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Midhat pacha (HISTOIRE)

Publié le 22/02/2012

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1822-1884 Midhat pacha, le père de la Constitution ottomane de 1876, fut, en son temps, une des figures les plus célèbres du Proche-Orient. Sa popularité était si grande que lorsqu'il devint Premier ministre, au début du règne d'Abdül-Hamid, les obligations ottomanes montèrent en flèche sur les places de Paris et de Londres. Bismarck avait pour lui des mots flatteurs, et l'ambassadeur britannique, Sir Henry Elliot, dans une dépêche envoyée à son gouvernement, le décrivait comme un libéral actif et efficace, digne de la plus grande sympathie. Il était né à Istanbul en 1822, d'un notable de Roustchouk qui lui avait donné une excellente éducation classique. A treize ans, il connaissait le Coran par coeur et maîtrisait la calligraphie de style divani. Très doué, il gravit assez vite les divers échelons de la bureaucratie ottomane. En 1842, il débutait comme secrétaire à Damas. Dans les années 1850, on le chargeait de plusieurs missions délicates dont il se tirait, à chaque fois, fort honorablement : inspection de l'armée d'Arabie en 1852, inspection de la Roumélie en 1854-1855, puis en 1857. Les promotions se suivaient à un rythme accéléré et en 1861 il accédait au poste de gouverneur de Nich, en Serbie.
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« publique, mais encore les autorités religieuses qui se montraient convaincues de la nécessité de limiter l'absolutismepar des réformes institutionnelles. Le 30 mai, Abdül-Aziz fut déposé par un décret du grand mufti d'Istanbul et remplacé par son neveu Murad V.

Pourles libéraux, c'était une grande victoire.

Dès le mois de juillet, les"Jeunes Ottomans"en exil, notamment Ziya pachaet le porte Namik Kemal, regagnèrent la capitale.

Midhat pacha, principal artisan de la destitution d'Abdül-Aziz,voulait profiter de la conjoncture pour imposer au nouveau souverain une constitution.

Il pensait que seule uneAssemblée parlementaire pourrait faire obstacle aux désordres de l'administration.

Il espérait, d'autre part, que lesgaranties constitutionnelles offertes aux minorités chrétiennes constitueraient un argument de poids face auximmixtions des puissances étrangères dans les affaires intérieures de l'Empire.

Cependant, la proclamation de laconstitution fut retardée, car le sultan Murad V était atteint d'une maladie nerveuse qui rendait impossible sonmaintien sur le trône.

Il fut déposé à son tour, après que son successeur, Abdül-Hamid II, eut promis d'instituer lerégime parlementaire (1er septembre 1876). Le texte constitutionnel mis au point par Midhat pacha — promu grand vizir fut édicté le 23 décembre 1876.

Illimitait considérablement les pouvoirs du souverain et garantissait aux sujets ottomans, en dehors de toutediscrimination ethnique ou religieuse, les libertés fondamentales.

Toutefois, par l'article 113, Abdül-Hamid seréservait le droit d'exiler tout individu considéré comme dangereux pour la sécurité de l'État.

Midhat pacha, àl'apogée de sa carrière, se faisait acclamer par la population d'Istanbul.

Pourtant, il venait de donner à Abdül-Hamid,avec l'article 113, l'arme de sa propre perte.

Le sultan, en effet, n'avait nullement l'intention — malgré sespromesses de se dessaisir du pouvoir et il ne supportait guère le caractère intransigeant de son ministre.

Celui-ciétait, du reste après une courte période d'euphorie, en perte de popularité.

Abdül-Hamid en profita pour le destituer(5 février 1877) et l'embarquer de force sur un navire en partance pour Brindisi. En exil, Midhat pacha n'en constituait pas moins une menace pour le régime du"Sultan rouge".

Il avait pour lui lasympathie de l'opinion européenne ; les"Jeunes Ottomans"réclamaient son retour.

Abdül-Hamid se vit donc contraintde lâcher du lest.

Midhat pacha fut autorisé à rentrer dans l'Empire et fut même nommé gouverneur de Syrie, puisdu vilayet d'Aydin.

Mais, pour avoir été retardée, la vengeance du sultan n'en fut que plus terrible : Midhat pachafut accusé, en 1881, d'avoir participé à l'assassinat de l'ex-sultan Abdül-Aziz et relégué au Hedjaz.

Désormais, sesjours étaient comptés : Abdül-Hamid le fit étrangler le 8 mai 1884.. »

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