L'URSS STALINIENNE (1945 - 1953) - HISTOIRE

« qu'elle n'a pas coûté cher! • La réforme monétaire de 1947 crée aussi des conditions favorables à cet essor industriel: 100 anciens roubles sont échangés pour un nouveau.

Les économies paysannes diminuent d'autant, mais cette sévère déflation est efficace.

• Enfin, l'URSS prélève sur ses alliés nombre de biens; la Roumanie, par exemple , doit lui livrer 261 000 têtes de bétail, 2 600 tracteurs, 286 locomotives, ...

En 1949, est né le CAEM*, «le Conseil d'Aide Economique Mutuelle» (en anglais COMECON).

Le but affiché est de mieux permettre la coopération économique entre l'URSS et ses alliés.

En réalité, sous Staline , il s'agit pour l'URSS de prélever en Europe de l'Est ce dont elle a besoin.

• Sur le plan politique, la victoire n'entraîne pas de libéralisation du régime.

Le climat de méfiance domine toujours : de nouvelles purges frappent le Parti, le nationalisme russe est encore renforcé : la colonisation tsariste, considé ­ rée par Lénine comme un «mal absolu», qui déjà avant guerre n'était plus que relatif, est considérée désormais comme un« bien absolu».

Pour Staline, le peuple russe «est la nation dirigeante de l'URSS».

Ceux qui n'en sont pas convaincus sont déportés (Géorgiens , Ukrainiens ...

).

• De 1938 jusqu'à sa mort, en 1948, A.

Jdanov , Secrétaire d'Etat à la propa­ gande dicte aux écrivains, artistes, intellectuels ce qu'il faut faire, à savoir «éduq uer le peuple et l'armée idéologiquement ».

Des poètes (Akmato­ va), des romanciers, des musiciens (Prokofiev) sont sanctionnés.

Il y a deux cultures comme il y a deux camps opposés : la culture bourgeoise porteu se du mal et la culture stalinienne au service du peuple.

Le Jdanovisme est une culture de guerre froide ; « oui, la littérature soviétique est tendancieuse car il n'y a pas et il ne peut y avoir à l'époque de la lutte dés classes de littérature qui ne soit une littérature de classe , qui ne soit tendancieuse, qui ne soit apolitique» (Jdanov).

La condamnation de la science «bo urgeoise» aboutit à l'exaltation d'un Lyssenko, affirmant l 'hé rédité des caractères acquis.

L'Académie des sciences doit s'incliner devant lui.

• Les religieux sont aussi persécutés, surtout les minorités religieuses, l'Eglise orthodoxe étant, elle, domestiquée.

A la fin de sa vie, Staline enfin s'acharne contre les Juifs.

Le 13 janvier 1953 , « la Pravda » dénonce « le complot des blouses blanches » : des médecins juifs sont accusés de préparer l'assassinat de Staline.

• Le culte de celui-ci , pour son 70° anniversaire, en 1949 , atteint des proportions inouïes.

C'est le monde communiste tout entier, excepté la Yougoslavie, qui pleure la mort de Staline, le 5 mars 1953.. »