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Perse de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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Une indépendance difficile

 

L’effondrement du régime tsariste, principal bailleur de fonds de la Perse, et la victoire de l’Entente avaient entraîné le départ des Russes et des Allemands, installés dans le pays depuis la fin du xixe siècle, et laissé aux Britanniques toute latitude pour affermir leur présence. C’est sans difficulté qu’ils imposent au chah Ahmed la signature d’un traité en août 1919, qui donne à la Grande-Bretagne la responsabilité d’organiser l’armée et les finances du pays. Publié tardivement, ce traité rencontre l’opposition du Parlement mais également des Russes ainsi que des Américains et des Français qui ne cachent pas leurs intérêts pour les richesses pétrolières persanes. Le Parlement refuse de ratifier le traité, tandis que Moscou, qui a rétabli son autorité en Azerbaïdjan, organise une

Troupes perses en manœuvres. Comme ministre de la Guerre, Réza Pahlévi a contribué à moderniser l’armée.

 

 

riposte. Sous couvert de reprendre la flotte russe abandonnée par le général Denikine, l’Armée rouge s’empare du port d’Enzeli et occupe Recht. Le 4 juin 1920 est proclamée la République soviétique du Gilan dont la direction est confliée à un rebelle anglophobe, Koutchek khan. Cette opération vient discréditer les forces britanniques qui, impuissantes, n’ont pu intervenir face à l’Armée rouge. Le nouveau gouvernement persan engage alors des négociations avec la Russie soviétique qui exige comme conditions au retrait de ses forces le départ des

 

troupes britanniques. De leur côté, les Britanniques, qui aspirent à l’instauration en Perse d’un pouvoir fort capable de stabiliser la situation et de faciliter le maintien de leurs intérêts, confient au général Ironside la réorganisation de l’armée cosaque. Les officiers russes sont remplacés par des Persans. Les répercussions de ce remaniement sont immédiates. 

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« gouvernement, tandis que le chah A hm ed qu itte la Perse pour l'Europe.

Se référant à l'œuvre kémaliste, Réza khan manifeste son intention d'instaurer un régime républi c ain .

Mais devant l'hostilité des chefs religieux, il abandonne son proje t et q ui tte ses fo nc tion s gou vern em en tales .

Rappelé dès février 1924 par des manifestations de soutien popula ire , il s'attache alors à renverser le chah, dernier représe n ta n t de la dynastie des Kadjars.

A la fin de l' ann ée 1925, le chah Ahmed est déposé par le Parlement qui désigne Réza pour lui succéder sous le nom de Réza chah Pahlévi, du nom d'une dynastie p réi sla mique .

Réaffirmant l'autorité i m périale, tombée en disgrâce depuis le début du xx< siècle, Réza Pahlévi va tenter de substituer au chiisme persan l'idée de nation perse, rejetant la r e spons abil ité du déclin de la Perse sur les Arabes.

Tout en laissant officiellement libre cours au jeu parlementaire, Réza Pah lévi se comporte en monarque autorita ir e.

Toutes les forces d'opposition sont évincées.

Poursuivant l'œuvre d'unification engagée dès 1921, il met en œuvre une réforme administrative.

Les provinces sont supprimées au profit des «ustaus» dont les frontières sont celles de districts militaires.

Subtiles synthèses de droit islamique et français, des Codes commercial, pén al et civil sont adoptés.

Les tribunaux religieux sont soumis à une régle men ta tion sévè re.

Réorg ani sée, l'armée est dotée de pouvoirs considérables.

Elle a en charge la collecte des impôts, le contrôle des régions administratives.

Le service militaire obligatoire est intr o d ui t.

Des m oyen s impo rtan ts sont consacrés à l'aménagement d'un rése au de communication destiné avant tout aux transports des troupes.

Des efforts sont également accompEis dans Ie.s domaines de la santé et de l'enseignement, où les Ulémas sont dépossédés de le u rs p ré ro gativ e s traditionnelles.

Mais tout ce programme de modernisation grève lourdement le bu dget de l'É tat et, dès 1928, la Perse affronte de sérieuses difficultés financières.

Aussi, en 1928, le chah fait abolir les conventions qui privilégiaient les puissances étrangères et rétablit le contrôle sur les douanes et sur les ressources du pay s, à l 'e xce pti on des gisements pétro lifère s e x plo it és par une fiJiale de l' APOC , la Ka ninin Oil Company.

L'Union soviétique, liée par un nouveau traité d'amitié signé le l" octobre 1927, constitue le principal par tenair e commercial de la Perse.. »

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