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Mer des Philippines

Publié le 27/02/2008

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Plans de bataille. En 1944, les forces navales américaines sans cesse accrues, quantitativement et qualitativement, commencèrent à se répandre dans le centre et le sud du Pacifique. Parties des Salomon en direction de la Nouvelle-Guinée, elles décrivirent un immense mouvement tournant qui leur permit de s'emparer des Gilbert et des Marshall. Dès lors, les Japonais se trouvèrent placés devant un tragique dilemme. Ils redoutaient à bon droit d'affronter les porte-avions américains, mais savaient que, tôt ou tard, ils devraient s'y résoudre. Sur quelle menace feraient-ils d'abord porter leur effort? En juin 1944, le destin leur força la main lorsque la 5e flotte américaine attaqua les Mariannes. Les Japonais savaient pertinemment que la perte de Saipan, Tinian et Guam se solderait par la rupture de leurs lignes de communication les plus importantes. De plus, les bombardiers américains se trouveraient à portée de la mère patrie. Force était donc de livrer bataille. Au début du mois de juin 1 942, les Japonais avaient déployé 550 avions entre les Mariannes et la Nouvelle-Guinée, dans l'espoir de surprendre les porte-avions américains occupés à protéger les forces de débarquement et donc encore privés du soutien d'une aviation basée à terre. En fait, les Japonais espéraient attirer les Américains vers Ulithi ou les fies Palaos, c'est-à-dire à portée de leur aviation basée à terre, ce qui leur éviterait d'engager leurs propres porte-avions. Le plan américain accordait en effet la priorité à la protection des forces d'invasion. Aussi, l'amiral Spruance prit-il grand soin de ne pas se laisser attirer trop à l'ouest de Saipan, avant que ne fussent localisées avec précision les unités ennemies détectées dans le secteur. Spruance se montra donc très circonspect, ce qui, d'ailleurs, lui valut de nombreuses critiques. Mais sa tactique présentait au moins l'avantage de conserver la chasse bien groupée et de contraindre l'ennemi à une bataille en un lieu et à une date qu'il n'avait pas choisis. C'est ainsi que les Américains allaient remporter une victoire éclatante mais dont la pleine importance échappa partiellement aux contemporains.

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