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Procope

Publié le 27/02/2008

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fin du Ve siècle-vers 562 Historien grec, sénateur de l'Empire d'Orient et préfet de Constantinople. Né à Césarée de Palestine, il vient à Constantinople et y dirige une école de rhétorique. Suit Bélisaire dans ses campagnes : Asie, Afrique, Italie. Rentre à Constantinople, y obtient des dignités et, en 562, la préfecture. Il laisse une Histoire de son temps, en huit livres, qui constitue l'éloge enthousiaste de Justinien, de ses collaborateurs, de sa cour, un autre ouvrage intitulé Histoire anecdote (autrement dit : " inédite " ou " secrète "), dans lequel il tient un tout autre langage sur l'empereur Justinien, sur le fameux Bélisaire et, surtout, sur l'impératrice Théodora ; enfin un troisième travail consistant en six Discours sur les monuments élevés par Justinien. Tels quels les ouvrages de Procope, qui s'est trouvé à la tête de l'armée et de l'administration, renferment des données précieuses pour l'Histoire.

« PROCOPE /in du Vc siècle - vers 562 PROCOPE appartient à ce vre siècle qui marque un épanouissement de la civilisation byzantine, en grande partie dû à Justinien.

Malgré le développement de la littérature chrétienne, il existe encore un courant profane, dont l'histoire est la principale manifestation.

La longue tradition d'historiographie se trouve, depuis le second siècle de notre ère, en pleine floraison.

L'époque lui est, d'ailleurs, favorable : la personnalité de l'empereur domine, entourée de l'im~ératrice Théodora et de Bélisaire, l'illustre général.

A l'extérieur, l'empire s'étend vers l'Occident par les luttes contre Vandales, Berbères, Ostrogoths, Wisigoths, tandis qu'il se défend en Orient contre les Perses, les Huns et les Slaves.

A l'intérieur : œuvre législative grosse de conséquences, réforme administrative importante et politique religieuse originale, mesures hardies dans l'ordre économique et social, mise en train de grands travaux, construction d'édifices d'art, essor du commerce.

Tel est le milieu où vécut Procope.

On sait peu de sa vie.

D'origine syrienne, il est né vers la fin du ve siècle à Césarée de Palestine.

La langue de culture, là comme dans tout l'Orient méditerranéen, était le grec, et, dans l'empire byzantin, le prestige de la capitale attirait les lettrés.

Orienté tôt vers la carrière juridique, Procope se rend à Constantinople, où il devient secrétaire et « assessor » de Bélisaire.

De 527 à 540, il l'accompagne dans ses expéditions en Asie contre les Perses (527-531), en Afrique contre les Vandales (533-536), en Sicile contre les Goths (536-540).

De 540 à sa mort, il semble être resté à Constantinople pour rédiger ses ouvrages, sauf, peut-être, un séjour en Italie en 546.

L'Histoire des guerres est publiée, en 550, en sept livres, et s'achève par un huitième en 554· Puis c'est (en 550 probablement) l'Histoire secrète du règne, et en 56o à la demande de l'empereur, un traité des Edifices religieux, civils et militaires.

La date de la mort de Procope, incertaine, n'est pas antérieure à 562.

La carrière de l'écrivain lui a ainsi permis de suivre de près les événements du règne de Justinien, et son œuvre demeure la source principale de la connaissance de cette époque.

L'Histoire des guerres raconte, dans les deux premiers livres, les campagnes contre les Perses, dans les deux suivants la lutte contre les Vandales, dans les trois autres celle contre les Goths; les faits sont présentés d'après leur classement géographique.

Le huitième livre contient un aperçu des événe­ ments de 550 à 554, mais, cette fois, exposés dans leur ensemble.

A ce récit, s'oppose celui de l'histoire intérieure, les Anecdotes ou histoire secrète, qui pose un problème par la contradiction dans le ton des deux ouvrages.

Le premier est à la gloire de Justinien, le second apparaît comme une diatribe, où l'auteur attaque le despotisme de l'empereur et de l'impératrice, et critique Bélisaire et sa femme.

Cette œuvre a donné lieu à de longues discussions.

L'authenticité en a été contestée, surtout par les juristes qui n'admettaient guère que le fondateur d'une législation aussi importante que celle des Codes et des Novelles ait pu donner prétexte à une chronique scandaleuse.

On a pensé à un pamphlet politique composé, d'après des notes de Procope, dans les milieux hostiles à l'empereur.

Des théologiens, enfin, conçoivent mal que. »

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