zélande à la Grande Guerre , aux côtés de l'Australie, va retarder de quelques années leurs mesures favorisant l'essor de l'éco nomie agricole .

Si l'économie est encore prospère au début des années 1920, elle n 'échappe pas aux conséquences de la crise de 1929 qui secoue profondément le pays .

Cette grande crise va renforcer le parti travailliste (Labor Party ), né en 1914, qui obtient la majorité aux élection s de 1935 .

Grâce à la reprise économique, les« travaillistes » vont compléter les mesures sociales de leurs prédécesseurs : instaurat ion de la semaine des 40 heures , de la retraite à 60 ans ainsi qu'un système complet de protection sociale.

Durant le second conflit mondial, la Nouvelle-Zélande s'engage activement aux côtés des Alliés (mobilisation de près du tiers de la population ).

Grâce aux termes du statut de Westminster (le British Commonwealth se substitue à l'Empire), voté en 1931 mais qui n'est appliqué qu'en 1947, la Nouvelle­ Zélande accède à la pleine indépendance .

Dans cette démocratie parlementaire, travaillistes et nationalistes , les deux grandes formations politiques , alternent au pouvoir .

En 1949 , le Parti national gagne les élections face au Parti travailliste qui ne reprend la direction du pays qu'en 1957, date du début de la crise économique des années soixante.

Le Parti national revient au pouvoir en 1960 et conserve la majorité jusqu 'en 1966 .

En 1972 , le travailliste Norman Eric Kirk remporte les élections et devient Premier mini stre.

Le part i travailliste se maintient jusqu 'aux élections d'octobre 1990 , gagnées par le Parti national , dirigé par Jame s Bolger .

Son gouvernement mène une politique d 'austérité en privatisant de nombreuses entreprises d'État et en réduisant les dépenses publiques .

Depuis 1999, c'est le Premier ministre Helen Clark, leader des travaillistes , qui gouverne le pays .

Sa politique est nettement ancrée à gauc he : augmentation du salaire minimum et hausse du taux d'imposition pour les reven us les plus élevés.

REVENDICATIONS ET RECONNAISSANCES TRIBALES Longtem ps menacées par le spectre d'une extinction précoce , les sociétés tribales connaissen~ dans la seconde moitié du x:t' siècle, un regain sans précéde nt.

Les revendications se multiplient et de nets prog rès sont accomplis dans les domaines politique et juridique.

ëunivers culturel et artistique trouve également une expression et une reconnaissance nouvelle s.

Ces avancées sont encore plus marquées chez les Maor is qui pèsent en effet beaucoup plus lourdem ent dans la balance démographique de la Nouvelle-Zélande que les Aborigènes dans celle de l 'Australi e.

Le tribunal de Waitangi est mis en place au biais de la Loi du Traité de 1975.

Il est chargé de la bonne application du Traité de 1840.

LES ABORIGtNES En Australie , les Abor igènes n 'ont acquis que récemment le droit d'exprimer des revendications territoriales auprès du gouvernement australien.

En 1976, le Parlement adopte I'Aboriginal Land Rights (Northern Territory ) Act, qui est la plus importante loi relative aux droits territor iaux en Australie .

En vertu de cette loi, environ 42 % du territoire devient la propriété inaliénable des Aborigènes à perpétuité, grâce à l'octroi d'un titre franc.

Le Native Tille Act, adopté en 1993 , établit un proces sus d 'audiences pour les reve ndication s des Aborigènes concernant les titres de propriét é.

Mais cette loi est amendée en 1998 (Native Tille Amendment Act), remplac ée par un plan en dix points qui assure plus de gara nties au puissant lobby des fermiers et limite le droit à la resti tution des terres .

LES MAORIS Les Mao ris commencent à faire entendre leur voix dans les années 1960.

Ils obtiendront ainsi le droit de vote e n 1967.

Leur s revendications tournent autour de deux thèmes : les terre s spoliées et la promotion de la culture maorie .

En 1985 , un amendement est apporté à la Loi de 1975 :les Maoris peuvent désormais porter plainte contre des faits remontant à la signature du Traité de 1840 (injustices commises comme la confiscation de leurs terres).

Entre 1984 et 1994 , l'État réor iente l'aide sociale accordée aux Maoris en la distribuant non plus aux individus mais aux associations.

Ces dernières endossent alors le rôle de l'État en fourniss ant des emplois et des services.

Les conséquences sont saisissantes : la retrib alisation débute enfin.

Parallèlement , la reconnaissance officielle du maori (obtenue en 1987 ) permet une certaine revitalisation de la langue.

Le pays affiche désormais la dualité de sa culture : celle des Pakehas (les Blancs ) et celle des Maoris .. »

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