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Puissance et sécurité de 1914 à 1925 (histoire)

Publié le 03/09/2012

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histoire

Enfin, les britanniques craignent qu’en déstabilisant l’Allemagne, la France pousse cette dernière vers la Russie bolchévique. En effet, le 16 avril 1922, l’URSS et l’Allemagne signent ensemble le traité de Rapallo qui n’est autre qu’un rapport secret qui prévoit l’envoi de techniciens allemands en URSS en échange de l’utilisation, par l’Allemagne, du territoire soviétique pour expérimenter le matérielle de guerre prohibé. L’Allemagne assure ainsi sa sécurité en cas de second conflit. La France, à son tour, s’assure de sa sécurité grâce à de nombreuses alliances appelées aussi « alliances de revers «. Elle en signe une avec la Pologne en 1921 et avec la Tchécoslovaquie en 1924. De plus, elle soutient la « petite Entente « entre la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie crée à partir de traités bilatéraux contractés à partir de 1920-1921. Pourtant, une détente peut être observée à partir de l’année 1924. En France, le gouvernement Herriot qui succède à celui de Poincaré au printemps, accepte la conférence de Londres de juillet-août 1924 qui permet l’évacuation des troupes françaises de la Ruhr et d’une partie de la Rhénanie. Cette détente passe également par la mise en place du plan Dawes qui est un grand emprunt international limitant et échelonnant les versements allemands. Si la France y gagne, les anglais et les américains triomphent dans leur conception d’un redressement allemand. La conférence de Locarno, qui a lieu le 16 octobre 1925, continue cette pensée. Briand, Stresemann, Mussolini, Chamberlain et Vandervelde y établissent une garantie mutuelle des frontières allemandes à l’ouest. Ainsi les puissances européennes s’entendent et acceptent les frontières établit par le traité de Versailles même si, pour l’Allemagne, cette détente n’a pas d’autre but que de parvenir à la révision du traité de Versailles et de reprendre l’hégémonie en Europe centrale afin de retrouver sa puissance d’antan.

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« cela.

Wilson élabore le pacte de la SDN en trois mois car il y a l'urgence du moment.

Il n'y a pas d'opposition de Clemenceau.

Wilson est venu à la conférence de lapaix avec l'intérêt de la SDN.

Il pense qu'on reviendra sur les traités avec la SDN, c'est pourquoi il laisse passer certaines choses.

58 commissions et sous-commissions présentent leurs travaux devant un conseil suprême réduit aux quatre grands (Wilson du parti démocrate, Lloyd George premier ministre depuis 1916,Orlando depuis 1917, Clemenceau avec une délégation composée du ministre des affaires étrangères Pichon, le ministre des finances Klotz et Tardieu commissairesgénéral aux affaires de guerre franco-américaines).

La SDN s'est réuni le 10 janvier 1920 à Paris et se déplacera à Genève.

Elle prend en charge la Haute-Silésie,Dantzig, la Sarre et le projet arménien.

C'est une association intergouvernementale qui va mettre en place une jurisprudence.

L'Assemblée se réunie en session aumois de septembre ainsi que le conseil des grandes puissances et un secrétaire général (l'anglais Sir Robert Drummond dans les années 1920 et le français Avenoldans les années 1930).

On y demande de « respecter et maintenir l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de tous ses membres ».

L'Allemagne et l'URSS nesont pas encore membre de la SDN.

C'est en 1926 que l'Allemagne entre dans la SDN.

Cette dernière dépend de la volonté des Etats qui la composent.

Elle souhaitetransposer dans la diplomatie les principes de la démocratie, c'est-à-dire l'égalité entre les Etats, les discussions, le vote et la consultation.

Mais elle connait descarences structurelles dues au manque de moyens dont elle dispose.

La SDN garantie l'intégrité et l'indépendance mais ne dispose pas de force armée lui donnant lesmoyens de faire appliquer le droit.

C'est pourquoi, de nombreux conflits subsisteront à propos des révisions des traités et de nombreux pays chercheront à assurer leursécurité et à affirmer leur puissance dans l'éventualité d'un nouveau conflit.L'Allemagne, si elle n'a pas connu de destruction, se voit amputée de régions industrielles comme la Haute-Silésie ou les territoires devenus français et Belges.

C'estun projet sensé inverser les rapports d'avant-guerre pour faire de la France la principal puissance économique du continent.

La France veut récupérer le fer lorrain etveut l'échanger à l'Allemagne contre du coke.

En 1922, il est clair que ce projet a échoué, la France n'a pas put prolonger sa victoire économique acquise sur lavictoire militaire.

C'est un échec très dure en ressenti.

Les réparations sont au centre de ce ressenti.

L'Allemagne a échappé au piège de la France et n'a pas eu besoind'acheter le fer lorrain en revanche, la sidérurgie française n ‘a pas réussi à se passer du coke allemand qui ne fonctionne alors qu'à 50%.

C'est pourquoi, la France aun énorme ressentiment vis-à-vis de l'Allemagne qui éclate en juillet 1922 lorsque l'Allemagne réclame un moratoire.

Robert Franck utilise l‘expression « Levainqueur et l'invaincue » à propos des relations franco-allemandes de 1918 à 1924.

Les frustrations françaises sont simples.

