Memoires familliales
Publié le 11/06/2017
Extrait du document
«
Bon, c'est un village de pêcheurs à la base donc on a un petit port de pêche.
On est aussi connue pour notre
riz, notre maïs moulu, notre café et bien sûr Lalo notre fierté régionale.
La ville est aussi très belle,
l'architecture coloniale a su y être préserve la maison familiale était d'ailleurs une maison coloniale, toute
blanche [si tu veux, j'ai des photos à te montrer].
La ville n'a pas trop changé en plus les maisons sont
toujours les mêmes, ma maison n'a d'ailleurs pas changé non plus, les nouveaux propriétaires s'en
occupent bien.
La seule chose, c'est que la ville se délabre tous les jeunes partent pour Port-Au-Prince et les
anciens meurent la ville est abandonnée et cela me désole de la voir dans un état pareil.
Au niveau des
gens comme c'était une petite ville tout le monde se connaissait.
J'ai une anecdote à ce sujet [rires], après
l'école je rentrais toujours avec la fille des voisins.
Un jour alors qu'on rentré chez nous une des filles de
l'école s'est amusé à baisser la jupe de mon amie, alors une bagarre a éclaté [rires intenses] je me suis
battu comme jamais ; empoignade de cheveux, je l'ai mordue jusqu'au sang [rires] puis une passante nous a
séparés elle s'est présenté comme ma tante alors qu'elle ne devait être qu'une simple amie de la
famille, tu sais la famille en Haïti c'est très compliqué.
Et donc cette fille-là m'a elle-même donné une
correction à coups de chaussures ensuite à peine arrivées à la maison ma mère m'attendais déjà avec
le bâton avec lequel elle avait pour habitude de me battre.
La nouvelle lui était déjà parvenu alors qu'à
l'époque il n'y avait même pas de téléphone.
Elle me disait que se battre dans la rue c'était pour les
vagabonds.
Pour une même bêtise au final je me suis fait battre trois fois une fois par cette dame, une fois
par ma mère et une fois par mon père.
Le lendemain quand j'ai retrouvé mon amie elle m'a demandé
combien de coups j'ai reçus je lui ai répondu que je n'ai pas pu compter tellement j'en ai reçu [rires].
Jusqu'à quelle génération la personne interrogée connaît-elle sa famille ?
Je connais ma famille seulement jusqu'à mes parents car mes grands-parents sont tous morts très jeunes
l'espérance de vie était très bas dans un pays comme le nôtre et à l'époque surtout en province les
seuls hôpitaux étaient à Port-Au-Prince et au Cap je crois si on voulait se faire soigner à saint marc on
allait à l'église.
Mon grand-père maternel est mort très jeune, quarante ans à peine, surement d'un cancer
des poumons il était réputé être un grand fumeur, les causes même des décès n'étaient pas
connues on disait simplement que c'était la vieillesse, .
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les memoires - PCF - le parti communiste
- L'HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA GUERRE D'ALGERIE
- [Fiche de lecture] LES MEMOIRES D'HADRIEN
- MEMOIRES INÉDITS SUR LE XVIIIe SIECLE ET LA RÉVOLUTION d'André Morellet (résumé)
- dissertation Mme Yourcenar: Memoires d'hadrian