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Louis XV épouse Marie Leszczynska

Publié le 30/08/2013

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Dès l'été 1724, le duc de Bour¬bon charge Morville, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, de lui présenter une liste de candidates. Travaillant sans re¬lâche et dans le plus grand se¬cret, Morville sélectionne une centaine de noms. Mais parmi ces prétendantes, quatre-vingt-douze sont éliminées d'emblée, trop âgées, trop jeunes ou encore de peu de fortune. Après avoir écarté les ultimes impétrantes pour cal¬vinisme ou pour cause d'une éducation «au milieu d'un peuple encore barbare«, telle la princesse Anne de Russie, le conseil du 31 mars 1725 sélec¬tionne Marie Leszczynska, fille de Stanislas r, roi détrôné de Pologne. Un courrier part aus¬sitôt pour Wissembourg an¬noncer la bonne nouvelle. En ouvrant le pli, Stanislas s'éva¬nouit tant l'émotion est forte. Mais il faut encore garder le se¬cret car l'infante espagnole est toujours en France. C'est seu¬lement le 27 mai que le maria¬ge de Louis XV et de Marie est annoncé publiquement.

« Quelle reine pour la France? Dès l'é té 1724, le duc de Bour­ bon charge Morville, secrétaire d 'État aux Affaires étrangères, de lui présenter une liste de candidates.

Travaillant sans re­ lâche et dans le plus grand se­ cret, Morville sélectionne une centaine de noms .

Mais parmi ces prétendantes , quatre­ vingt-douze sont éliminées d'emblée, trop âgées, trop jeunes ou encore de peu de fortune.

Après avoir écarté les ultimes impétrantes pour cal­ vinisme ou pour cause d'une éducation «a u milieu d'un peuple encore barbare », telle la princesse Anne de Russie, le conseil du 31 mars 1725 sélec­ tionne Marie Leszczynska, fille de Stanislas t••, roi détrôné de Pologne.

Un courrier part aus­ sitôt pour Wissembourg an­ noncer la bonne nouvelle .

En ouvrant le pli, Stanislas s'éva­ nouit tant l'é motion est forte.

Mais il faut encore garder le se­ cret car l'i nfante espagnole est toujours en France .

C'est seu­ lement le 27 mai que le maria­ ge de Louis XV et de Marie est annoncé publiquement.

Née le 23 juin 170 3, Marie Leszczynska est de sept ans l 'aî née de Louis XV.

Fille unique de Stanislas, elle a été ballottée au gré des infor­ tunes de son père .

Élu roi de Pologne en 1704, il a dû aban­ donner son trône dès 170 9.

Exilé en Turquie, démuni, il s ' installe en 1719 à Wissem­ bourg où il maintient un sem­ blant de cour grâce aux sub­ sides du duc de Lorraine et du régent Philippe d 'Orléans.

On comprend pourquoi l 'annonce du prochain mariage de Louis XV avec sa fille déclenche quelques rumeurs de désap­ probation à la cour de France .

Certains s'offusquent d'une telle mésalliance avec une fa­ mille n'appartenant même pas à la haute nobles se polo­ naise.

Les ragots co lportent l'image d'une femme laide , malade, sotte et stérile .

Des noces fastueuses Qu ' importent les commé­ rages, le mariage est preste­ ment organisé.

Le 15 août 1725, en la cathédrale de Strasbourg, le duc d'Orléans, en sa qualité de premier prin­ ce de sang, épouse Marie par procuration .

Dès le lende­ main, le cortège prend la di­ rection de Fontainebleau .

Après trois semaines d'un pé­ riple ralenti par l'état catastro­ phique des routes détrem­ pées, Marie découvre enfin son royal époux .

Le temps maussade qui règne sur Fon- LES RECOMMANDATIONS D'UN PÈRE Au cours du printemps 1725, Stanislas l"' fait à sa fille Marie d'ultimes recommandations afin qu 'elle accomplisse vertueusement ses nouveaux devoirs de reine .

En tout premier lieu , le dévouement est de rigueur.

La souveraine se doit entièrement à son époux qui est seul dépositaire de ses pensées .

La discrétion est une qualité indispensable.

Une reine ne peut explorer les méandres de la politique ni sonder les esprits pour en extirper des secrets d'État.

Stanislas achève sa leçon en invitant sa fille à «ne plus avoir ni humeur, ni penchant ; (son) âme tout entière doit se perdre dans la sienne» .

tainebleau le 4 septembre 1725 ne ternit en rien l' éclat des festivités.

Marie, parée d'un manteau de velours vio­ let semé de fleurs de lys et de pierreries , embelli d'une traî­ ne de près de dix mètres, porte une couronne sertie de diamants.

Louis, vêtu d'un ha­ bit de brocart et d'un riche manteau, arbore un chapeau à plumes blanches agrémenté d'un imposant diamant .

Après une cérémonie de plusieurs heures, la journée se poursuit autour d'un festin ponctué par la représentation du «Mé­ decin malgré lui » de Molière, et d'éblouissantes illumina­ tions .

A dix heures , le couple royal peut enfin jouir d'une relative intimité .

Le lende­ main, le duc de Bourbon sa­ voure sa victoire lorsque le roi avoue avoir accordé à la reine «sept preuves de tendresse » au cours de la nuit...

De fait, le duc peut être rassuré : Louis XV sera, en 1727, père à 17 ans et demi, et le sera neuf autres fois au cours des dix années suivantes.

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