Devoir de Philosophie

L'industrie et l'effort de guerre

Publié le 28/03/2019

Extrait du document

Le 20 mai 1915, un sous-secrétariat d'État à l'Artillerie et aux Munitions est créé en France. Il est maintenant évident que la guerre sera longue et à l'arrière, rien n'est prévu pour faire face à cette demande. L'industrie se mobilise.

 

En août 1914, trois millions d'hommes sont sous les drapeaux et chacun imagine qu'ils seront de retour pour Noël. En attendant, l'industrie est privée du quart de sa main d'œuvre. Conséquence immédiate, la moitié des usines ferme et le reste des salariés se retrouve au chômage. Un tiers seulement des effectifs de l'industrie est au travail.

 

Les stratèges, n'envisageant pas un conflit à long terme, n'ont pas prévu la mobilisation de l'industrie, estimant que les stocks et la production des usines d'armement, arsenaux et poudreries seraient suffisants. Ils n'ont pas prévu non plus que la guerre moderne serait

 

Atelier de tournage de gros obus dans une usine métallurgique reconvertie

dévoreuse de matériel. Le commandement réclame dix fois plus que la cadence prévue de 10 000 obus par jour et un immense problème de production se pose. À cela s'ajoute l'occupation allemande du nord et de l'est du pays où sont situées la plus grande partie de la main d'œuvre spécialisée, des mines et des industries textiles et métallurgiques.

 

Le gouvernement réagit, fait appel aux industriels, crée un sous-secrétariat d'État à l'Artillerie et aux Munitions (futur ministère de

1915

Les femmes remplacent les hommes

 

En 1914, près de huit millions de femmes travaillent. En 1917, dans l'industrie et le commerce, leurs effectifs ont augmenté de 20 % et au total, la part de la main d'œuvre féminine est passée de 32 à 40 %. Les 430 000 Munitionnettes travaillant dans l'industrie de guerre, attirées par de hauts salaires, représentent un quart des effectifs de ce secteur, anciennement réservé aux hommes. Leurs qualités professionnelles y sont appréciées mais, surmenées par des horaires infernaux, elles sont fréquemment victimes d'accidents. À partir de 1916, les revendications se font jour. Les couturières, les Midinettes, font grève en 1917. Contrats collectifs. salaires minima, meilleures conditions de travail apparaissent, les transformations sociales sont en route.

« développent.

Mais, contraint d'im­ porter massivement ses matiè res pre­ mièr es, le pays s'endette lourdement.

Souci constant, la pénurie de main d'œuvre est partiel lem ent rés.

olue grâce à l'arriv ée de trav aille urs étra ngers.

Mais c'est sur tout la participation des femmes qui permet de rempla cer les ouvrier s env oyés au front.

Elles rempl issent de dur es tâches jadis réser vées aux hommes, ce qui inqu iète les syndic ats percevant là une future concurrence.

À l'inverse, les industri els des grande s entre­ prises transforment leurs machines en fonction de cette main d'œuvre nouvelle.

Le pays devient le premier pro­ ducteur allié de matériel de guerre.

Chaque mois, en 1918 , 1,6 mill ions de sala riés (contre 50 000 en 1914), produisent 1 000 canons et 260 000 obus.

Une telle progression paraissait im probable quatre ans aupar avant mais l'industrie a fait la preuve de sa ca pac ité d'adap tation, facteur essentiel de la victoire des Alliés.

Les contributions à l'effort de guerre 1914 Les femmes remplacent les hommes En 1914, près de huit millions de femme s tra vail lent.

En 1917 , dans l'indus trie et le comme rce, leurs effectifs ont au gmen té de 20 % et au tota l, la par t de la main d'œuvre féminine est passée de 32 à 40 %.

Les 430 000 Mu nition nettes travaillan t dans l'industrie de guerre, attirées par de hauts salaires, représentent un quart des effectifs de ce secteur, ancienne ment réservé aux hommes.

Leurs qual ités professi onnelles y sont appréciées mais, surmenées par des horaires infernaux, el les sont fréquem ment victimes d'acciden ts.

À partir de 1916 , les revendications se font jour.

Les couturières, les Midine ttes, font grève en 1917.

Contrats collectifs.

salair es mini ma, meilleures conditions de travail appa­ rais sent, les transformations sociales sont en route.

1914 Les Indigènes de l'empire colonial Si certains sont enrôlés sous l'uniforme, d'autres Indi gènes de l'empire colonial viennent trava iller en France.

Des Kabyles, mais aussi, des Anna­ mites.

Ces trava illeur s, mal logés dans des campements, sont emplo yés à de rudes tâches subalternes.

Isolés, tenus à l'écar t, ils inquiè tent parfois mais amènen t un certa in exo tisme et attirent la curiosité.

Des Chinois sont également sur place, on leur a fait miroiter de hauts salaires alors qu'ils vivaient dans une misère effroyable.

La réal ité, en France, n'est pas évi­ demmen t à la hau teur de leurs espérances.

1915 Les étrangers à l'usine Le min istère de l'Armement fait appel à la main d'œuvre étrangère afin de palli er le manque de spécialistes.

Même si 500 000 ouvriers franç ais sont ramenés du front pour faire tourner les usines d'armement, cela demeure insuffisant.

80 000 étra nger s sont accueil lis, essen tiellement des Espa­ gnols, Polonais, Portugais et Grecs.

19 15 Femmes assurant la peinture et le camouflage d'un char « Saint-Chamond » Femmes trava illant dans une poudrerie Femmes et Chinois trava illant dans une usine d'armement française Chinois travaillant dans une usine d'armement française 101. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles