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Pendant les Cent-Jours, Louis XVIII se réfugie à Gand

Publié le 02/11/2012

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louis xviii

Tout se joue entre mars et juin 1815. A Gand, une première période d'un calme relatif voit un semblant de vie de Cour se reformer. Louis XVIII en profite, entre deux communiqués de ses informateurs en France, pour faire une cure de poissons et de repos. En juin, les événements se précipitent. Napoléon a pris les devants. Au lieu d'attendre l'invasion de la France par la coalition, il est entré en Belgique le 16 juin. Les armées françaises et prussiennes se battent à côté de Charleroi. Napoléon semble prendre l'avantage, les observateurs le déclarent prêt à entrer dans Bruxelles. Finalement, il est vaincu à quelques kilomètres de là, le 22 juin, à Waterloo. C'est la défaite ultime de l'empereur, qui abdique. Soudain, dans le chaos, la France se rallie massivement à Louis XVIII qui, à Gand, a attendu le verdict des armes. Sa valise et les diamants de la couronne déjà prêts pour un nouveau repli, il a suivi la progression éclair de Napoléon et les revers qui l'ont conduit à sa perte. Le 8 juillet, Louis XVIII retrouvera la capitale, et son trône.

louis xviii

« encore chaude.

Lorsqu'en cet­ te fin mars 1815, Louis XVlll ar­ rive à Lille, la population a beau l'acclamer, les soldats, eux, se taisent.

Le souverain sait que cela signifie que l'ar­ mée risque fort de le trahir .

Il songe donc à quitter la ville dans la nuit.

Dans la précipita­ tion du départ, il n'a pas eu le temps de prendre des che­ mises de rechange .

Ses chères pantoufles lui manquent éga­ lement .

Son conseil, formé de son cousin le duc d'Orléans, des maréchaux Mortier, Ber­ thier et MacDonald, et de son favori le comte de Blacas, le presse .

De Vienne, le ministre Talleyrand, son négociateur auprès des souverains alliés, insiste : il doit passer la fron­ tière.

La France est en train de se rallier à l'empereur .

Réfugié en Belgique Louis XVlll et sa suite passent en Belgique au matin du 23 mars.

À l'arrivée à Ostende , le roi est épuisé .

Il est âgé de soixante ans et ses accès de goutte le font de plus en plus souffrir .

Il se sent de nouveau exclu .

«Bonaparte a pour lui la force armée ; tous les cœurs sont à moi, j'en ai vu des té­ moignages non équivoques tout au long de la route », écrit­ il à Talleyrand pour se consoler.

Quelques jours sont néces­ saires pour décider l'étape sui­ vante, qui sera la base de la monarchie française en exil.

La Belgique, rattachée au royau­ me des Pays-Bas, propose Bruxelles ou Liège .

Louis XVlll choisit finalement Gand, plus proche de la frontière française.

~ Il y parvient sous les vivats, le ~ 0 30 mars , accueilli avec les hon- "' < neurs par le bourgmestre, Phi - ] lippe de Lens .

Le superbe hô- a.

tel d'Hane de Steenhuyse, gou­ verneur de Flandre, est mis à sa disposition.

Louis respire enfin : le confort , les toiles de maîtres flamands lui mettent du baume au cœur .

Au dîner, il avale un cent d'huîtres et mani­ feste son soulagement de se trouver enfin en sécurité .

À Gand, dès que ses ministres l'ont rejoint, le roi reforme son gouvernement .

Il confie à Cha­ teaubriand l'intérim du minis­ tère de l'Intérieur, son titulaire, l'abbé de Montesquiou étant à Londres .

Quant à l'armée roya­ le, elle est quasiment inexis­ tante .

Seuls huit cents soldats ont suivi le roi en Belgique.

Une éphémère restauration Louis XVlll, excédé d'être sur­ nommé «le comte de Lille et de Gand » par Paris et le Journal de l'Empire, fonde son Journal uni­ versel pour répondre aux at­ taques des bonapartistes.

Les prises de position de Bertin l'aîné, ex-directeur du Journal des débats, sont volontairement alar­ mistes .

La Nation est menacée par Bonaparte .

A longueur de lignes, on ne trouve que mises en garde et images de terreur.

Et de fait, à Paris, la position de Napoléon n'est pas sûre.

Le ~ EDITI ONS .:. ATLAS QUATRE MOIS DE BOULEVERSEMENTS Tout se joue entre mars et juin 1815.

A Gand, une première période d'un calme relatif voit un semblant de vie de Cour se reformer .

Louis XVIII en profite, entre deux communiqués de ses informateurs en France, pour faire une cure de poissons et de repos.

En juin, les événements se précipitent.

Napoléon a pris les devants .

Au lieu d'attendre l'invasion de la France par la coalition, il est entré en Belgique le 16 juin.

Les armées françaises et prussiennes se battent à côté de Charleroi.

Napoléon semble prendre l'avantage, les observateurs le déclarent prêt à entrer dans Bruxelles.

Finalement, il est vaincu à quelques kilomètres de là, le 22 juin, à Waterloo.

C'est la défaite ultime de l'empereur, qui abdique.

Soudain, dans le chaos, la France se rallie massivement à Louis XVIII qui, à Gand, a attendu le verdict des armes .

Sa valise et les diamants de la couronne déjà prêts pour un nouveau repli, il a suivi la progression éclair de Napoléon et les revers qui l'ont conduit à sa perte.

Le 8 juillet, Louis XVIII retrouvera la capitale, et son trône.

soutien populaire ne lui est plus acquis.

Les Français se méfient de ce retour, qu'ils in­ terprètent comme un présage de guerre .

Une guerre que l'empereur sait inévitable .

Tan­ dis que les Anglais envoient des subsides, les royalistes re­ lèvent la tête, soutenus par le clergé .

Les provinces s'organi­ sent.

Partout , le peuple se sou­ lève .

A l'annonce de ces nou­ velles , Louis XVlll reprend es­ poir .

Il a le peuple pour lui.

A présent , la coalition de ses al­ liés doit l'aider militairement à vaincre Napoléon.

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