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Progrès et développement, contestation et crises mondiales marquent les « Sixties »

Publié le 28/03/2019

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Progrès et développement, contestation et

 

crises mondiales marquent les « Sixties »

Le temps est doux et pluvieux, le vendredi 1er janvier 1960. Et les Françaisont le cœur en fête. Malgré la grève de la RTF (la Radio Télévision Française) qui condamne les radios à diffuser de la musique ininterrompue et l'unique chaîne de télévision à ne montrer qu'un écran sans image. Malgré, surtout, cette guerre d’Algérie qui n'en finit pas. Malgré, aussi, les grognements des politiques et des journalistes qui annoncent - déjà - que la V* République, tout juste âgée d'un an, est mal partie.

 

Peu importe. La France est en liesse. Et en vacances. La SNCF a doublé ses trains pour les champs de neige. Des Alpes à la Côte d'Azur, où Aristote Onassis, le milliardaire grec, vient de réveillonner en tête à tête avec la Callas

 

Journaliste, écrivain, Jacques Duquesne est un témoin privilégié de notre siècle. Ayant travaillé successivement à La Croix, à L'Express, au Point, entre autres, il a pu observer l’évolution de notre société à la lumière de son histoire proche. Nul n’est mieux placé que lui pour présenter Médiathèque-cent ans d’histoire contemporaine.

dans une chambre débordant d’orchidées, tous les hôtels sont submergés. Les plus humbles auberges aussi. Les routes sont encombrées et l'on ne s'en étonne guère puisque la voiture paraît désormais presque à la portée de tous. Résultat qui fait s'esclaffer les journaux: le préfet de police de Paris, Maurice Papon, a battu en décembre le record du monde des contraventions. 90 000 !

 

Mais on y voit le signe d'une nouvelle ère, où la richesse - ou les signes de la richesse plutôt - sera à la portée de tous. Il est un autre signe, bien plus évident : le Nouveau Franc, dit Franc lourd, qui entre en vigueur ce premier janvier. « Encore un miracle : la monnaie

 

Lourdes », titre, bien sûr, Le Canard enchaîné, qui l'appelle aussi le « gollar » puisque Charles de Gaulle siège à l'Élysée.

 

Les Français sont confiants : il saura bien, lui, de Gaulle, mettre fin à cet interminable conflit algérien.

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