Pays-bas de 1920 à 1929 : Histoire
Publié le 06/01/2019
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Si les Pays-Bas se sont difficilement tenus à l’écart du conflit mondial, ils n’en ont pas moins subi les effets de l'après-guerre. Les premières années de la décennie sont ainsi caractérisées par une activité industrielle ralentie, des échanges commerciaux anémiques, une grande misère populaire aggravée par l'augmentation du chômage. Les troubles sociaux qui suivent sont attribués alors à la propagande communiste. De même, les difficultés survenues aux Indes néerlandaises à la fin de 1926 sont imputées à l’activisme de la IIIe Internationale. Aussi, tenant compte de cet avertissement, les Pays-Bas votent en octobre 1928 une loi donnant aux élus indigènes la prépondérance au Volksraad (Conseil colégislatif des Indes), première étape d’une autonomie politique à venir. L'autre conséquence immédiate de la guerre est l’adhésion du gouvernement, plus pacifiste et internationaliste que jamais, à la SDN nouvellement créée.
En politique intérieure, le Premier ministre, Ruys De Beerenbrouck, est pour la première fois un catholique. Il
dirige le pays avec le soutien à la Chambre de la coalition cléricale (les deux partis protestants et le parti catholique) issue des élections de 1918 et reconduite en 1922. Il va alors s’appliquer à trouver une réponse définitive à l’épineuse question politico-religieuse de l'instruction publique. Ainsi, l'État s’engage-t-il à ne plus subventionner seulement

«
Le
marché aux fromages à
Alkmaar vers 1920.
© Harlingue- Viol/et
deux formations protestantes), succède
à De Beerenbrouck tout en s'appuyant
sur la même majorité parlementaire.
Mais, dès le mois de novembre de cette
même année, il est renversé, victime
de l'effet produit par la rupture des relations
diplomatiques avec le
Vatican, inacceptable pour les
catholiques très sensibles à toute
manifestation d'antipapisme, mais plus
sûrement encore, victime de la
faiblesse majeure du système politique néerlandais
depuis la fin du XIX' siècle:
l'émiettement des forces politiques.
Et,
en effet, une fois la querelle scolaire
apaisée, le bloc des partis religieux
perd son unique ciment et il ne lui reste
plus qu'à constater, intactes, ses
éternelles divergences.
De la même
façon, une entente entre l'aile
progressiste des catholiques et les
socialistes (deuxième parti politique en
importance et première force
d'opposition au Parlement) ou entre
ceux-ci et les libéraux, se révèle
irréalisable.
Cette situation, si elle
illustre la permanence des clivages
socio-religieux, ouvre aussi une longue
période de crise imparfaitement
résolue par la constitution d'un cabinet
extra-parlementaire (une solution qui
se répètera souvent par la suite).
Ce
gouvernement, trouvant auprès des
partis cléricaux la faible majorité dont
il avait besoin pour perdurer, reste de
ce fait jusqu'en 1929 orienté dans un
sens conservateur..
»
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