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Maroc français de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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Nommé en avril 1912 premier résident général de France au Maroc, Louis Hubert Gonzalve Lyautey, qui reçoit en 1921 le bâton de maréchal de France, entreprend une politique de mise en valeur qui, contrairement à celles menées en Algérie et en Tunisie, contribue au prestige de l’administration coloniale française. Il maintient l’autorité traditionnelle du makhzen (autorité royale) avec à sa tête le sultan Moulay Youssef, dont il sait ménager la susceptibilité. Il conserve également les anciens centres

 

de pouvoirs locaux placés néanmoins sous la tutelle française. Venus pour beaucoup d’Algérie, les colons se voient offrir des terres (un million d’hectares) à des prix extrêmement bas. Ils bénéficient également de nombreux avantages (exonération douanière sur le matériel agricole importé, primes de défrichement, crédits). Dans les régions périphériques, la colonisation heurte pourtant les intérêts locaux, un

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« Sur le front français, à la fin de la guerre du Rif, soldats à proximité de la buse de Ouezzane.

© Tallandier Le maréchal Lyaute)\ réside/Il général au Maroc, en compagnie du sultan Moulay Youssef © Collection Viol/et Maroc et la reconnaissance de la République rifaine proclamée en juillet 1923 à Ajdir.

Début 1925, les forces rifaines franchissent la frontière française.

Les postes de Fès et de Taza sont sauvés de ju st es se .

Mais les compétences de Lyautey sont sérieusement mises en cause.

Ainsi l ' ét at -majo r lu i re proch e de démanteler les unités qui lui sont envoyées pour constituer des colonnes mobi le s.

De plus, la pe rson nalité de Ly au te y, son mépris du jeu parlementaire, son refus d'afficher dans les établissements publics la Déclaration des droits de l'homme lui attirent les antipathies de la nouvelle majo rité radicale-socialiste.

Il est alors accusé d'avoir enfreint les ordres de la métropole et de ne pas avo ir traité à tem ps avec Abd el-Krim.

En juillet 1925, Lyautey se voit retirer ses responsabilités militaires au profit du général Naulin et du maréchal Pétain, nommé à la tête d'une mission spéciale chargée de réorganiser les forc es franco-espagnoles et de rétablir la situation militaire.

Aussi le maréchal Lyautey choisit-il de démissionner de son poste de résident gé néra l.

Il est remplacé en octobre 1925 par Théodore Steeg.

Dès lors, conformément à la signature d'un accord de coopération entre Paris et Mad rid, des opérations militaires conjointes sont lancées.

Les négociations de paix échouent.

Abd el-Krim refuse de composer avec les plénipotentiaires français et espagnol tant que l' in dép end ance de la République rifaine ne sera pas r eco nnue.

L'offensive française reprend au début de septembre, quelques jours après le débarquement des troupes espagnoles dans la baie d' Alhucemas.

À partir de la fin octobre, les troupes françaises, considérablement renforcées, parviennent à re pr en dr e les positions qu'elles occupaient avant l'offensive des Rifains au Maroc français et lancent une opération finale.

Le 6 mai 1926, après la rupture des pourparlers engagés à Oujda avec Abd el-Krim, les forces franco-espagnoles déclenchent une vaste opération ..

Le 27, Abd el- Krim, abandonné par les tribus, se rend aux forces françaises du général Pierre Ibos, près de Targuist.

Le 13 juill et , Aristide Briand et le marquis d'Estella sign ent un accord délimitant les zones conformément à la co nv enti on de Fès de 1912.

Les deux parties s'engagent à assurer conjointement la surve il lan ce du littoral et à coopé rer dans les domaines militaire et administratif.

La France a donc étouffé l'idée d'une autonomie dans le Rif.

Néanmoins, la campagne de pacification au .Maroc, menée par l e s généraux Huré, Catroux et Giraud, ne s'achèvera qu'en 1934 en pay s berbère, dans l'An ti-Atlas, à Tindouf, où la liaison s'opérera avec les forces françaises de Mauritanie.

Laurence CHALLAMEL. »

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