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L'oasis de Baharia

Publié le 09/01/2015

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LE RETOUR DES LIBYENS Sous la XIX' dynastie, les pharaons protègent les oasis des incursions des tribus libyennes qui se révoltent contre l'autorité égyptienne, tentant de reprendre un territoire qu'ils considèrent comme leur. Les rois de la XXI' dynastie, quant à eux, préfèrent pactiser avec les Bédouins du désert en utilisant leur expérience du terrain et leurs armes pour défendre le pays. C'est, depuis les Ramsès, le temps des mercenaires : beaucoup de Libyens servant dans les rangs de l'armée égyptienne vivent dans les grandes villes du Delta. Cette implantation libyenne va amener l'un des leurs au pouvoir ; on peut logiquement penser que le Libyen Sheshonq, fondateur de la XXII' dynastie, est issu de Baharia ou de Siouah. Dès lors, et jusqu'à l'époque romaine, l'oasis est gouvernée par des Libyens égyptianisés. On connaît peu l'histoire de la présence romaine dans cette oasis, si ce n'est par l'existence de forts chargés de surveiller la route des caravanes. Baharia reste ainsi prospère jusqu'au VIII' siècle de notre ère grâce aux nombreuses migrations des nomades et des marchandises qu'ils transportent vers l'Égypte. Entre la vallée du Nil, au sud du Fayoum, et l'oasis de Siouah, dans l'ex¬trême ouest de l'Égypte, s'étend, au coeur du désert libyque, l'oasis de Baharia, l'antique « Djesd-jes ». Bien que cette oasis ait toujours été un relais de grande importance, c'est seulement sous le Nouvel Empire que les souverains égyptiens, pour se prémunir contre toute invasion des tribus libyennes, exploitent pour leur propre compte cette position écono-mique de premier plan.

« De toutes les oasis du désert de l'ouest, elle est la seule à occuper un bassin naturel , délimité par un escarpement de faille .

Différentes buttes retrouvées à l' intérieur de cet accident topographique correspondent à d'anciennes petites agglomérations cons­ truites parmi les terres culti­ vables, à l'abri des grandes palmeraies .

Le chef -lieu historique, El­ Kasr - l 'ancienne Psobthis - , est établi dans le nord de la dépression au confluent des deux principales pistes cara­ vanières , menant vers Siouah à l'ouest, vers le Nil et Oxy ­ rhynql!e à l'est.

D'ailleurs, toutes les localités de Baha ­ ria se trouvent dans le nord, témoignant de l' extraordi ­ naire trafic que drainait cette région de l'oasis.

Celle-ci est reliée à sa grande voisine mér idionale, Farafra, par une piste qui, à quelques kilo ­ mètres vers le sud, traverse une autre petite oasis, située dans la même dépression, El­ Kaïz.

La vigne , réputée dès !'Ant i­ quité, figure, avec les céréales et la chasse, parmi les princ i­ pales res sour ces de Baharia .

Les Égyptiens annexent Baharia 1 L es pistes caravanières re­ liant la Cyréna ïque -dans l'est de l'actuelle Libye -à l'Égypte passent par Siouah et Baharia depuis fort long­ temps .

Ce sont des tribus li ­ byennes qui, les premières , profitent des riches et fertiles terres de la contrée.

En effet , aucun do cument n 'atteste la présence égyptienne à Ba­ ha ria sous l'Ancien Empire,. »

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