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Maspero fonde l'égyptologie moderne

Publié le 30/11/2014

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Comme Mariette en son temps, Maspero ne supporte plus les fouilles sauvages et les pillages systématiques qui se poursuivent. Le cadre des fouilles privées est alors strictement régi par la loi. Le Service des Antiquités se garde le dernier mot sur le choix des pièces à conserver pour le musée du Caire. Un objet de valeur découvert par un archéologue privé est alors acheté ou échangé. Selon Maspero, cette façon de procéder est une aubaine car, « grâce à notre initiative, des nations qui se tenaient à l'écart, l'Italie, l'Autriche-Hongrie, les Etats-Unis, la Belgique, sont descendues dans la lice et elles ont rivalisé d'ardeur avec l'Angleterre, l'Allemagne et la France «. Les objets provenant des fouilles sont partagés soit au musée du Caire sous la houlette de Maspero, soit sur place sous l'égide d'un responsable du Service des Antiquités. Grâce à Maspero, l'égyptologie moderne est en train de naître.

Gaston Maspero est déjà une figure légendaire de l'égyptologie lorsqu'il revient en Égypte en 1899 afin de reprendre en main le Service des Anti­quités qu'il avait aban­donné en 1886 pour re­gagner Paris. De lourdes tâches l'attendent de nouveau.

« nouvelles alarmantes: les fon­ dations de deux colonnes de la grande salle hypostyle ont lâché, entraînant dans leur chute neuf autres colonnes.

Le chef-d'œuvre architectural est menacé de disparition ! Maspero et ses équipes en­ treprennent la réfection sans attendre .

Il faut d'abord dé­ blayer la partie effondrée, recenser les colonnes indem­ nes, vérifier les fondations, vérifier aussi l'état du pylône voisin, lui-même très endom­ magé.

De tels travaux néces­ sitent beaucoup d'argent, et les subsides alloués au Ser­ vice ne suffisent plus.

Toute la diplomatie et la force de conviction de l'archéologue sont nécessaires pour fléchir les autorités, en l'occurrence la caisse de la Dette pu­ blique, qui octroie finale­ ment une rallonge de 2 000 livres égyptiennes.

Une découverte inattendue E n 1903, Georges Legrain, chargé de fouilles sur le si­ te de Karnak, reçoit de Mas­ pero la mission d'explorer les alentours du lac sacré.

Ayant jeté son dévolu sur la cour du septième pylône, l'archéo­ logue découvre sous une lar­ ge stèle couchée un véritable trésor.

En 1904, 472 statues et près de 8 000 bronzes seront ainsi exhumés de leur gangue de sable et de pierre.

« Pres­ que toutes ont des inscrip­ tions, dit le rapport, dont les données, se complétant l'une par l'autre, enrichissent les annales égyptiennes d'une foule de faits nouveaux.

» Après inventaire, Maspero estime à plus de 17 000 piè­ ces le trésor de la cachette miraculeuse.

Le travail de l'égyptologue ne s'arrête pas au simple site de Karnak.

Il s'intéresse éga­ lement à la rive gauche, la fa­ meuse nécropole thébaine, à laquelle il souhaite redonner son éclat.

Il n'hésite pas à ex­ proprier des villages entiers, s'attirant la colère des fellahs qui sont relogés plus loin.

Le fougueux directeur fait nèt­ toyer les tombes, rendre les sites accessibles aux visiteurs qui s'y pressent de plus en plus nombreux.

Il en va du fi­ nancement des futurs tra­ vaux.

Maspero est le premier,. »

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