Noblesse étrangère

Tout Français recevant un titre d'un souverain étranger se devait d'en demander l'autorisation de port au pouvoir en place, roi, empereur ou président. Depuis 1877 il n'y a eu qu'un seul décret de président de la République autorisant un titre étranger, celui de duc espagnol de San Fernando Luis pour le duc de Lévis Mirepoix, marquis et baron pair, membre de l'Académie française. C'est ainsi qu'on a pu traiter de faux nobles tous les étrangers titrés qui ont été naturalisés Français et qui continuent à porter leur titre ancien. Il existe encore quelques nobles français qui portent des titres étrangers ; les princes de Broglie, de Bauffremont, de Beauvau-Craon sont du Saint-Empire ; les princes de Croÿ sont de Prusse (comme issus d'un quasi-souverain entre 1803 et 1806 et même en 1815), ceux de Polignac de Bavière... Le prince duc de Poix en France se titre duc de Mouchy en souvenir d'un duché espagnol dont il n'est pas investi à Madrid, le duc de Blacas est prince en Autriche... pays qui n'admet plus les titres, le duc Decazes est aussi duc danois de Gluksbierg et le duc de Montbaron est prince de Rohan en Autriche. Jusqu'en 1949 le duc de Valentinois, marquis des Baux, comte de Carladès était monégasque car prince souverain de Monaco... Normalement, le roi ou tout autre chef d'Etat confirmait le titre étranger à titre personnel, chaque titré, même succédant à son père, se devant d'aller chercher l'autorisation de port.