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Maroc de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Les succès économiques et politiques de la monarchie

 

Dès 1980, le Maroc avait signé un accord stand-by avec le FMI, dévalué le dirham et entamé une politique « d'ajustement structurel » en vue d'une plus grande libéralisation de son économie. En 1990, le gouvernement poursuit dans cette voie en réduisant les investissements publics et les dépenses de fonctionnement et en dévaluant de nouveau la monnaie, qui devient partiellement convertible en janvier 1993.

 

En février 1992, le pays, qui entretemps avait atteint un taux de croissance de 5 % par an. peut signer un accord avec le FMI en vue du rééchelonnement de sa dette extérieure, estimée à 25 milliards de dollars. Il passe, en décembre, un accord avec Bruxelles, prélude à des « relations privilégiées » avec la CEE. Après la désignation par le roi Hassan II. en août 1992, d'un nouveau Premier ministre. Karim Lamrani, et la formation d'un gouvernement de « technocrates » sans étiquette politique, la révision de la Constitution, qui prévoit un plus grand contrôle du gouvernement par le Parlement, est largement approuvée par référendum en septembre. Par ailleurs, malgré l'appel au boycottage de plusieurs partis d’opposition, la participation aux élections communales est considérée par le roi comme un succès. Enfin, les élections législatives de juin 1993 permettent une progression du Bloc démocratique, qui regroupe l’Union socialiste des forces populaires (USFP), l'Istiqlal et le Parti socialiste populaire (communiste). Toutefois, l’Union nationale des forces populaires (UNFP) et le Parti de l’avant-garde

 

démocratique socialiste refusent d’y participer ; des irrégularités sont dénoncées ; les candidats proches du pouvoir remportent finalement la majorité des sièges, et ni Karim Lamrani ni son successeur en 1994, Abdellatif Filali. n’arriveront à mettre sur pied un gouvernement d’union nationale souhaité par le souverain.

 

Une situation sociale préoccupante

 

Dans un pays où 6 % de la population accapare 50 % de la consommation intérieure, la situation sociale demeure inquiétante. En effet, le chômage touche 20 % de la population active (dont plus de 100 000 diplômés universitaires), et la pression démographique ainsi que les périodes de sécheresse (comme c’est le cas depuis 1991) encouragent l’exode rural. De plus, la concurrence de l'Espagne et du Portugal est très vive sur le marché européen des agrumes, tandis que le cours des phosphates, dont le Maroc est le premier exportateur au monde, tend à baisser. La fermeture en août 1994 des frontières continentales avec l’Algérie est susceptible également d'aggraver la situation en réduisant les échanges entre les deux États membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et en compromettant la réalisation du projet commun de gazoduc Maghreb-Europe. dont la première tranche est lancée le 13 mai 1993 dans la région d'Oujda. 

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« parmi ceux qui ne remettent pas en cause « la marocanité » du Sahara occ idental.

Cette ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1976 continue en effet à mener une guerre d'indépendance dirigée par le Front Polisario.

Malgré de nombreux cessez-le-feu et l'engagement pris devant l'ONU par le roi de respecter la volonté des Sahraouis, le référendum d'autodétermination prévu sous contrôle international est reporté d'année en année.

La question du recensement de la population en droit de participer au référendum constitue toujours un litige entre le Front Polisario et le roi du Maroc qui, dans son pays, a jusqu'ici réussi à susciter autour de lui une « union sacrée " pour soutenir l'annexion du Sahara occidental.

Le manque de fermeté des organisations internationales, de l'ONU notamment, semble favoriser le statu quo, bien que la tenue de ce référendum ait été annoncée pour la fin de 1994, avant d'être encore reportée à février 1995.. »

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