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Liberia de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Fondé en 1847 par des esclaves noirs affranchis et revenus des Amériques, le Liberia n’a cessé, depuis lors, de subir les tensions récurrentes entre les descendants de ces Américano-Africains (environ 20 000 Libériens aujourd’hui), qui forment une classe aisée et imprégnée des valeurs américaines, et les natives (2,5 millions, répartis en plusieurs ethnies, dont les rivalités sont anciennes), qui acceptent difficilement la domination économique - et autrefois politique -des premiers.

 

À la fin de 1989, une insurrection éclate dans le Nord-Est. Elle est animée par un groupe rebelle inconnu,

 

le Front national patriotique du Liberia (FNPL), dont le dirigeant, Charles Taylor, est un ancien fonctionnaire autrefois emprisonné pour trafic d’armes. Immédiatement, l'armée riposte. Les troubles dégénèrent en guerre civile. Au cours des cinq années qui suivent, le Liberia s’enfonce brutalement dans un conflit d'une rare violence. Des civils sont massacrés, parfois torturés, ou enrôlés de force dans un camp ou un autre. Charles Taylor n'hésite pas à recruter des garçons âgés de 8 ans pour compléter son armée ni à attaquer les réfugiés à la frontière ivoirienne pour s'approvisionner en vivres. On estime

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« ---- ------ Les médiations de la CEDEAO Au fil des mois, le conflit se complique avec l'entrée en lice de nouveaux groupes armés-principalement le Front patriotique national indépendant (FPNI), né d'une scission au sein du FNPL et dirigé par Prince Johnson, et le Mouvement uni de libération (ULIMO), rassemblant les partisans de Samuel K.

Doe en exil en Sierra Leone après l'assassinat du président par les forces de Prince Johnson en septembre 1990.

Le même mois, alors que le FNPL prend le contrôle de la quasi-totalité du pays et assiège la capitale, la force d'interposition de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont fait partie le Liberia, tente d'imposer sa médiation.

Après l'évacuation des ressortissants étrangers par les marines américains, les troupes africaines, composées pour la plus grande part de soldats nigérians, investissent la capitale.

Les négociations portent sur trois points essentiels : l'instauration et le respect d'un cessez-le-feu, le désarmement des troupes, et la mise en place d'un gouvernement intérimaire chargé de mener le pays à des élections libres et régulières.

Plusieurs accords de paix ne suffisent pas pour mettre réellement fin aux affrontements et le désarmement des combattants s'avère extrêmement difficile, mais 1 '« accord de Cotonou " signé à Genève en juillet 1993 ouvre une période de relative accalmie.

En mars 1994, un Conseil d'État, reconnu oar le NPFL et I'ULTMO remplace le gouvernement provisoire.

Mais il ne contrôle que la capitale et ne peut respecter l'échéance de septembre 1994 pour organiser les élections, reportées au 10 octobre 1995.

Il reste que la CEDEAO attend beaucoup de l'ONU, censée superviser le processus de paix, alors que le divorce entre les « seigneurs de la guerre " et la classe politique traditionnelle (soutenue par la société civile) est de plus en plus flagrant.

Cette dernière, qui tient une conférence nationale à Monrovia en septembre 1994, craint qu'une dictature militaire se mette en place à l'issue des négociations toujours en cours, sous les auspices de la communauté internationale.. »

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