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Palestine de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 08/01/2019

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La déclaration d’Arthur James Balfour du 2 novembre 1917 qui envisageait la formation en Palestine d’un foyer national juif tout en préservant les droits civils et religieux des communautés non juives de Palestine devait être à l'origine de bien des

 

conflits entre Arabes et juifs. Cette déclaration, motivée à la fois par la volonté de renforcer la coopération de l'entente avec les communautés juives (des États-Unis et de Russie) et de renforcer la sécurité de l’accès au canal de Suez, vient pourtant contredire la

 

politique des Britanniques dans la région. Ainsi, pour obtenir le soutien des Arabes contre les Turcs, Londres avait promis à Hussein, chef de la famille des Hachémites, la création d’un royaume arabe englobant l’Arabie, la Syrie, l'Irak et la Palestine.

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« Le liewenant-colonel sir John Roben Chancellor, successeur de lord Plumer comme haw­ commissaire britannique en Palestine.

© The Hu/ton • Deutsch Col/ecrion Cltaïm Weizmann, chef de l'organisation sioniste mondiale.

© The Huiron · Dewsch Collection Inauguration de la nouvelle université juive de Jérusalem en présence de lord Balfour en 1925.

© Cinémarhèque Gaumom Or la création d'une agence juive prévue par le texte même du mandat octroyé à la SDN par la conférence de San Remo d'avrill920 vient encore raviver les amertumes des dirigeants arabes.

Aussi, toute l'histoire du mandat britannique sera-t-elle marquée par une montée des tensions entre les Arabes et la mino rité juive, tensions que les Britanniques tenteront d'apaiser en freinant de temps à au tr e les ambitions et les exigences sionistes.

Le développement de la colonie juive Au lendemain de la Grande Guerre, la fermeture des frontières nord­ américaines aux émigrants européens encourage des juifs d'Europe centrale à rejoindre la colonie juive de Palestine.

Estimée à 58 000 âmes, soit 8,3 % en 1919, celle-ci compte 83 797 âmes, soit 11,1 %de l'ensemble.

La majorité d'entre eux s'installent à Tel-Aviv ou dans les colo nie s agricoles subventionnées par l'Association de colonisation privée et par le Fonds national juif (Keren Hayesod).

En décembre 1920 naît la première Fédération syndicale palestinienne, l'Histadrout, dirigée à partir de mai 1921 par un sioniste anglophile, David Ben Gourion.

Malgré la présence en son sein de jeunes syndicalistes favorables à la réunion des ouvriers juifs et arabes, l'Histadrout encourage la constitution de coopératives destinées uniquement à la communauté juive en foyers autonomes sans aucun contact avec les Palestiniens arabes.

Elles sont représentées par un Conseil de communauté (Vaad Leumi) issu d'une assemblée élue (Asipat Nivharim), qu i a en charge la santé, l'enseignement et les affaires sociales.

Lié de près au Conseil national juif, l'Histadrout, qui interdit aux employeurs juifs d'engager des Arabes, moins bien payés que leurs collègues juifs, se constitue progressivement en un organisme paraétatique.

En 1925, l'Histadrout encourage la création d'une coopérative d'achat, l'Hamashbir, et de la Banque des travailleurs juifs palestiniens.

Aux premières échauffourées judéo-arabes du printemps 1920, la communauté juive répond sous l'impulsion d'un sioniste intransigeant, Vladimir Jabotinsky, par la constitution d'une milice, la Haganah, dont l'esprit rappelle la légion juive (garnison juive de Palestine duran.t la Grande Guerre).

Prémices d'un Etat juif en Palestine, la naissance de ces institutions vient encore aggraver le fossé qui sépare la majorité arabe et la minorité juive.

Pour la majorité des Arabes pourtant, l'achat des terres souvent incultes par les juifs n'est pas encore un sujet d'inquiétude.

Les réactions violentes à l'implantation sioniste sont plus le fait d'un petit noyau activiste, encouragé par les discours nationalistes du mufti de Jérusalem, Amin el-Husseini, qui en appelle aux préceptes combatifs du Co ran pour défendre cette terr e arabe.

La réponse de sir Winston Churchill, alors ministre des Colonies, aux protestations de l'émir Fayçal venu exposer en janvier 1921le danger qu'encourent les Arabes face au développement de la colonie juive et exiger la rétrocession de la Palestine à la zone arabe prom ise à l'indépendance, témoigne derechef de l'ambiguïté de la politique britanni qu e .

Le Livre blanc de Churchill, publié le 3 juin 1922, réitère la volonté de la Grande-Bretagne de favoriser l'implantation du foyer national, mais se veut rassurant à l'égar d de l'identité arabe de la Palestine.

Forte de ce nouvel engagement, l'organisation juive mondiale dirigée par Chaïm Weizmann renouvelle son soutien à la présence des autorités britanniques en terre palestinienne.

Le 24 juillet 1922, le mandat de la Grande-Bretagne sur la Palestine est entériné par la SDN.

Peu après pourtant, les décisions de Londres vont décevoir l'opinion sioniste.

En effet, le 16 septembre 1922, la Transjordanie est détachée de la Palestine et soustraite à l'application des articles relatifs à l'établissement du Foyer national juif.

Pour les Britanniques, i.l s'agit de créer un État tampon face aux progrès de l'arabisme et de limiter la sphère d'application de la déclaration .Balfo u r.

Contrariant les projets sionistes, la frontière entre les mandats est fixée sur le Jourdain.

Proclamée indépendante le 25 mai 1923, la Transjordanie est confiée au fils d'Hussein, Abdullah ibn Hussein, inféodé à Londres.

Résistances arabes Face à la montée des tensions, dues à l'afflux continuel d'immigrants juifs, le haut-commissaire britannique, sir Herbert Samuel, tente de rallier les Arabes.

Mais s.on projet de Conseil exécutif et législatif, réunissant Arabes, juifs et Britanniques, est repoussé.

Progressivement, la résistance nationaliste s'organise.

L'Exécutif arabe, fondé en décembre 1920 sous la direction de Musa Kassim el-Hussein, à l'i ss ue du 3• congrès palestinien, devient un organe permanent.

Les faveurs accordées au. »

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