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Napoléon et la religion

Publié le 19/01/2013

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Napoléon et la religion Napoléon disait : « une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole. «, ce qui explique l'importance de la question religieuse sous le régime napoléonien. A l'initiative de Talleyrand, la nationalisation des biens du clergé rend Napoléon redevable envers l'Eglise, c'est pourquoi, il salarie les ecclésiastiques et subventionne les cultes. En dépit du fait que les partisans du régime concordataire de Napoléon ne sont pas d'une foi profonde, Napoléon, prétendu catholique n'ignorant pas non plus que la majorité de la population est catholique, présente la volonté de pacifier les relations tendues depuis 1789 entre le Vatican d'une part et le gouvernement français d'autre part pour ainsi trouver le soutien à la fois du peuple et également des ecclésiastiques. Il doit donc faire face à trois exigences : rétablir la paix religieuse, assurer au pouvoir une sécurité grâce à la religion qui apaise les esprits et accrocher l'Eglise à l'Etat pour contrôler les esprits par le biais de la propagande ecclésiastique. Pour ce, Napoléon souhaite renouer avec le pape afin de réconcilier la France avec l'Eglise. Toutefois, les royalistes font pression sur le pape pour qu'il refuse les négociations mais celui-ci désire également sortir du schisme et accepte la réconciliation proposée par Napoléon. Les négociations se sont avérées délicates, néanmoins une convention est signée le 15 juillet 1801 venant liquider la situation conflictuelle née de la Révolution.
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« Napoléon entre tradition et modernité : une tentative de compromis ? II_ Modernité : héritage de la révolution A/ Une interprétation du concordat favorable aux idées modernes Napoléon, en tant que fils de la Révolution ne peut revenir de manière absolue et définitive sur les acquis laïques de la Révolution.

En effet, la Constitution civile du clergé a laissé une empreinte indélébile en France.

La laïcité instaurée, la liberté de culte accordée et les tolérances à l’égard des non pratiquants sont des acquis sur lesquels Napoléon ne peut revenir au risque de perdre une partie de son soutien politique.

C’est pourquoi, il chercher à trouver un compromis entre la tradition de l’Ancien Régime et la Modernité des innovations révolutionnaires en matière de religion, notamment pour la question relative au remplacement des évêques.

Il y a deux types d’évêques : les jureurs qui ont été élus, que l’on qualifie de constitutionnels, fidèles à la République (ex : Talleyrand) dont le pape ne veut pas reconnaître l’existence et les réfractaires qui ont été persécutés, qui ont émigré envers lesquels la papauté a beaucoup plus d’estime.

Pour l’ensemble de ces évêques, une seule solution semble acceptable : la démission pour que des nominations nouvelles puissent avoir lieu.

Or selon le droit canonique, les évêques sont consacrés et ne peuvent donc démissionner.

Pourtant, le régime concordataire va admettre la démission des évêques, pour les prêtres mariés, le pape lève l’excommunication qui les frappe.

Enfin le pape accepte même de prêter serment de fidélité au gouvernement.

B/ Le caractère irréversible des évènements révolutionnaires La vente des biens du clergé initiée par Talleyrand est une manœuvre issue de la Révolution sur laquelle Napoléon ne peut revenir.

En effet, la dénationalisation des biens du clergé ne pouvait pas être concevable car elle aurait troublée la sécurité juridique de nombreux acquéreurs de biens nationaux.

En revanche, une indemnisation comme compensation au préjudice subi aurait pu être versée à l’Eglise, mais l’Etat n’en a pas les moyens.

La seule solution est alors de prévoir dans le texte concordataire un traitement convenable des membres du clergé.

Le pape accepte ainsi la non- restitution des biens qu’il reconnaît comme incommutable entre les mains de leurs acquéreurs.

Néanmoins, l’Eglise va récupérer les églises, les presbytères et le droit de recevoir des donations de ses fidèles.

Toutefois, la loi d’application du Concordat comprend des articles organiques très restrictifs qui prévoient de nombreux contrôles de l’Eglise par l’Etat.

Le pape refuse de les ratifier ce qui crée une nouvelle rupture entre Rome et la France.

Néanmoins, en vue d’apaiser les tensions, le pape accepte de sacrer Napoléon le 2 décembre 1804.

Mais la situation reste fragile, en 1805, la France fait la guerre aux Etats pontificaux, en 1809, Napoléon est excommunié et en 1811, apogée de la rupture, le pape est fait prisonnier à Fontainebleau.

Finalement, le compromis tenté par Napoléon s’est révélé fragile et l’anticléricalisme révolutionnaire conduit la France sous la IIIe République à une séparation stricte de l’Eglise et de l’Etat…. »

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