L'instabilité des institutions russes
Publié le 05/12/2018
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la loi sur le gouvernement prévoit explicitement que certains ministères soient placés sous la tutelle directe du président, échappant ainsi plus ou moins à celle du Premier ministre. L’un des enjeux de la crise de septembre a été justement de rendre au Parlement d’une part, au gouvernement d’autre part, les prérogatives que s’est arrogé la présidence. L’issue de ce combat est incertaine mais devrait définir à terme la nature réelle du régime russe, présidentiel autoritaire ou présidentiel parlementaire, voire, comme certains partis le réclament en profitant de l’image déplorable du président malade, parlementaire avec un président honorifique.
Un autre grand enjeu est constitué par les rapports ambigus qu’entretient l’exécutif russe avec les grands lobbies financiers et industriels du pays. Dirigés par des banquiers aux activités diversifiées, ces groupes interviennent de plus en plus dans la vie politique par l’intermédiaire des grands médias (TV, journaux), dont ils ont pris le contrôle. Le président Eltsine a officialisé ce rôle en les invitant à plusieurs reprises pour discuter de certains arbitrages
Emportée dans la tourmente monétaire, la Russie n’aura connu pas moins de quatre gouvernements durant l’année 1998 : celui de Viktor Tchernomyrdine (1992-23 mars 1998) ; celui de Sergueï Kirienko (23 mars - 23 août 1998) ; le gouvernement avorté de V. Tchernomyrdine (23 août -10 septembre 1998, le Premier ministre ne sera jamais confirmé par la douma) ; celui d’Evgueni Primakov depuis le 10 septembre 1998. Cette crise récurrente renvoie aux problèmes de fond de la nouvelle Russie.
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