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L'Industrie dans les PVD

Publié le 16/09/2011

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La création d'industries, et notamment d'industries lourdes, nécessite toujours de très importants capitaux. Cette manne a été initialement apportée par de nombreux immigrants: les Européens ont, en effet, massivement investi en Amérique latine, et les Chinois en Asie. Puis, ce sont les firmes étrangères qui ont pris le relais des individus, établissant des filiales dans les pays où la main-d'oeuvre était bon marché et les matières premières disponibles à bas prix.

« Ces navires .....

porte-conteneurs déchargent leurs cargaisons sur les docks.

Hongkong est devenu un grand exportateur de produits manufacturés , grâce à une main-d 'œuvre qualifiée et peu coûteuse.

' Dans un pays en voie de développement , ta répartition des emplois progresse de l'agriculture (secteur primaire) vers tes industries (secteur secondaire) et les services (secteur tertiaire) .

Dans un pays comme l'Inde , la population active reste occupée par l'agriculture (66,8 % ), alors qu'en France , ta majorité des emplois réside dans tes sociétés de service (65 ,6 %).

évoluer vers les services , où les bénéfices les plus intéressants sont réalisés.

Dans un pays dévelop­ pé comme la France, seulement 6 % de la popu­ lation active travaille encore dans l'agriculture, alors que 26,2 % des emplois concernent l'indus­ trie, et 64 % les ervices.

Par contraste, un pays en voie de développement comme l'Inde est resté fondamentalement agricole (67 % de la popula­ tion active), avec seulement 10% d 'emplois dans l'industrie et 21 %dans les services.

Il est important que l'industrie dans une éco­ nomie nationale assure une productivité élevée par ouvrier.

Créant plus de produit à vendre, l'ouvrier apporte à la soc iété de plus grands béné­ fices et touche en retour un meilleur salaire que s 'il était simplement artisan et fabriquait peu de produits.

De plus , la société peut réinvestir les bénéfices pour construire de nouvelles usines, acheter de nouveaux équipements , créer de nou­ veaux emplois et faire ainsi prospérer l'économie .

Mais une telle logique a été difficile à mettre en place dans les pays pauvres.

Au début du siècle , les puissances coloniales qui occupaient ces pays (comme la France en Afrique et en Asie) ne tenaient pas à faire prospérer les industries locales: elles éta ient beaucoup plus intéressées par l'achat à bas prix de matières premières pour alimenter leurs propres industries de transforma­ tion .

Et pour comble d'ironie, les produits finis étaient même réexportés vers les pays pauvres , pour y être vendus à haut prix! Lorsque les pays colonisés conquirent leur indépendance au cours des années 1950-1960, l'un des objecti fs priori­ taires de leurs gouvernements fut donc d'abord de limit er les importations de produits manufactu­ rés en provenance des pays riches, afin que leurs propres industries puissent se développer.

Cette politique de substitution concerna d ' abord les textiles et les vêtements , puis les biens de consommation courante (ustensiles ména­ gers), pour déboucher sur les industries intermé­ diaires (chimie et hydrocarbures) et enfin sur les industries lourdes (métaux , transports, matériel électrique).

Parallèlement, cette politique indus­ trielle entraîna la création d 'un marché national: sensibilisés aux nouveaux produits qu'ils dévelop­ paient , les habitants dépensèrent leurs revenus pour les acheter , stimulant ainsi l'économie.

L'investissement La création d'industries , et notamment d'indus­ tries lourdes , nécessite toujours de très impor­ tants capitaux .

Cette manne a été initialement apportée par de nombreux immigrants: les Euro­ péens ont , en effet , massivement investi en Amé­ rique latin e, et les Chino is en Asie.

Puis, ce sont les firmes étrangères qui ont pris le relais des indi­ vidus , étab lissant des filiales dans les pays où la main-d 'œuvre était bon marché et les matières premières disponibles à bas prix.

C'est ainsi qu' à partir des années 1950 , de grandes sociétés fran­ çaises se sont implantées en Afrique, alors que les multinationales américaines s' intéressaient aux Philippines, et les japonaises à Formose (aujourd'hui Taiwan) et à la Corée.

Nombre d'industries ont aussi été créées par les pays eux­ mêmes, notamment à travers l'action de leurs gouvernements: de grandes sociétés à capitaux publics sont apparues dans le paysage indu triel , grâce à des emprunts contractés auprès de grandes banques internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire interna­ tional (FMI).

Dans les années 1970 , les grandes banques étaient d'autant plus disposées à prêter de l'argent aux pays pauvres qu'elles disposaient de beaucoup de liquidit és, grâce aux revenus pétroliers , et que les pays développés , paralysés par la crise économique, n'empruntaient plus.

Mais cette stratégie bancaire lut de courte durée: dès que les pays développés reprirent leur croissance au début des années 1980, les banques se retournèrent vers leur clientèle habi­ tuelle, abandonnant les pays en voie de dévelop­ pement; à partir de 1983, leurs prêts furent prati­ quement tous suspendus.

Ces pays étant en proie à des dé équilibres commerciaux et financiers , cet abandon entraîna une crise majeure et, dans de nombreux cas, un effondrement économique total.

Aujourd'hui , affaiblis par le remboursement de leurs lourdes dettes , les pays en voie de déve­ loppement ont dû suspendre leurs politiques de développement économique et entreprendre une restructuration longue et difficile.

Un paysage économique très complexe Aujourd 'hui , si les pays en voie de développe· ment ont tous suivi , dans les grandes lignes , ce schéma historique, chaque pays constitu e en fait un cas particulier dans un paysage économiqu e aux différence marquées.

Ainsi, les pays pétro­ liers ont su profiter de leur «or noir » pour s'indus­ trialiser rapidement: c'est le cas de l'Arabi e Saou­ dite , de l'Irak, de l'Algérie, de la Libye et, à un moindre degré , des émirats du golfe Persique .. »

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