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L'impopulaire « ministère Concini »

Publié le 25/08/2013

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concini

Sa fulgurante ascension vaut à Concini des haines tenaces, en particulier de la part des princes du sang, qui s'indignent qu'un parvenu étranger , tienne les rênes de l'État — un rôle dont ils considèrent qu'il doit leur revenir de droit ! Cependant, face à la révolte et à la rébellion des grands, l'Italien agit en fidèle serviteur de l'État, au mieux des intérêts du jeune Louis XIII ; ce qui ne fait que raviver l'hostilité à son égard. Contre la régente et sa créature, les princes entrent en dissidence, prennent les armes, ourdissent conjurations et complots. Le le` septembre 1616, Henri II de Bourbon, prince de Condé, est arrêté au Louvre et emprisonné pour avoir voulu écarter la reine mère du pouvoir. De nouveau, la révolte nobiliaire gronde et rallume les feux de la guerre civile.

concini

« ces du sang, qui s'indignent qu'un parvenu étranger , tien­ ne les rênes de l'État -un rôle dont ils considèrent qu'il doit leur revenir de droit ! Cepen­ dant, face à la révolte et à la rébellion des grands, l'italien agit en fidèle serviteur de l'ɭ tat, au mieux des intérêts du jeune Louis XIII ; ce qui ne fait que raviver l'hostilité à son égard .

Contre la régente et sa créature, les princes entrent en dissidence, prennent les armes, ourdissent conjurations et complots.

Le 1e• septembre 1616, Henri Il de Bourbon , prince de Condé, est arrêté au Louvre et emprisonné pour avoir voulu écarter la reine mère du pouvoir .

De nouveau, la révolte nobiliaire gronde et rallume les feux de la guerre civile.

Bientôt, Concini parvient à écarter du Gouvernement les vieux ministres d'Henri IV , les « barbons >> : Nicolas de Ville­ roi, le chancelier Nicolas Brû­ lart de Sillery , son fils, le mar­ quis de Puisieux , le magistrat UN POLITIQUE AVISÉ Contestable sur bien des points, Concino Concini a cependant agi en politique avisé.

li a fait nommer au Conseil des hommes fort capables, en particulier l'évêque de Luçon, le futur cardinal de Richelieu.

li a fini par faire comprendre à la reine mère Marie de Médicis qu'il est indispensable de s'opposer aux grands et à leurs perpétuelles révoltes en menant une politique de fermeté, voire en recourant à la force militaire.

Il n'a pas eu le temps de conduire à son terme cette politique visant au renforcement et à l'affirmation de l'autorité royale, qui sera poursuivie par Louis XIII, par Richelieu, puis par le cardinal Mazarin.

Pierre Jeannin.

Le 25 novem­ bre, le Conseil est remanié .

Sur les recommandations de Leonora Galigaï, Marie de Mé­ dicis y désigne trois hommes forts : Claude Barbin, inten­ dant général de la Maison de la reine mère, est promu con­ trôleur général des Finances ; Claude Mangot, maître des re­ quêtes, devient garde des Sceaux ; l'évêque de Luçon, le futur cardinal de Richelieu, est chargé des Affaires étrangères et de la Guerre.

Officiellement, le maréchal d'Ancre n'y tient aucune place , mais personne ne s'y trompe : il s'agit bien d'un « ministère Concini )).

La «tyrannie » de Concini Ce remaniement fait presque figure de coup d'État et sou­ lève l'indignation des Pari­ siens.

Rue de Tournon, l'hôtel particulier de Leonora Galigaï est pillé, deux domestiques y sont massacrés .

Alors qu'il est plus impopulaire que jamais, qu'il est accusé de dilapider les deniers de l'État pour son propre compte, Concini aban­ donne toute prudence et lais­ se libre cours à son ambition dévorante : désormais, il con­ voite l'épée de connétable, c'est-à-dire le commandement en chef de toutes les armées du royaume ! Si bien que l'agi­ tation des grands reprend .

Tous se targuent de vouloir li­ bérer le jeune roi « de la con­ juration et tyrannie du maré­ chal d'Ancre et de ses adhé­ rents >>.

Tandis qu 'ils vont jus­ qu 'à chercher des appuis à l 'étranger, le Gouvernement réagit avec énergie, n' hésite pas à recourir à la force et à faire intervenir l'armée .

Le 31 janvier 1617, le duc Charles de Nevers publie un manifeste contre la « tyrannie >> de Con­ cini.

Trois jours plus tard, les ducs César de Vendôme et EDITIONS ATLAS Henri de Mayenne renchéris­ sent dans des publications si­ milaires.

« La tyrannie de l'au­ torité du gouvernement du maréchal d'Ancre ( ...

) était si grande qu'aucun des grands ne put le supporter ( ...

).

Il était toujours en dessein de chasser et congédier le reste du Conseil et les secrétaires d'État qui ne dépendaient pas entièrement de lui, de faire changer les officiers des cours souveraines, d'ôter ceux qui étaient près de la personne du roi ( ...

).

Toutes personnes de toutes qualités lui voulaient du mal et le haïssaient )), re­ late le secrétaire d'État Paul de Pontchartrain dans ses Mé­ moires.

Face à une telle opposi­ tion, Concini espère-t-il gou­ verner en toute impunité ? Sans même que Louis XIII ait son mot à dire ?. »

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