L'U.R.S.S., GRANDE PUISSANCE SOCIALISTE

De Khrouchtchev à Brejnev (1956-1964)

Khrouchtchev mène, de 1956 à 1964, une politique de « libéralisation « à l'intérieur du pays, de « séduction « sur la scène internationale où il offre de l'U.R.S.S. une image nouvelle. En Union soviétique, comme dans les démocraties populaires, on assiste à la réhabilitation des anciens condamnés politiques, la bureaucratie est allégée, la liberté de création reconnue. Les Soviétiques retrouvent l'habitude de discuter, d'écrire, voire de se plaindre. La réforme est, dans tous les domaines, à l'ordre du jour*. Un nouveau programme du P.C.U.S. est adopté au Congrès de 1961 (le précédent datait de 1919) ; il jette les bases théoriques de la Constitution de 1977.

Le choc du XXe Congrès du P.C.U.S. (1956) Après une tentative de Malenkov pour succéder à Staline, la concentration du pouvoir est remise en cause. Le 16 avril 1953, la Pravda, organe central du P.C.U.S., pose le principe fondamental d'une direction politique collégiale. Le 10 juin, le «culte de la personnalité« est dénoncé pour la première fois. Une amnistie est proclamée, une réforme du Code pénal annoncée, les médecins du «complot des blouses blanches« libérés. Séria, arrêté en juin 1953, est exclu du Parti ; son exécution est annoncée en décembre.