Devoir de Philosophie

L'ISOLEMENT AMÉRICAIN ET L'AMITIÉ ANGLO-AMÉRICAINE (1861-1914) - HISTOIRE DES ETATS-UNIS

Publié le 18/01/2012

Extrait du document

histoire

Au début de la Guerre Civile, le Sud avait misé sur une intervention de la France et, plus encore, de la Grande-Bretagne ; il avait espéré que tout au moins ces deux pays reconnaîtraient le Gouvernement confédéré. Cependant le Sud, dans sa confiance présomptueuse, mit l'embargo sur les exportations de coton, fort de ce qu'avait déjà exprimé le sénateur Hammond, de la Caroline du Sud, quand, avant la Sécession, il avait affirmé : « Qu'arriverait-il s'il n'y avait plus de coton pendant trois ans ? L'Angleterre. s'écroulerait et entrainerait avec elle tout le monde civilisé, à l'exception du Sud. Non, vous n'oseriez pas faire la guerre au coton. Le coton est Roi. « En fait, la Grande-Bretagne n'intervint pas. La population du Lancashire accepta la misère parce que les travailleurs anglais étaient !iCquis à la cause du Nord, antiesclavagiste et démocrate, tandis que la sympathie des classes dirigeantes anglaises pour l'aristocratie du Sud n'en vint jamais à dicter une ligne de conduite au Gouvernement britannique. Le Premier ministre Palmerston, en dépit de certains membres de son Cabinet - Gladstone notamment - qui souhaitaient reconnaître la Confédération, ne se laissa guider que par la situation militaire....

histoire

« naissance initiale et nécessaire de l'état de belligérance du Sud, sans reconnaître la légalité du Gouvernement ; il n'offrit même pas sa médiation.

Le blocus fut la cause de plusieurs incidents sur mer, et de deux crises sérieuses.

La première se produisit en 1861, lorsque le Trent, vaisseau anglais, fut arraisonné en haute mer par les Nordistes, qui se saisirent de deux « commissionnaires :.

des Confédérés ; l'affaire se termina par le retour des deux Sudistes à la Grande-Bretagne.

La seconde affaire fut celle de l'Alabama, un navire de com­ merce construit en Angleterre, que les Confédérés utili­ sèrent comme vaisseau-pirate contre la marine marchande du Nord.

Par négligence -ou de propos délibéré.

-le Ministre des Affaires étrangères, Lord John Russell, avait laissé ce bâtiment quitter l'Angleterre et rejoindre la flotte confédérée, malgré les protestations de l'ambassadeur des Etats-Unis.

L'Alabama put donc continuer à harceler les Nordistes, auxquels il infligea des pertes considérables jusqu'à ce qu'il soit coulé au large de Cherbourg en 1864.

Les Etats­ Unis réclamèrent à la Grande-Bretagne le paiement des dommages causés par ce navire ; après de longues négocia­ tions, les deux pays décidèrent de s'en remettre à l'avis d'une commission internationale d'arbitrage qui accorda aux Etats­ Unis une indemnisation de 15 1/2 millions de dollars et éta­ blit des.

règles de neutralité, devenues la base du droit mari­ time international.

L'efficacité du blocus sudiste ne cessa de s'accroître pen­ dant toute la guerre ; il en résulta de nombreux désaccords entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, dont les rôles étaient maintenant renversés: l'Union, qu~ avait.

été la grande puissance neutre pendant les guerres napoléoniennes était devenue le plus important des belligérants, aJ.ors que la Grande-Bretagne se trouvait dans la position -inusi­ tée pour elle -de principale puissance neutre.

De ce fait, lorsqu'un conflit s'élevait au sujet des droits maritimes, ce qui' était assez fréquent, chacune des parties invoquait les précédents qui étaient habituellement les arguments de son adversaire.

(On s'en souvint en 1914, quand se rétablit la tradition de la Grande-Bretagne en guerre, face à l' Amé­ rique neutre.). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles