New Deal Roosevelt
Publié le 15/11/2022
Extrait du document
«
Point de passage :
1933: Roosevelt et le New Deal :
« La croissance est au coin de la rue » s’écrias’écrie Herbert Hoover en
1929, à la suite de la crise économique dont les États-Unis et bientôt le
monde entier vont être victime.
Au sortir de la Première Guerre mondiale,
les grandes puissances européennes, majoritairement celles défaites, sont
touchées par une crise sociale et économique.
Quant à eux, les États-Unis
connaissent une croissance économique exponentielle dans les années
1920.
En tant que grand gagnant de la première guerre mondiale et à ses
avancées technologiques et techniques, notamment grâce aux travaux de
Taylor puis Ford, les Etats Unis d’Amérique deviennent le pays le plus
prospère du monde.
Toutefois, cet état va rapidement faire face à une
crise sans précédent du fait de deux grands facteurs.
Le premier : la
surproduction ; la modernisation de la production a entraîné
une
augmentation de l’offre de celle-ci alors que la consommation reste stable.
Du fait de la loi du marché, les prix baissent puisque l’offre est supérieure
à la demande.
Le second : une forte spéculation.
On assiste à une
véritable frénésie d’achat de titres, faisant alors exploser les cours des
actions d’entreprises.
Cependant, elles sont pour la majorité achetées à
très fort crédit par des « petits porteurs ».
De ce fait, un immense gouffre
se crée entre la valeur théorique des entreprises, gonflées par les millions
de petits porteurs et leur valeur réelle : une gigantesque bulle spéculative
1
s’est créée, n’attendant que d’exploser.
Ce qui devait logiquement arriver
arriva : le jeudi 24 octobre 1929, on assiste à un véritable krach
boursier ;
le
quotidien
anglais
London
Herald
parle
même
d’
« effondrement ».
Ce jour-là, appelé le « jeudi noir », 13 millions d’actions
qui valent désormais moins de 90% de leur valeur de la veille, sont
offertes à la vente par des petits porteurs, seulement, le nombre
d’acheteurs est bien inférieur.
Cet effondrement de la plus grande place
boursière mondiale provoque une crise économique et sociale suivie d’une
période dite de « Grande Dépression » dans les années trente.
Ainsi, aux
États-Unis, la production industrielle est divisée par plus de deux entre
1929 et 1933 et le PIB divisé par 4.
Le nombre de chômeurs passe quant
à lui, de 1,5 millions en 1929 à 12 millions en 1932, soit 26% de la
population américaine.
Face à cette crise sans précédent, une solution est
alors proposée par Franklin Delano Roosevelt, alors candidat démocrate
aux élections présidentielles, avec la mise en place du « New Deal »,
littéralement nouvelle donne.
Ce programme politique et économique va
porter le candidat à la présidence en 1932.
Ce programme ambitieux lui
permettra alors de faire contraste avec son rival Hoover, qu’il qualifie de
« do nothing »», littéralement « ne fait rien », ce qui lui permettrapermet
de devenir président en 1933.
On pourrait ainsi se questionner quant à ce
programme économique :
En quoi consiste la politique du New Deal mise en place sous
Franklin D.
Roosevelt et quels en sont les résultats ?
2
Pour éclairer cette tension, l’étude portera dans un premier temps sur
l’arrivée au pouvoir de Roosevelt et la mise en place de la politique du
« New Deal.
Par la suite, celle-ci mettra en exergue les caractéristiques de
cette « nouvelle donne » ainsi que les attentes quant à celle-ci.
Enfin,
l’étude mettra en lumière les résultats, pouvant être perçus comme
contrastés, du « New Deal ».
I.
Le New Deal, une nouvelle politique visant à relancer l’économie :
Dès 1929, les États-Unis font face à une crise économique, financière et
sociale
sans précédents qui se répand rapidement à l’échelle internationale.
Encore président à la suite de la crise, Herbert Hoover semble peiner à la
contrôler et ses résultats contrastent avec la proposition de Roosevelt.
La
solution selon Roosevelt, futur président du pays élu en 1932, est
d'instaurer une politique de relance économique qu'il appelle le « New
Deal », avec pour objectif de soutenir les couches les plus démunies de la
population et à redynamiser une économie meurtrie.
3
A.
La politique de Hoover face à la crise de 1929 :
1.
Ne rien faire n’était pas une option pour Hoover :
De 1929 à 1933, Herber Hoover est en fonction à la présidence des EtatsUnis et est donc le premier qui doit faire face à cette crise, en prenant des
décisions
réactionnaires
et
en
mettant
en
place
une
politique
protectionniste dans le but de sortir son pays de la future dépression.
La
culture du « laisser faire » est un concept fondamental en économie, et
l’on considère généralement dans l’économie la plus libérale que le
« laisser faire » est assez important, car l’économie doit se réguler d’ellemême, selon le concept de « la Main invisible » théorisé par Adam Smith.
Bien que qualifié de « do nothing » par ses opposants politique ainsi que
par le peuple, Hoover s’oppose à la politique traditionaliste du « laisser
faire » et va prendre différentes décisions dans le but de sortir son pays
de la crise.
Hoover montre rapidement une volonté d’exploiter les
ressources du gouvernement fédéral pour faire face à la crise
financière, à laquelle son pays fait face.
« Il a immédiatement
réduit les impôts et mis en place un programme contracyclique de
dépenses de travaux publics, le premier du genre, pour stimuler
l’emploi
et
la
reprise »,
souligne
Kenneth
White,
journaliste
spécialisé sur la période de la « Grande Dépression », dans son
4
ouvrage « Hoover ; An extraordinary Life in Extraordinary Times ».
Lorsqu’il devint clair en 1931 que la spirale financière ne faiblissait
pas
et
que
la
crise
s’endiguait,
Hoover
convainc
le
Congrès
d’accepter un suspens, sur le paiement de la dette américaine, qui
avait doublée en l’espace de 3 ans, du fait de la politique de relance
dont Hoover était le chef d’orchestre, et adopta une série de
politiques fédérales pour stimuler l’économie, parfois appelée le «
Hoover New Deal ».
La « Reconstruction Finance Corporation », est
créée en janvier 1932, et prête plus de 3 milliards de dollars entre
1932 et 1933, dans le seul but de renflouer les banques et les
entreprises américaines.
La loi sur les secours d’urgence et la
construction, promulguée en juillet 1932, a élargi le pouvoir de prêt
de l’agence, passant de 1.5 milliard en 1932 à plus de 2.8 milliards
en 1934, pour inclure le financement de projets de travaux publics,
nationaux et locaux.
La politique de Hoover n’apparaît donc pas
comme une politique de « do nothing » mais plus comme une
volonté de creuser la dette et le déficit public à court terme, dans
le but de sortir de la dépression le plus rapidement possible.
Hoover a également approuvé d’importantes augmentations des
subventions
agricoles,
comme
le
fera
par
la
suite
Roosevelt,
assoupli les exigences pour l’émission de billets de la Réserve
fédérale et créé le « Federal Home Loan Bank Board » en 1932 dans
le but de soutenir les prêts immobiliers des entreprises et banques,
et éviter qu’elles ne fassent faillite.
Dans une tentative de payer
5
pour les nouveaux programmes et éviter que la dette publique ne
se creuse trop, Hoover a signé le « Revenue Act » de 1932, qui a
doublé l’impôt sur les successions, augmenté les taux d’imposition
des sociétés et augmenté le taux d’imposition des particuliers
supérieur de 25 à 63%.
Ainsi, la politique de Herbert Hoover face à
la crise de 1929 semble réactionnaire et vise à relancer l’économie
de son pays par de nombreuses concessions, la première étant
l’augmentation exponentielle de sa dette.
Par cette politique, il
espère protéger les foyers les plus démunis et relancer l’activité des
grosses entreprises et banques, qui, entre 1929 et 1933, ont vu
leurs nombres divisés de moitié.
B) Des résultats désastreux, permettant à Roosevelt de s’affirmer
comme le seul sauveur de la nation :
Cependant, malgré toutes les décisions économiques du président
Herbert Hoover, les résultats de cette politique visant à sortir son
pays de la crise sont très mauvais, ouvrant la voie à Franklin
Delano Roosevelt à la tête de la présidence américaine.
Alors que
les dépenses fédérales réelles ont augmenté de 48% pendant la
présidence de Hoover, du fait de sa politique visant à la relance, le
chômage a également grimpé de 3% à un niveau record de 25%.
Plus de 5 000 banques avaient fait faillite au moment où il a quitté
6
ses fonctions en 1933, ce qui signifie que le nombre de banques a
été divisé par plus de deux entre 1929 et 1933, passant de plus de
25 000 à moins de 10 000 à la fin de son mandat.
Sa politique, qui
vise à soutenir principalement banques et grandes entreprises, est
un échec cuisant, comme le souligne Douglas Irwin, professeur
d’économie au Dartmouth College, dans son ouvrage « Peddling
Portectionism : Smoot-Hawley and the Great Depression » : « Il a
essayé beaucoup de choses, mais peu ont fonctionné ».
Par la
suite, l’une des actions de Hoover qui a eu un effet particulièrement
négatif
sur
l’économie
a
été
sa
signature
du
tarif
« Smoot-
Hawley », qui a augmenté les prix de milliers de biens importés,
contre l’avis de plus de 1 000 économistes .
Cela a entraîné des
représailles
qui
ont
frappé
les
exportations
étrangères
et
la
contraction des importations et des exportations.
Les importations
américaines depuis l'Europe déclinent de leur maximum de 1929 de 1 334
millions de dollars à seulement 390 millions en 1932, ce qui équivaut à
une chute de plus de 70%, alors que les exportations américaines vers
l'Europe chutent de 2 341 millions de dollars en 1929 à 784 millions en
1932, une chute de 2/3.
De même, le commerce mondial déclina
d'environ 66 % entre 1929 et 1934, du fait de l’adoption de cette loi très
protectionniste.
La décision de la mise en place de ce tarif n’a
certainement pas causé la « Grande Dépression », mais c’était un
facteur
contributif.
catastrophiques
de
Pour
la
ne
rien
politique
7
arranger
monétaire
aux
menée
par
résultats
Herbert
Hoover entre 1929 et 1933, son opposant Roosevelt l’attaque
pendant la campagne présidentielle de 1932 pour s’être engagé
dans des dépenses « imprudentes et extravagantes » prononça-il
dans un discours, et appelle tout le gouvernement américain à
« une
réduction
immédiate
et
drastique
des
dépenses
gouvernementales » d’au moins 25%.
Le conseiller de Roosevelt,
John Nance Garner, est allé jusqu’à accuser Hoover de « conduire le
pays sur la voie du socialisme », courant de pensée politique
historiquement opposé à la doctrine américaine.
En 1932, les deux
candidats à la présidence américaine font leur campagne : Hoover,
républicain,
affronte
le
démocrate
Franklin
Delano
Roosevelt,
devenu très populaire aux yeux des américains du fait de son
important poste en tant que gouverneur de New York.
Roosevelt,
qui inspire majoritairement confiance, du fait de sa future politique
du « New Deal » opposée à la débâcle de Hoover, remporte les
élections avec 89% de voix des grands électeurs.
Ses promesses
séduisent les américains : de ce fait, il lance le « New Deal »,
quatre mois après son élection.
B.
La solution proposée par le nouveau président Franklin Delano
Roosevelt :
8
1) Roosevelt, de gouverneur de New York à candidat à la présidence des
Etats-Unis
d’Amérique :
Gouverneur de l'État de New York au moment où se produit le krach de
Wall Street le jeudi 24 octobre 1929, Franklin Delano Roosevelt refuse de
rester inactif face à la montée exponentielle du chômage et met en place
une administration chargée de créer des emplois d'utilité publique qu'il
financera par une augmentation de l'impôt sur le revenu qu’il nommera le
« Temporary Emergency Relief Administration » ( TERA) dans le but de ne
pas creuser un trop gros gouffre dans la dette publique, politique qu'il
reprendra à grande échelle quand il deviendra président en 1933.
On
remarque en effet que cette mesure prise par Roosevelt fonctionne,
puisque le chômage baisse de 3 points entre 1929 et 1932 dans le seul
état de New York.
À la tête de cette administration, il placera un homme
qui va jouer un rôle fondamental auprès de lui en transformant ses idées
et ses intuitions en actions précises : Harry Hopkins, qui deviendra en
1933 l’administrateur fédéral des secours, dans la politique du « New
Deal » de Roosevelt.
Hopkins est, en outre, une des personnalités qui
permis à Roosevelt de devenir président, du fait des très bon résultats de
ses politiques TERA, FERA et CWA, qui embauchèrent plus de 5 millions de
personnes en 4 mois.
Franklin Delano Roosevelt plaide également lors des
réunions annuelles des gouverneurs pour l'instauration d'une assurancechômage, pour soulager le quart de la population américaine étant au
9
chômage durant la période 1929-1932.
Mais c'est en accédant à la
présidence qu'il mettra en œuvre un ensemble de réformes qui vont, selon
lui, révolutionner l'Amérique.
Roosevelt mène alors son combat contre le
chômage à l'échelle nationale.
Ces excellentes mesures prises par l’actuel
gouverneur de New York augmente sa popularité auprès de l’électorat
américain, sceptique, voire même déçu des mesures prises par Herbert
Hoover.
2.
La mise en place de son projet :
Pendant la campagne présidentielle, il lance l'idée de « New Deal », sans
que
celle-ci
recouvre
pour autant un programme précis ; il promet ainsi « à une nouvelle donne
pour le peuple américain » le 2 juillet 1932 à la Convention de Chicago.
Le
terme « New Deal » peut sembler faire écho aux dires de son lointain
cousin Theodore Roosevelt, qui, trente ans auparavant, promulge le
« Square
Deal »,
programme
national
visant
à
soutenir
la
classe
moyenne ; ainsi, la couleur du projet de FDR est donnée : une volonté de
soutenir le peuple durant cette période de crise et de relancer l’économie.