L'Allemagne, qui a perdu la guerre, aune économie plus prospère que la France en 1922.

La demande d'un moratoire déchaine une haine antigermanique.

« L'Allemagne n'a pas un carreau de cassé »(LeMatin) alors que la France a sept départements touchés.

C'est pourquoi, Paris n'acceptera pas de retard dans le paiement des réparations allemandes et occupera, enmars 1920, trois villes rhénanes ainsi que la Ruhr en 1923.

Mais de tel conflits ne touchent pas seulement d'anciens ennemis mais aussi d'anciens alliés.

Ainsi, devéritables rivalités franco-anglaises ont lieu après le conflit.

De 1919 à 1923, les tensions se multiplient entre la France et la Grande-Bretagne notamment sur la« question d'orient ».

Mustapha Kemal, à la tête de la Turquie, sort victorieux de la guerre contre les grecs en 1922 grâce à l'aide française et italienne alors que laGrande-Bretagne soutenait la Grèce.

De plus, la Grande-Bretagne, décidée à créer un grand royaume arabe grâce à ses mandats en Irak et en Palestine, incite l'émirFayçal à revendiquer le trône de Syrie en mars 1920 sans le consentement des français.

La conférence de Cannes de janvier 1922 est aussi un excellent exemple desrivalités existantes entre ces deux pays.

Le président du Conseil français, Briand, n'obtient pas de Lloyd George la garantie anglaise des frontières orientales del'Allemagne.

Enfin, les britanniques craignent qu'en déstabilisant l'Allemagne, la France pousse cette dernière vers la Russie bolchévique.

En effet, le 16 avril 1922,l'URSS et l'Allemagne signent ensemble le traité de Rapallo qui n'est autre qu'un rapport secret qui prévoit l'envoi de techniciens allemands en URSS en échange del'utilisation, par l'Allemagne, du territoire soviétique pour expérimenter le matérielle de guerre prohibé.

L'Allemagne assure ainsi sa sécurité en cas de second conflit.La France, à son tour, s'assure de sa sécurité grâce à de nombreuses alliances appelées aussi « alliances de revers ».

Elle en signe une avec la Pologne en 1921 et avecla Tchécoslovaquie en 1924.

De plus, elle soutient la « petite Entente » entre la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie crée à partir de traités bilatérauxcontractés à partir de 1920-1921.

Pourtant, une détente peut être observée à partir de l'année 1924.

En France, le gouvernement Herriot qui succède à celui dePoincaré au printemps, accepte la conférence de Londres de juillet-août 1924 qui permet l'évacuation des troupes françaises de la Ruhr et d'une partie de la Rhénanie.Cette détente passe également par la mise en place du plan Dawes qui est un grand emprunt international limitant et échelonnant les versements allemands.

Si laFrance y gagne, les anglais et les américains triomphent dans leur conception d'un redressement allemand.

La conférence de Locarno, qui a lieu le 16 octobre 1925,continue cette pensée.

Briand, Stresemann, Mussolini, Chamberlain et Vandervelde y établissent une garantie mutuelle des frontières allemandes à l'ouest.

Ainsi lespuissances européennes s'entendent et acceptent les frontières établit par le traité de Versailles même si, pour l'Allemagne, cette détente n'a pas d'autre but que deparvenir à la révision du traité de Versailles et de reprendre l'hégémonie en Europe centrale afin de retrouver sa puissance d'antan. La guerre a en effet mis un terme au concert européen et a également était le vecteur d'un nouvel ordre mondial.

Désormais, chaque nation ne serra plus porté que parle désir soit de retrouver sa puissance d'avant-guerre, comme l'Allemagne qui ne cherchera qu'à réviser le traité de Versailles ou l'Autriche qui n'est réduit qu'à unterritoire de 85.000 km², soit par le désir d'assurer sa sécurité, tel est le cas de l'Angleterre qui voit en l'hégémonie d'une puissance continentale: une menace; ouencore la France qui, porter par une idéologie pacifiste, cherchera en vain à éviter un nouveau conflit.

C'est de là qu'on crée le terme de sécurité collective, lorsque, àl'apogée de la détente entre les vainqueurs et les vaincus, Briand lance un appel « à la nation américaine » en avril 1927 afin de mettre en place un pacte qui mettraitla guerre « hors la loi ».

Cet appel entendu, sera à l'origine du « pacte Briand-Kellog » signé le 27 août 1927 à Paris par soixante-trois Etats dont l'Allemagne etl'URSS.

Enfin, le point culminant de cette recherche de sécurité et de volonté d'éviter un nouveau conflit sera étudié lors des diverses discussions qui auront lieu àpropos d'un désarmement général.

Les soviétiques parlent de désarmement universelle, les français opteraient pour un renforcement des pouvoirs de la SDN maisaussi pour la création d'une « fédération » européenne (idée proposée par Briand en 1929) et les américains, par le biais du président Hoover, parlent d'une simpleréduction graduelle des armements existants.

Pourtant, lors de la conférence du Désarmement qui se tient à Genève à partir du 2 février 1932, le débat tourneessentiellement sur la question franco-allemande.

Malgré de maintes révisons ainsi qu'une recherche assidue de sécurité, le « diktat » de 1919 ne trouvera qu'uneseule issue.. »

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