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Pierre Savorgnan de Brazza (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Né à Castel Gandolfo, près de Rome, il est encore sujet du royaume italien lorsqu'il entreprend ses études à l'École navale. Après avoir obtenu la nationalité française en 1874, il part, envoyé par le ministère français de la Marine, au Gabon. Dès 1875 il entreprend diverses expéditions, comme celle qui l'amène à explorer le cours de l'Ogooué. Lorsqu'en 1879 Henry Morton Stanley revient au Congo pour en prendre possession au nom de Léopold II, roi des Belges, qui est le propriétaire de la Société internationale du Congo, Brazza a déjà conclu un traité de protection avec les États Makoko depuis 1880.
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« terre lointaine qu'il vaincra : la fièvre retarde son départ. Sa première étape le conduit le 10 février à Lopé, village de la tribu des Okandas.

Dans les rapides du fleuve, lemeilleur des approvisionnements et marchandises avait disparu.

Comment éviter à l'avenir de semblables accidents ?Comment traverser les tribus hostiles et belliqueuses des Ossyebas, alors qu'en 1874 Marche et Compiègne n'ont pule faire ; que l'explorateur autrichien Oscar Lenz est en butte aux mêmes difficultés depuis deux ans ? Doué d'une grande intuition, Brazza manie en maître l'âme indigène ; il l'aime et, dans un symbole plein de grandeuret de simplicité, il l'unit à la France, alliant sa marche en avant et son patriotisme à une certaine solennité.

Il faithisser le pavillon au milieu du camp et, dès qu'un esclave touche la hampe, il dit avec force : "Nous, la France,n'avons pas le droit de maintenir un homme en esclavage : désormais tu seras libre." La réputation de Brazza s'étendau-delà des limites des Okandas ; cependant, la tribu voisine des Ossyebas manifeste de l'hostilité.

Simplement,sans armes ni rien qui puisse inspirer de la méfiance, Brazza vient à eux en leur donnant de véritables séances deprestidigitation et de pyrotechnie, pour mieux frapper leur imagination.

S'il agit en visionnaire et en poète, il n'enconquiert pas moins sûrement le chef d'un village indigène, Mamiaca, qui devient son ami et laisse passerl'explorateur avec ses compagnons et son escorte. Peu à peu, avec patience et courage, le Dr Ballay et lui-même ayant payé leur tribut à la fièvre, l'expédition remonteencore l'Ogooué.

En 1877, M.

Marche malade retourne à la côte.

Arrivé aux chutes de Poubara, Brazza constate quel'Ogooué perd toute son importance.

Il renonce à suivre son cours plus loin vers le sud, et décide de pousser parterre à l'est à travers une région montueuse, au-delà de laquelle on lui annonce un fleuve.

Ce n'est qu'en juin 1878qu'il peut se mettre en route, les vêtements en lambeaux, et les pieds nus, car il n'a plus de chaussures.

Sa hautestature, sa maigreur, ses traits ravagés par la fatigue et la fièvre lui donnent l'aspect d'un ascète.

L'homme blanc,presque seul et volontairement sans armes, vaincra-t-il la terre d'Afrique ? Les pays qu'il traverse sont pacifiques ;plus loin sur les bords de l'Anima qu'il descend sur un parcours d'une centaine de kilomètres, il est brusquementattaqué par les Apfourous, tribu cannibale armée, à son grand étonnement, de fusils.

La crainte d'aboutir à un lacintérieur détermine Brazza, le 3 juillet 1878, à changer son itinéraire.

Ne voulant pas se servir de ses armes, etdevant l'épuisement des marchandises d'échange, il retourne à la côte.

Il arrive à Paris dans les derniers jours dejuillet 1878 après trois ans d'absence, pour rendre compte de sa mission. En rentrant en France, Brazza comprit qu'il avait reçu le contre-coup des attaques de l'explorateur Stanley contreles peuplades de l'Alima.

Cet Anglais travaillait pour le compte du roi des Belges, qui ambitionnait de donner à sonpays une colonie : le Congo, tout le Congo si possible.

Léopold II ne manqua pas d'inviter Brazza au somptueuxpalais de Laeken.

Le souverain l'entretint de l'Oeuvre civilisatrice qu'il poursuivait en Afrique.

Avec sa clairvoyancede l'avenir, après l'avoir adroitement flatté : "A nous deux, nous pourrions faire de grandes choses", dit-il, la réponsefut : "Sire, je suis officier si vous avez besoin de mes services, adressez-vous à mes chefs".

Dédaigneusement, avecune lueur d'espoir, Léopold ajouta : "Que sont ces deux galons à côté de ce que je puis faire pour vous ?" Brazza, se rendant compte que la route la plus directe pour arriver au Congo était celle empruntée par lui lors de sapremière exploration, court vers le Gabon et l'Alima.

Il s'embarque le 27 décembre à Liverpool, s'arrête à peine àl'escale de Dakar pour recruter dix laptots sénégalais qu'il place sous les ordres du sergent indigène Malamine.Brazza fonde le poste de Franceville en juin 1880.

Il en confie les destinées à Noguès, tandis qu'un autre de sescollaborateurs, Michaud, retourne à Lambaréné au-devant du Dr Ballay qui allait arriver de France avec du matériel. L'épopée aventureuse se poursuit.

Hardiment, Brazza part seul, avec l'interprète Ossiah, le sergent Malamine etquelques laptots.

La terre d'Afrique s'ouvre à lui ; il descend plein de confiance la rivière Léfini.

Ses vêtements sonten loques ; il n'a plus qu'un vieux drap de lit pour se couvrir.

A l'improviste, un noir se présente à lui comme l'envoyédu grand roi Makoko, chef des Batékés.

Après deux jours de marche avec ce guide inconnu, il a l'agréable surprised'apercevoir les eaux argentées du Congo.

Non loin de là se trouve la résidence du souverain noir.

Il a devancéStanley.

L'Anglais agissait par des procédés tout à fait opposés aux siens : il ne craignait ni d'ouvrir le feu sur lesindigènes, ni de se frayer un passage à la dynamite.

Pionnier solitaire, aimant le risque de l'aventure, par sonascendant Brazza est le magicien qui, avec son drapeau, apporte la paix au roi des Batékés.

Il signe avec lui deuxtraités qui placent le Congo sous la protection de la France. Sur les bords du fleuve, il choisit l'emplacement du futur Brazzaville.

Alors, le chef laissa en sentinelle avancée lesergent Malamine et quelques noirs.

Fidèle à sa consigne, celui-ci garda la nouvelle frontière des possessionsfrançaises, s'opposant avec la dignité de son drapeau à Stanley, bien surpris de se voir devancé.

Pendant ce temps,Brazza, explorant la nouvelle voie du Niari-Kouilou, file vers la côte où il arrive deux ans et demi après son départ. Le Parlement ratifia la conquête de l'explorateur.

Les traités signés par lui et Makoko ont été publiés au Journalofficiel du 21 novembre 1882. L'exploration des régions encore inconnues de la nouvelle colonie fait l'objet de la mission de l'Ouest africain.

Cettemission, à qui un crédit de deux cent soixante mille francs avait été alloué, prendra fin avec la chute du cabinetFerry.

Mais Brazza ne se tient pas pour battu ; il faut que le Congo vive.

Il le démontre dans une magistraleconférence qu'il donne au Cirque d'Hiver le 21 janvier 1886.

L'unanime succès de Brazza oblige le Parlement à voterla création du Congo français dont il est nommé commissaire général ; le Dr Ballay est gouverneur du Gabon,Chavannes délégué du commissaire général Brazza va pouvoir travailler.. »

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