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Marc Aurèle

Publié le 31/05/2019

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Marc Aurèle

 

Marcus Aurelius, empereur de la dynastie des Antonins, fut au pouvoir de 161 à 180 apr. J.-C. Il succéda sur le trône à Antonin le Pieux et fut d'abord associé à son collègue Lucius Verus. Durant son règne, Marc Aurèle dut mener de nombreuses guerres, d'abord contre les Parthes, puis contre les peuples germaniques, notamment les Quades et les Marcomans, campagnes dont les bas-reliefs de sa colonne narrent les vicissitudes. Pourtant, l'empereur aurait préféré mener une vie tranquille, sans violence et fidèle aux idéaux de liberté et d'égalité au nom desquels il prit des mesures pour améliorer le sort des esclaves. Il devait ces idées à l'éducation philosophique qu'il avait reçue dans sa jeunesse ainsi qu'à noblesse d'âme: il suivait en effet la doctrine des stoïciens et a laissé le témoignage de ses tourments intérieurs dans un petit livre qu'il intitula \"À soi-même\".

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Commentaire de Marc Aurèle, Pensées pour moi-même 1.

Marc Aurèle fait partie du courant de pensée appelé stoïcisme duquel fait partie aussi Epictète et Sénèque.

Il reprend dans ce texte une doctrine courantede cette école, à savoir que le bonheur est moins à chercher dans le monde extérieur qui ne dépend de nous qu'à l'intérieur de nous-mêmes et dansl'ordonnance de nos passions.- Marc Aurèle commence par mettre en évidence la pratique commune des hommes qui cherchent toujours les meilleurs endroits pour habiter et se mettre àl'abri.

Il s'adresse directement aux lecteurs en le tutoyant, cherchant à lui faire prendre conscience qu'il agit comme la majorité des gens et qu'il se trompe.Il explique en effet que le désir de trouver retraite à l'extérieur est une erreur.

Ce n'est pas dans le monde extérieur qui est soumis sans cesse auxchangements que nous ne contrôlons pas que nous pouvons trouver le calme et le bonheur nécessaire à la vie mais en nous-mêmes. - En effet, le seul endroit où l'homme peut être sûr de trouver le calme, c'est en lui-même puisqu'il a le contrôle total sur ses pensées et sur sa conduite.

Ils'agit de trouver l'harmonie et pour cela, il faut ordonner son âme, c'est-à-dire discipliner ses passions et ses désirs. - Dans un troisième temps, il cherche à mettre au jour l'une des raisons qui fait courir les hommes et les agiter dans le monde.

Il s'agit de la gloire etl'auteur s'emploie à nous montrer que ce désir est ridicule et ne représente rien vis-à-vis de l'univers.

Il s'appuie pour prouver son dire a) sur la rapidité deschangements dans le monde, la rapidité de l'oubli.

Tant d'efforts pour finalement être oublié en peu de temps, b) sur l'inconstance et l'ignorance despersonnes auprès de qui la gloire s'acquière et c) sur la « petitesse » de la région où mon nom est connu.

En effet, l'un des principaux arguments desstoïciens, c'est qu'il faut toujours comparer sa vie avec l'univers et comprendre que notre existence, nos douleurs ne sont rien comparées à l'immensité dumonde.

Ainsi, l'endroit où mon nom sera connu par la gloire est minuscule, infinitésimal et pour finir ne représente rien du tout. - L'auteur conclue alors sur la nécessité de revenir en soi-même, qui est à l'abri des mouvements incessants du monde extérieur et de regarder les chosesen ayant conscience de la mort, c'est-à-dire de l'éphémère de mon existence et de ma finitude. 2. a) Le stoïcisme est d'abord une doctrine morale qui propose des règles de vie propres à atteindre le bonheur.

C omme nous l'avons déjà dit, les stoïciensconsidèrent que les gens qui arrivent doivent nécessaire arriver et que l'ordre des choses ne dépend pas de nous.

Des lors, le véritable bonheur ne peut setrouver qu'en nous, dans notre âme et dans nos pensées qui dépendent de nous et que nous pouvons contrôler.

