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Massacres de septembre

Publié le 27/02/2008

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  2 septembre 1792, Paris craint le pire. Les troupes autrichiennes peuvent être là d'une heure à l'autre. A la tribune de l'Assemblée, Danton tonne : " Le tocsin qui sonne n'est point un signal d'alarme, c'est la charge contre les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée. " Une folie meurtrière s'empare des Parisiens. Ceux qui doivent partir se battre ne veulent pas laisser derrière eux des traîtres, des royalistes et des prêtres réfractaires. Où commencent les massacres ? A la prison de l'Abbaye ? Au carrefour de Buci, où passe un transfert de détenus ? Nul ne sait. En quelques heures toutes les prisons deviennent des lieux de massacres. La princesse de Lamballe est dépecée. Sa tête, plantée sur une pique, est brandie devant les fenêtres de Marie-Antoinette au Temple. Le 6 septembre au soir, après quatre jours d'atrocités, l'ivresse de la violence et du sang s'épuise. Il y a quelque 1 500 morts. Billaud-Varenne, le lendemain, tient ce discours : " Respectables citoyens, vous venez d'égorger des scélérats ; vous avez sauvé la patrie ; la France vous doit une reconnaissance éternelle. " Mme Roland, écrit quant à elle : " Vous connaissez mon enthousiasme pour la révolution. Eh bien ! j'en ai honte. Elle est ternie par des scélérats, elle est devenue hideuse. "

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