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Mexique de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Président depuis 1988, Carlos Salinas de Gortari, issu du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) -parti au pouvoir depuis 1929 -, poursuit sa politique de modernisation économique. Se réclamant dun « libéralisme social », l’équipe au pouvoir met en place, à partir de 1990, un programme national de solidarité, le Pronasol, qui vise à développer les infrastructures régionales ainsi que le système éducatif et sanitaire : son objectif est d’amoindrir les effets sociaux des réformes néolibérales et de préparer les élections législatives d'août 1991. Celles-ci sont remportées par le PRL qui obtient 61 % des voix contre 17 % pour le Parti d’action nationale (PAN, conservateur) et 8 % pour le Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche). Mais le scrutin, entaché, comme les précédents, de nombreuses irrégularités, est vivement contesté par l’opposition et par d’importants mouvements civiques, qui organisent des manifestations contre la fraude. Le PRI, qui ne dispose pas au Congrès des deux tiers des sièges requis pour engager les réformes constitutionnelles nécessaires au projet modernisateur du président, doit alors s’allier au PAN, une alliance qui renforce le rapprochement entre les deux formations politiques. Ces réformes, qui seront approuvées par le Congrès en janvier 1992, marquent une profonde rupture avec l’héritage de la révolution mexicaine. Elles portent notamment atteinte aux ejidos. système de propriété communale de la terre -revendiqué en 1910-1918 par le mouvement paysan d'Emiliano Zapata - qui concerne plus d’un tiers de la surface agricole du pays, mais qui est considéré comme non rentable. Ces mesures libéralisent aussi le marché du travail en s'inspirant des maquiladoras. ces usines de sous-traitance qui, grâce à la déréglementation, ont attiré les investisseurs nord-américains et se sont

 

multipliées le long de la frontière nord. La suppression de tout obstacle aux licenciements n’est guère contestée, les syndicats indépendants n’ayant pas droit de cité et le gouvernement étant assuré du soutien de la Confédération des travailleurs du Mexique (CTM), centrale syndicale dominante, proche du PRI. Autre réforme constitutionnelle importante : la reconnaissance de l’existence juridique de l’Église, que l’État ignorait depuis la révolution, et les droits de vote et de propriété accordés aux clercs. Ce rapprochement avec l’Église catholique, qui renforce la position d'une hiérarchie conservatrice, hostile aux prêtres proches du peuple des campagnes, notamment des Indiens, et aux théologiens de la libération, est entériné par l’établissement, en 1992. de relations diplomatiques avec le Vatican et par deux visites du pape Jean-Paul II.

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« d'« illégitime », la transparence des futures élections et la renégociation de l' ALENA.

Après avoir employé d'importants moyens militaires pour réprimer le mouvement, qui s'est emparé de plusieurs villes -les bombardements aveugles de l'armée font de nombreux morts-, le gouvernement, pressé par l'opinion publique internationale et par d'imposantes manifestations populaires, accepte de négocier.

Les deux parties signent, en mars, des accords de paix, qui seront rejetés par la base de l'EZLN.

Quelques jours plus tard, cependant, Luis Donaldo Colosio, candidat du PRI à la présidenc�, qui voulait réformer son parti et l'Etat, est assassiné lors d'une tournée électorale.

Cet attentat est officiellement attribué à un exalté, mais il est plus vraisemblable qu'un complot, impliquant des membres du PRI, ait été ourdi.

Bien que désigné tardivement par le président Salinas de Gortari, Ernesto Zedillo Ponce de Leon remporte l'élection présidentielle d'aoOt avec 48 % des voix, tandis que le PRI obtient la majorité des sièges à l'Assemblée et au Sénat.

Les derniers mois de l'année 1994 annoncent les graves difficultés auxquelles le nouveau président devra faire face.

En septembre, le secrétaire général du PRI, Francisco Ruiz Massieu, jeune économiste de l'équipe des rénovateurs et futur président de l'Assemblée, est assassiné.

Mais l'enquête, qui implique le propre frère de Salinas de Gortari et le cartel du Golfe, est bloquée.

La guérilla rejette l'élection « frauduleuse >> du gouverneur de l'État du Chiapas et menace de reprendre les armes.

Tandis que la criminalité liée au trafic de drogue augmente, la violence politique est plus intense que jamais.

Le PRD salue la passation de pouvoir entre les deux présidents en installant, devant le palais présidentiel, 229 cercueils correspondant au nombre de ses militants tués pendant la présidence de Salinas de Gortari.

Sur le plan économique, le miracle mexicain prend des allures de mirage.

En décembre, le nouveau peso créé en 1993 est, malgré le soutien des partenaires de l' ALENA, dévalué de 50%.

Le gouvernement, qui comprend pour la première fois un membre de l'opposition (PAN), annonce un plan de redressement économique, mais les mesures draconiennes imposées par le FMI et la Banque mondiale risquent d'aggraver un climat social déjà très détérioré.

Un dernier défi se présente enfin : la réforme du système politique et judiciaire du pays, de plus en plus chancelant.. »

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