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Louis le Pieux est rétabli sur le trône impérial

Publié le 01/09/2013

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Les fils de Louis le Pieux, Lothaire ler, Pépin d'Aquitaine et Louis le Germanique, se sont alliés pour destituer leur père. Mais leurs discordes et l'émotion suscitée par l'humiliante cérémonie vont conduire, en mars 834, puis en février de l'année suivante, à la restauration de l'Empereur.

« L'EMPIRE DE NOUVEAU PARTAGÉ Louis le Pieux est plus que jamais décidé à assurer l'avenir du futur Charles le Chauve, voire à l'avantager.

En 837, à l'assemblée générale d'Aix­ la-Chapelle, l'Empereur augmente la part attribuée au plus jeune de ses fils lors du partage, effectué en février 831, des territoires situés entre la Meuse et la Seine et du nord de la Bourgogne.

Il lui fait en outre prêter serment de fidélité par tous les évêques, abbés et comtes présents.

L'année suivante, Pépin d'Aquitaine meurt.

Louis le Pieux, qui, selon Nithard, « approchait de la vieillesse et (que( la décrépitude menaçait », procède à un nouvel accord de partage, conclu le 30 mai 839 lors d'une assemblée réunie à Worms.

Lothaire l°' conserve l'ensemble de l'Italie et reçoit toute la partie de l'Empire s'étendant à l'est de la Meuse, à l'exception de la Bavière, seul territoire que conserve Louis le Germanique.

Charles le Chauve se voit attribuer la partie occidentale de l'Empire ainsi que l'Aquitaine, qui, fidèle à son neveu Pépin Il, ne lui est cependant pas acquise.

deux fois abandonné son Empereur», constate Nithard, faisant allusion tant aux évé­ nements de 833 qu'à la pre­ mière révolte de 830, qui a tourné court .

Lothaire 1e • s'est pourtant livré à un nouveau partage de l'Em­ pire afin de dédommager ses frères, mais il entend bien res­ ter le maître.

Or, ses cadets n'acceptent pas sa domination et entrent en rébellion .

De leur côté, les grands du royau­ me estiment n'avoir pas reçu les récompenses que leur soutien aurait dû leur valoir.

La guerre ne tarde pas à écla­ ter.

Louis le Germanique et Pépin d'Aquitaine s'unissent contre leur aîné.

Pépin s'allie .8 avec Bernard de Septimanie, .§­ l'un des favoris de Louis le Pieux, qui espère se venger de Lothaire!°' qui l'a fait exiler.

Face à ces revirements, les fi­ dèles de !'Empereur ne res­ tent pas inactifs, et leurs trou­ pes font leur jonction avec celles de Louis le Germanique près de Langres .

Lothaire 1e • semble bien isolé.

Néanmoins, il peut toujours compter sur le fidèle soutien de nombreux grands, tels les comtes Hugues de Tours, Mat­ frid d'Orléans et Lambert de Nantes, allié aux Bretons.

Il s'empare de Chalon et obtient la mort de plusieurs membres de l'aristocratie qui s'oppo­ sent à lui.

Parmi eux figurent Gaucelme, le frère de Bernard de Septimanie, et sa sœur Gerberge, qui est condamnée pour sorcellerie .

Restauré à Paris, puis à Thionville Mais le rapport des forces en présence est par trop défavo­ rable à Lothaire 1 e•, qui doit re­ connaître sa défaite et accep­ ter de retourner en Italie .

Louis le Pieux est libéré et reçoit l'hommage de nombreux grands, ecclésiastiques et laïcs.

Et les évêques qui ont présidé aux cérémonies de sa destitu­ tion organisent aujourd'hui celles de sa restauration ! Le 1 e• mars 834, !'Empereur se rend à Saint-Denis , où ses armes et ses insignes lui sont solennellement restitués.

La sentence infamante de l'au· tomne précédent est enfin abolie.

Louis le Pieux gagne ensuite Aix-la-Chapelle, où il retrouve son épouse, l'impé­ ratrice Judith, et son plus jeune fils, le futur Charles le Chauve.

En février 835, à Thion­ ville, près de Metz, la cité de ses ancêtres, il est de nouveau couronné par son demi-frère Dragon devant une assemblée de quarante-quatre évêques et de plusieurs dignitaires reli­ gieux.

Comme par le passé, Louis le Pieux est le maître de l'Empire .

Mais il ne recouvrera jamais totalement son prestige.

Pépin d'Aquitaine et Louis le Germanique lui ayant prêté hommage, Lothaire le ' étant écarté et éloigné du pouvoir, Louis le Pieux peut désormais reprendre en main le gouver­ nement.

Il cherche à se rallier définitivement l'aristocratie, organisant régulièrement des chasses et des assemblées générales.

Il se consacre plei­ nement à sa tâche, gérant le fisc, confirmant sa protection aux monastères, s'efforçant de contenir les tentatives d'inva­ sion des Normands.

S'il desti­ tue les rebelles de l'automne 833, !'Empereur, magnanime (ne sera-t-il pas plus tard sur­ nommé «le Débonnaire» ?), pardonne cependant à ses fils.. »

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