Philosophie de la Révolution

« 4 Nasser s'interroge ensuite sur le caractère histori­ quement Inévitable de la révolution du 23 juillet et, après un bref exposé sur la faillite dea parUs et des hommes politiques égyptiens, répond sans hésiter par l'affirma­ tive.

Comme les trois maux principaux dont souffrait la société égyptienne étaient la désunion, le désordre et la paresse, la révolution de l'armée est venue réaliser les trois principes contraires : J'union, l'ordre et le travail.

Mals, djt le chef des insurgés, " chaque peuple a deux révolutions : l'une politique et l'autre sociale "· Or, si la première exige l'union du peuple, la deuxième, résultat de la luHe des classes, ne peut que Je divi­ ser.

Que faire pour surmonter ce dilemme ? Avoir pour devise, répond Nasser, la liberté.

poiiUque et écono­ mique, l'armée jouant le rOie de gardien des acquis popu­ laires, sans plus.

5 La deuxième partie de ..

Philosophie de la Révolution " est consacrée à l'entourage géographique de l'~gypte et à ses effets sur son devenir.

Nasser constate que l'Égypte se trouve au centre de trois cercles, au sein duquel elle est appelée à jouer un rOie déterminant : Je cercle arabe, le cercle africain et le cercle Islamique.

Cependant, l'histoire montrera que seul l'arabisme devien­ dra le moteur de la révolution nassérienne et Nasser, dépassant son nationalisme égyptien et son " réformisme démocratique" des premières années de la révolution, évoluera vers un panarabisme Intransigeant et un certain socialisme étatique.. »