Par suite, le véritable calme ne peut êtretrouvé qu'en nous, dans notre âme et en se retirant du monde et des passions qui vont de pair, nous accédons à la paix. On retrouve aussi le thème de la contemplation qui avait été développé par Platon puis par Aristote.

L'homme trouve son bonheur s'il a des choses en lui quisont assez intéressantes pour être réfléchies et contemplées.

b) La liberté pour les stoïciens n'est pas celle de faire ce que l'on veut, mais consiste à connaître l'ordre de la nature et de l'accepter.

Il ne faut pointessayer de changer les choses, le monde mais changer nos désirs pour les faire coïncider avec l'ordre du monde.

C 'est pourquoi l'auteur exhorte àabandonner toute obstination, toute opiniâtreté.( Allez voir l'exemple du chien attaché à la charrette dans Manuel d'Epictète) Et pour cela, avoir tous les jours à l'esprit que nous sommes des êtres destinés à la mort peut nous apprendre à ne pas donner trop de valeurs aux choses qui n'en ont pas, aux biensterrestres,… La pensée sur la mort peut ainsi nous permettre de vivre l'instant sans s'abîmer dans des désirs impossibles et inutiles arc-Aurèle: Ils se cherchent des retraites, maisons de campagne, plages ou montagne ; et toi aussi, tu prends l'habitude de désirer fortement des choses de ce genre.

Voilà qui est absolument vulgaire, puisqu'il t'est loisible de faire retraite en toi-même à l'heure que tu voudras.

Il n'est pas pourl'homme de retraite plus tranquille ni plus débarrassée d'affaires que dans sa propre âme, et surtout quand on possède en soi-même tout ce qu'il faut pourarriver, à condition d'y porter attention, à cette aisance facile, qui n'est qu'un autre nom de l'ordre.Accorde-toi continuellement cette retraite ; renouvelle-toi ; aie des formules brèves, élémentaires qui, dès qu'elles se présentent, suffiront à écarter toutchagrin et à te renvoyer sans irritation aux affaires quand tu y reviens.

Contre quoi te fâcher ? C ontre la méchanceté des hommes ?Reprends ce raisonnement : « Les vivants raisonnables sont nés les uns pour les autres ; la justice consiste, pour une part, à les supporter ; c'est malgréeux qu'ils pèchent ; combien de gens ennemis, soupçonneux, haineux, combatifs sont étendus à jamais ou réduits en cendre ? » [...] - Contre la part qui t'estréservée dans l'univers ? Répète-toi l'alternative : ou bien providence ou bien atomes ; et tout ce qui démontre que le monde est comme une cité.

- Mais tues encore en contact avec le corps ? Réfléchis : la pensée n'est plus mélangée à ce souffle vital dont les mouvements sont aisés ou violents, dès que tu tereprends et que tu connais la liberté qui t'est propre [..

]Reste à songer à la retraite dans ce petit champ bien à toi ; avant tout, ne te tourmente pas, ne fais pas d'effort ; sois libre ; vois les choses virilement, enhomme, en citoyen, en animal mortel.

Aie toujours à ta disposition et sous ton regard ces deux principes : d'abord les choses ne touchent pas l'âme, ellesrestent dehors, immobiles, et les troubles ne viennent que de l'opinion intérieure.

Ensuite, tous les êtres que tu vois, à peine changent-ils, ne seront bientôtplus, pense aussi à tous ceux que tu as vu toi-même se transformer.

« Le monde est changement, la vie est opinion. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Pourquoi peut-on parler ici de liberté « intérieure ?2 En quoi consiste l'expérience stoïcienne de la liberté ?3 Quelle est l'erreur à ne pas commettre ? Réponses: 1 - Il s'agit, pour être libre, de trouver sa retraite, son refuge dans la paix de l'âme, la sérénité, donc en soi-même et en tout ce qui dépend de soi.2 - La liberté s'expérimente à travers le pouvoir de l'âme sur elle-même par l'intermédiaire de la volonté.3 - Chercher à maîtriser des choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n'avons pas d'emprise totale, et accorder de l'importance auxchoses qui n'en ont pas.. »

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