Napata :les gardiens de la tradition égyptienne
Publié le 10/08/2014
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préserver l'ordre et l'équilibre du monde (maât). Leur plus grand désir étant de ranimer l'antique patrimoine de l'Égypte, ils favorisent un processus d'archaïsation de la langue égyptienne écrite, encouragent les artistes à rechercher leurs modèles sous l'Ancien et le Moyen Empire, restaurent les temples dans toute la vallée, etc. En fait, ils insufflent une vitalité nouvelle au pays ; et même si leur politique tourne court en 669 avant J.-C. avec l'arrivée d'envahisseurs assyriens, même si Taharqa, dernier pharaon de la dynastie, doit alors se réfugier à Napata pour ne jamais revenir en Égypte, leur effort marque le pays d'une empreinte indélébile: les nouveaux pharaons, originaires de Saïs dans le Delta, poursuivront en effet leur politique.
«
Thèbes et de Napata, roi d'ɭ
gypte et de tous les pays !
li nomme sa sœur Aménirdis
«divine épouse d'Amon », ti
tre qui la place au sommet de
la hiérarchie religieuse et po
litique thébaine, et assure
ainsi aux Napatéens
la fidé
lité du clergé le plus influent
de l'époque .
Un État puissant
A
la mort de Piânkhy, son
successeur Chabaka pour
suit
la conquête de l'Égypte.
li vainc les pharaons du Nord
et s'installe définitivement à
Memphis,
d'où il gouverne à
présent
un vaste royaume
comprenant la presque tota
lité de la vallée du Nil.
Chabaka est le fondateur offi
ciel de la xxv · dynastie égyp
tienne (750-650 avant J.-C.}, la
dynastie des « ~
pharaons noirs ».
Ces rois ne
retournent en Nubie qu'à leur
mort, ils se considèrent com
me
des Égyptiens à part entiè
re, et absolument pas comme
des conquérants étrangers.
C'est que,
pour eux, l'Égypte
et le Koush ne sont que les
deux moitiés d'un seul et mê
me pays,
l'ancien royaume
d'Amon, jadis uni
et reconsti
tué grâce aux rois napatéens.
Fils d'Amon, ils se considèrent
comme
les héritiers des
grands conquérants égyptiens
Thoutmosis
Ill et Ramsès Il.
La perte de l'Égypte
R
eprésentants des dieux sur
terre au même titre que
leurs prédécesseurs égyp
tiens,
les pharaons koushites
doivent eux aussi s'attacher à préserver
l'ordre et l'équili
bre du monde (maât) .
Leur
plus grand désir étant de
ra
nimer l'antique patrimoine
de l'Égypte, ils favorisent un
processus d'archaïsation de
la langue égyptienne écrite,
encouragent les artistes à re
chercher
leurs modèles sous
l'Ancien et le Moyen Empire ,
restaurent
les temples dans
toute la vallée, etc.
En fait, ils
insufflent une vitalité nou
velle au pays ; et même si
leur politique tourne court
en 669 avant J.-C.
avec l' arri
vée d'envahisseurs assyriens,
même si Taharqa, dern ier
pharaon de la dynastie, doit
alors se réfug ier à Napata
pour ne jamais revenir en
Égypte,
leur effort marque le
pays d'une empreinte indélé
bile: les nouveaux pharaons,
or iginaires de Sa ïs dans le
Delta,
poursuivront en effet
leur politique.
Quant aux descendants de
Taharqa,
ils régneront
encore longtemps sur
la Nubie, d'abord de
puis Napata
et plus
tard depuis Méroé
(de 270 avant J.-C.
à 350 après J .-C.},
loin du monde mé
diterranéen et per
pétuant les antiques
traditions égyptien
nes dont ils se cro i ent
les seuls dépositaires.
Pour les Grecs, qui vont
bientôt arriver en Égypte ,
ces Éthiopiens sont les véri
tables inventeurs de la cul-
ture égyptienne , de ses ant i
ques racines,
les hommes
qui ont jadis colonisé le
pays et lui ont apporté la
culture .
A leurs yeux, Os i
ris est un Éthiopien- , et
l'Éthiopie est la terre
des dieux..
»
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