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Memoires familliales

Publié le 11/06/2017

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I) Se présenter et présenter sa famille : 1.1. Origine et composition familiale Quelle est son origine géographique et sociale ? Ma famille est originaire de Saint-Marc une petite ville de l'Artibonite en province pas très loin de Port-au-Prince 100 kilomètre environ bien qu’elle paraisse plus loin avec l’état de nos routes [rires étouffés]. Mais c’était bien pire à l’époque je me souviens que la première fois que j’ai quitté Saint-Marc pour accompagner mon père à Port-au-Prince, je devais avoir 13 ans, on y était allé avec la camionnette de papi (son père) et le voyage n’était pas de tout repos, la route n’était même pas goudronnée, mais l’excitation de découvrir pour la première fois la capitale me faisais oublier le voyage pénible. C’est vrai que pour une fille de province qui n’a jamais mis un pied en dehors de la capitale on s’imaginait Port au prince comme une ville moderne, et c’était le cas. D’ailleurs la première fois que j’ai vu Port-au-Prince j’avais l’impression de découvrir New York [rire], avec toutes ces voitures, les gros camions et tous ces gens dans les rues, maintenant tout cela me fait bien rire la ville est dans un état lamentable et je regrette bien l’époque où Port-au-Prince m’émerveillait. Celle de ses parents et de ses grands-parents ? Ma famille vit à Saint-Marc depuis au moins cinq ou six générations, si ce n'est plus mes parents, mes grands-parents et bien avant eux vivaient, tous à Saint-Marc. Ma mère m'a même confié une fois que notre famille devait être une des premières à s'installer dans la région. Donc c’est sûr que ma famille a un rapport spécial avec cette ville que ma famille a vue évoluer au fil des générations. Papi nous disait que notre maison c’est Saint-Marc et qu'on ne devait jamais oublier ça [soupir] j’avoue qu’avec le temps notre Saint-Marc je l’ai un peu oublié [rires nerveux]. Pouvez-vous me décrire plus en détails Saint-Marc à l’époque ? Bon, c’est un village de pêcheurs à la base donc on a un petit port de pêche. On est aussi connue pour notre riz, notre maïs moulu, notre café et bien sûr Lalo notre fierté régionale. La ville est aussi très belle, l’architecture coloniale a su y être préserve la maison familiale était d’ailleurs une maison coloniale, toute blanche [si tu veux, j’ai des photos à te montrer]. La ville n’a pas trop changé en plus les maisons sont toujours les mêmes, ma maison n’a d’ailleurs pas changé non plus, les nouveaux propriétaires s’en occupent bien. La seule chose, c’est que la ville se délabre tous les jeunes partent pour Port-Au-Prince et les anciens meurent la ville est abandonnée et cela me désole de la voir dans un état pareil. Au niveau des gens comme c’était une petite ville tout le monde se connaissait. J’ai une anecdote à ce sujet [rires], après l’école je rentrais toujours avec la fille des voisins. Un jour alors qu’on rentré chez nous une des filles de l’école s’est amusé à baisser la jupe de mon amie, alors une bagarre a éclaté [rires intenses] je me suis battu comme jamais ; empoignade de cheveux, je l’ai mordue jusqu’au sang [rires] puis une passante nous a séparés elle s’est présenté comme ma tante alors qu’elle ne devait être qu’une ...

« Bon, c'est un village de pêcheurs à la base donc on a un petit port de pêche.

On est aussi connue pour notre riz, notre maïs moulu, notre café et bien sûr Lalo notre fierté régionale.

La ville est aussi très belle, l'architecture coloniale a su y être préserve la maison familiale était d'ailleurs une maison coloniale, toute blanche [si tu veux, j'ai des photos à te montrer].

La ville n'a pas trop changé en plus les maisons sont toujours les mêmes, ma maison n'a d'ailleurs pas changé non plus, les nouveaux propriétaires s'en occupent bien.

La seule chose, c'est que la ville se délabre tous les jeunes partent pour Port-Au-Prince et les anciens meurent la ville est abandonnée et cela me désole de la voir dans un état pareil.

Au niveau des gens comme c'était une petite ville tout le monde se connaissait.

J'ai une anecdote à ce sujet [rires], après l'école je rentrais toujours avec la fille des voisins.

Un jour alors qu'on rentré chez nous une des filles de l'école s'est amusé à baisser la jupe de mon amie, alors une bagarre a éclaté [rires intenses] je me suis battu comme jamais ; empoignade de cheveux, je l'ai mordue jusqu'au sang [rires] puis une passante nous a séparés elle s'est présenté comme ma tante alors qu'elle ne devait être qu'une simple amie de la famille, tu sais la famille en Haïti c'est très compliqué.

Et donc cette fille-là m'a elle-même donné une correction à coups de chaussures ensuite à peine arrivées à la maison ma mère m'attendais déjà avec le bâton avec lequel elle avait pour habitude de me battre.

La nouvelle lui était déjà parvenu alors qu'à l'époque il n'y avait même pas de téléphone.

Elle me disait que se battre dans la rue c'était pour les vagabonds.

Pour une même bêtise au final je me suis fait battre trois fois une fois par cette dame, une fois par ma mère et une fois par mon père.

Le lendemain quand j'ai retrouvé mon amie elle m'a demandé combien de coups j'ai reçus je lui ai répondu que je n'ai pas pu compter tellement j'en ai reçu [rires].  Jusqu'à quelle génération la personne interrogée connaît-elle sa famille ? Je connais ma famille seulement jusqu'à mes parents car mes grands-parents sont tous morts très jeunes l'espérance de vie était très bas dans un pays comme le nôtre et à l'époque surtout en province les seuls hôpitaux étaient à Port-Au-Prince et au Cap je crois si on voulait se faire soigner à saint marc on allait à l'église.

Mon grand-père maternel est mort très jeune, quarante ans à peine, surement d'un cancer des poumons il était réputé être un grand fumeur, les causes même des décès n'étaient pas connues on disait simplement que c'était la vieillesse,           . »

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