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Marie-Antoinette, la mal-aimée des Français

Publié le 30/08/2013

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tomette doit surmonter un premier handicap : elle per­sonnifie l'Autriche, l'ennemie héréditaire, dont la nouvelle politique d'alliance avec la France est loin de séduire une opinion publique a priori hos­tile. Autre point capital : la fu­ture reine a immédiatement déplu aux courtisans repré­sentant la vieille noblesse française en bousculant leurs principes. De plus, elle affiche un attachement jugé mal venu à son pays natal plutôt qu'à celui qui est désormais le sien. En 1784, ses manoeuvres pour privilégier les intérêts autrichiens lors de la guerre de Hollande lui valent d'être surnommée «l'Autrichienne«. Elle a en outre eu le tort de trop choyer sa petite cour, son entourage proche — sa chère princesse de Lamballe ainsi que le comte et la comtesse Jules de Polignac —, qu'elle a comblés de charges rémuné­ratrices et de cadeaux.

« qu'elle a bien été trompée et n'a aucunement pris part à l'escroquerie dans laquelle l'impliquent le cardinal de Rohan, l'aventurière Jeanne de la Motte et leur comparse Cagliostro.

Le scandale, qui a éclaté en 1785, a définitive­ ment ruiné la réputation de Marie-Antoinette tout en por­ tant atteinte à l'intégrité de la monarchie.

«L'Autrichienne» Que s'est-il passé entre le moment où les Français sont tombés sous le charme de leur future reine et celui où ils ont commencé de l'appeler avec mépris «l'Autrichienne», avant de se mettre à la haïr et à publier des pamphlets l'ac­ cablant d'injures ? Marie-An- toinette doit surmonter un premier handicap : elle per­ sonnifie l'Autriche, l'ennemie héréditaire, dont la nouvelle politique d'alliance avec la France est loin de séduire une opinion publique a priori hos­ tile.

Autre point capital : la fu­ ture reine a immédiatement déplu aux courtisans repré­ sentant la vieille noblesse française en bousculant leUrs principes.

De plus, elle affiche un attachement jugé mal venu à son pays natal plutôt qu'à celui qui est désormais le sien.

En 1784, ses manœuvres pour privilégier les intérêts autrichiens lors de la guerre de Hollande lui valent d'être surnommée «l'Autrichienne».

Elle a en outre eu le tort de trop choyer sa petite cour, son entourage proche - sa chère princesse de Lamballe ainsi que le comte et la comtesse Jules de Polignac -, qu'elle a comblés de charges rémuné­ ratrices et de cadeaux.

Trop légère ...

Les folles et tristement cé­ lèbres dépenses de la reine ont très vite déchaîné les li­ belles et les ragots.

Ils éma­ nent souvent de la Cour elle­ même, surtout de son enne­ mie, Madame Adélaïde, la tante redoutable, sœur de Louis XV.

Oui, Marie-Antoinet­ te a été légère et inconsé­ quente, comme il le lui a été reproché.

Notamment pen­ dant les sept premières an­ nées de son mariage.

Louis XVI, «empêché», ne pouvant ni procréer ni la rendre heu­ reuse, elle s'est beaucoup dé­ pensée, et a beaucoup dé­ pensé, pour oublier en s'amu­ sant.

Mais à partir de 1778, à la naissance de sa fille, Madame Royale, elle est devenue une mère exemplaire et a donné quatre enfants à la France.

En cette année 1 786, la reine a trente et un ans.

Elle se sent amère, perdue, incomprise.

Comme étrangère en ce royaume dont elle est pour­ tant la première dame.

Pour­ quoi cette haine qui l'entoure de toutes parts ? Après tout, elle a essayé de bien faire, d'apprendre, d'aimer ce roi balourd qui a déçu ses rêves de jeune fille.

Louis XVI n'a jamais été son prince char­ mant.

Bien sûr, il la soutient, la défend face aux calomnia­ teurs.

Ce qui n'empêche pas Marie-Antoinette de se sentir infiniment seule.

Les années à venir ne lui réservent pas un meilleur sort.

Pendant la Ré­ volution, son opposition aux réformes lui vaudra les sur­ noms de Madame Déficit et de Madame Veto.

UN PROBLÈME D'APPARTENANCE Le destin de Marie-Antoinette est scellé depuis son enfance.

La raison d'État a décidé pour elle.

Elle sera celle qui réconciliera sa famille, les Habsbourg, avec les Bourbons.

Malgré l'éducation allant dans ce sens que lui fait donner sa mère, la tyrannique impératrice Marie-Thérèse, elle ne s'est jamais sentie à la hauteur de cette tâche écrasante.

D'ailleurs elle n'y comprend rien, soinmée qu'elle est à la fois de se mêler et de se garder des affaires politiques.

Si elle prend des initiatives, c'est souvent dans la hâte et sans aucun recul.

Contrainte à quinze ans à un mariage sans amour, Marie-Antoinette n'a jamais eu envie de quitter son pays ni les siens.

Ceux pour qui elle était Antonia, l'archiduchesse.

Devenue reine, puis veuve Capet, elle a, avant de mourir, cette phrase significative : «Je m'appelais Marie-Antoinette de Lorraine d'Autriche.». »

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