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Pologne de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 31/12/2018

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pologne

«En Pologne, c’est-à-dire nulle part.» Ce mot d'Alfred Jarry résume plus d'un siècle de la vie politique de ce pays. De 1795 (date du troisième partage) à 1918, la Pologne disparaît en tant qu’État et survit à peine en tant que nation. Victime de sa géographie autant que de son histoire, elle subit une triple occupation : russe, allemande et autrichienne. À l’exception des Habsbourg, les

 

Empires mènent une politique d’assimilation forcée dans les

pologne

« Dépwés etli'Oyés à Saim­ Pétersbourg en 1907 pour représenter la Pologne à la Douma.

De gauche à droite: Saint-Justina, P.

Sclwck.

J Bejelawski, J Blyskosch.

J Ostrowski et M.

Dschurschinski.

© Siiddewscher Ver/ag paysans polonais.

Dans un tel contexte, la situation en Galicie autrichienne est atypique.

En raison de leur rivalité avec la Russie, les Autrichiens, catholiques romains commes les Polonais, accordent à ceux de cette région un statut d'autonomie : respect de la langue, accès libre à la fonction publique, création d'une union syndicale (1906).

En retour la population, à l'image du parti conservateur, est lovaliste et les idées socialistes ou nationales s'infiltrent très lentement.

En Galicie, l'antagonisme majeur oppose plutôt les Polonais aux nationalistes ukrainiens.

Presque aussi nombreux, ces derniers sont tenus à l'écart de l'activité économique et de l'action politique.

En effet, les Polonais dominent la Diète grâce au suffrage restreint.

Le 12 avril1908.

lc gouverneur polonais de Galicie, pourtant conciliateur.

est assassiné par un Ukrainien.

De semblables velléités séparatistes animent les Lituaniens et les Biélorusses.

Poussée démocratique et prise de conscience nationale se retournent cette fois contre la nation polonaise.

Depuis la répression de l'insurrection de 1863.

le sentiment national est en sommeil.

Mais à la phase de repli sur soi se substitue, au tournant du siècle.

une période de réaffirma lion de l'identité polonaise.

Les vexations cumulées de la russification et de la germanisation et le refus des Empires de la moindre concession créent les conditions d'un réveil de l'idée nationale.

La national­ démocratie et le socialisme vont incarner ce nouvel état d'esprit.

Fondé en 1893, le parti socialiste polonais (PPS) de B.

Limanowski et Joszef Pilsudski est actif dans la Pologne russe malgré les persécutions de la police.

Mais ses effectifs sont encore très limités (environ un millier de personnes) et il est contesté au sein de la gauche.

Le parti internationaliste (1899) dominé par Rosa Luxemburg critique sa au sein du parti (novembre 1904).

En 1906, cette «armée>> de huit cents hommes exécute plus de troi� cents militaires et fonctionnaires.

A ce radicalisme s'oppose cette fois la modération du parti national­ démocrate et de son chef Roman Dmowski.

Le programme du PND fait de l'indépendance un objectif lointain, subordonné à la réalisation d'un but intermédiaire: l'activité politique (revendication de l'autonomie). »

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