Ce
terme
affiche
surtout
à
l'époque
la
volonté
d'agir
et
de
mettre en place des solutions durables, après la désillusion du peuple
américain quant aux décisions prises par Herbert Hoover.
Comme il
l'exprimera
dans
un
discours
de
campagne
en octobre 1932, « le bon sens, c'est de choisir une méthode et de
10
l'expérimenter.
Si
elle
échoue, reconnaissons-le franchement et essayons une autre méthode.
Mais
par-dessus
tout essayons quelque chose » signifiant une volonté de sortir de la
dépression dans laquelle les Etats-Unis sont englués depuis 1929.
Pendant
la
campagne
il
s’entourera
d'une
équipe
d'intellectuels, juristes, économistes issus notamment de l'université de
Columbia
et
qui
deviendra le « Brain Trust », avec lequel il lancera au cours des « Cent
Jours
»
un
ensemble
de réformes qui constitueront le premier « New Deal » (1933-1934).
Raymond Moley, professeur de droit à Columbia, anime le groupe, entouré
de Rexford Tugwell, économiste et spécialiste des questions agricoles,
auxquels viendront s'ajouter de brillants universitaires qui vont mettre à
profit les quatre mois qui séparent l'élection (novembre 1932) de
l'investiture (4 mars 1933)pour élaborer un ensemble de lois et de décrets
qui seront votés au cours des « Cent Jours ».À la suite de son discours du
27
juin
Américains
1932,
de
Franklin
la
future
Roosevelt
réussite
de
a
réussi
son
à
convaincre
programme
politique
les
et
économique.
Considéré comme un progressiste et un réformiste par la
majorité du peuple, il est de ce fait élu président des États-Unis en
novembre 1932.
11
Ainsi, dès que la crise éclate en 1929, le président en fonction, Hoover
tente de sortir le pays de la crise : cependant, ses différentes décisions
dans les domaines sociaux et financiers sont mauvaises, entraînant alors
des critiques de la part de la population et de ses opposants politiques.
Quant à lui, Franklin Delano Roosevelt gagne en popularité auprès des
américains et semble incarner, au fur et à mesure des années, la figure
idéale pour vaincre la Grande Dépression.
Il accède alors à la présidence
américaine et met en place son ambitieux « New Deal ».
Il- En quoi consiste la politique du « New Deal » et quelles sont les
attentes ?
Roosevelt, devient alors président des Etats-Unis d’Amérique en 1933,
met directement en place la politique « New Deal » promise dans son
programme présidentiel.
Cette politique est composée de deux axes
majoritaires : financier et social, qui seront étudiés dans cette partie.
A.
La promesse financière du « New Deal » :
1) Régulation des banques : mise en place du « Bank Holiday » et autres
mesures :
Les premières mesures instaurées par Roosevelt et ses conseillers vont
d'abord se
12
concentrer sur l'aspect économique et financier du pays.
Ainsi, au
lendemain de son « Inauguration Day », le 5 mars 1933, Franklin Delano
Roosevelt lance sa première mesure économique, qui sera plus
globalement, une des première mesures prises par le nouveau président
durant les « Cent Jours », période initiale du « New Deal » qui correspond
à l’adoption de nombreuses lois liées à l’économie américaine : il décide
de mettre en place une fermeture exceptionnelle de toutes les banques
(qui restent) du pays entre le 6 et le 10 mars 1933, le « United States
Bank Holiday », afin de contrôler l'agitation économique et calmer la
population tout en lui montrant que le
nouveau gouvernement prend les choses en mains afin de rétablir la
confiance.
A une heure du matin le lundi 6 mars, le « Bank Holiday »
commence alors.
Du 6 au 10 mars, les transactions bancaires sont
suspendues dans tout le pays.
La proclamation présidentielle précise qu' «
aucune institution ou succursale bancaire ne doit payer, exporter,
affectation ou autoriser le retrait ou transférer, de quelque manière que ce
soit ou par quelque manière que ce soit, d'une pièce d'argent ou d'une
pièce d'or ou d'un lingot d'investissement ou d'une monnaie ou ne prend
aucune autre mesure susceptible » lors du discours inaugural de cette
mesure.
Pendant une semaine entière, les Américains n'ont pas accès aux
banques ou aux quelconques services bancaires.
Ils ne peuvent pas retirer
ou transférer leur argent, et ils ne sont pas non plus en capacité de faire
de dépôts.
Trois jours plus tard, le 9 mars, Roosevelt a présenté au
nouveau Congrès l' « Emergency Bank Act » .Cette loi donne au
13
président le pouvoir, par l'intermédiaire du secrétariat du Trésor, de....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le "New Deal" de Roosevelt
- Le "New Deal" de Roosevelt
- 1933: Le New Deal de Roosevelt fait des États -Unis un État social moderne
- LE NEW DEAL DE Roosevelt
- Le père du New Deal, Franklin D. Roosevelt