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Liban (MONT-) de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 31/12/2018

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En 1886, après que des milliers de chrétiens ont été massacrés par des Druzes, les puissances européennes ont poussé le gouvernement de la Sublime Porte à accorder au Liban son autonomie. Cependant, malgré les revendications des Britanniques et des Français, celle-ci n’est octroyée qu’à la moitié du territoire : on l’appelle désormais Petit-Liban ou Mont-Liban. En sont exclus le district d'Akkar, la plaine de la Bekaa, le sandjak de Saïda et son port ainsi que ceux de Tripoli, de Saïda, de Tyr et de Beyrouth. Le reste du territoire a été divisé en deux vilayets, l'un directement rattaché à Damas, l'autre se voyant octroyer Beyrouth pour capitale. Mais la partition du territoire libanais ne devait guère modifier les liens culturels et économiques existant entre le Mont-Liban et les ports du littoral comme Beyrouth qui, par son essor économique et son rayonnement intellectuel, offrait un irrésistible pôle d’attraction. L’administration du Mont-Liban est alors confiée à un gouverneur nommé par Constantinople, avec l’assentiment des puissances occidentales. Pour éviter de privilégier l'une des multiples confessions religieuses présentes au Liban, il doit être choisi en dehors du rite libanais. En fait, tous les gouverneurs seront des catholiques romains. Doté de très larges

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« nommé en juillet 1907, doit faire face à la montée du courant nationaliste encouragée par l'arrivée au pouvoir , des Jeunes-Turcs à Constantinople.

A Jïnstar des autres minorités de l'Empire ottoman, les Libanais sont en effet très sensibles aux promesses de réforme de ce mouvement.

Leurs revendications (introduction du suffrage universel, liberté de la presse et retour au Grand-Liban) se font plus pressantes.

Mais les nationalistes sont vite déçus par les ambitions centralisatrices des Jeunes-Turcs, et leur volonté de soumettre les provinces arabes de l'Empire aux lois turques.

Les privilèges du Mont-Liban sont rapidement contestés.

Sous la pression de la Porte, Je majlis accepte de voter une loi discriminatoire accordant aux seuls Libanais sachant parler turc le droit de participer à l'élection d'une assemblée consultative à Constantinople.

La loi déclenche une violente campagne d'opposition (elle est finalement déclarée nulle) ct provoque la constitution d'un comhé des Réformes et d'un comité de la Renaissance libanaise.

Le 21 novembre 1909, l'Alliance libanaise est fondée sous l'égide d'Antoun Gemayel.

La coordination de l'ensemble de ces mouvements est assurée à partir de 1910 par le parti de la Décentralisation, représenté dans les autres provinces ottomanes.

Cependant, les revendications sont encore modérées: les comités qui regroupent souvent musulmans et chrétiens, loin d'aspirer à la dislocation de l'Empire, souhaitent un meilleur partage des pouvoirs et Je respect des minorités en son sein.

Laurence CHALLAMEL. »

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