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Quelle est la situation du pays en ce début de VIIe siècle?

Publié le 23/10/2012

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Quelle est la situation du pays en ce début de VIIe siècle? L'âge d'or de la paix romaine n'est plus qu'un souvenir. Venues de l'est au début du Ve siècle, des populations barbares ont franchi le Rhin. Non pas sur la forme d'une éruption brutale, en masse, mais par infiltrations successives. Progressivement, ces Germains ont envahi tout le territoire et précipité la fin de la civilisation gallo-romaine. Parmi les envahisseurs, les Francs. Issu de ce peuple, un homme d'exception s'est rapidement distingué. Païen, il s'est converti au catholicisme ; petit chef Franc, il s'est fait élire roi. C'est Clovis, fondateur de la dynastie mérovingienne (du nom de son ancêtre plus ou moins légendaire Mérovée). On peut considérer Clovis comme le premier roi de l'Histoire de France. Dernier roi de cette lignée, Dagobert (603-639) est certainement le plus remarquable. Deux siècles seulement séparent l'avènement et la fin de la première dynastie royale en Gaule. Avec ses luttes civiles, ses heures de gloire et son déclin. Depuis Clovis, une lente fusion s'est opérée entre les populations gallo-romaines et franques, fusion qui a donné un nouveau visage à la Gaule. Mais les souverains qui se succèdent n'ont pas les qualités pour s'élever à la notion d'État et de bien public. La loi germanique de partage du royaume entre héritiers a fortement contribué à le morceler. Les rivalités des princes, déchirés par des luttes fratricides sanglantes pour l'accession au trône, ont considérablement miné l'autorité monarchique. A la veille de l'avènement du roi Dagobert, la Gaule est affaiblie, la démographie en régression, l'agriculture en sommeil, le trésor royal dilapidé. Dagobert va redresser la situation. Ce grand roi, administrateur né, va non seulement donner un coup de frein à la décadence mérovingienne mais susciter un véritable regain économique et culturel. A la suite de hasards dynastiques, le roi a réuni sous sa seule autorité une grande partie de la Gaule et de la Germanie. Du Danube à l'Atlantique, à l'exception de l'Armorique et de la Septimanie (Bas Languedoc), il est maître d'un vaste territoire qui comprend quatre entités : l'Austrasie à l'est, la Neustrie et l'Aquitaine à l'ouest, la Bourgogne au centre et jusqu'à la Méditerranée. Unifiée, la Gaule n'en a pas moins des particularismes régionaux très affirmés. Dans le domaine linguistique notamment. De part et d'autre d'une ligne de partage qui serait la Loire, deux espaces géographiques s'opposent. Au nord, les parlers germaniques l'ont finalement emporté. Au sud, les parlers romans, héritiers du latin, ont survécu. Entre les mondes méditerranéens et les mondes germaniques, la Gaule au temps de Dagobert trouve un nouveau souffle et une paix relative. L'Église est le ciment de cet État...

« parlers romans, héritiers du latin, ont survécu.

Entre les mondes méditerranéens et les mondes germaniques, la Gaule au temps de Dagobert trouve un nouveau souffle et une paix relative.

L’Église est le ciment de cet État, constitué d’une grande diversité de populations.

Entre paganisme ,arianisme et foi catholique, le christianisme a triomphé.

Doté par le roi et les grands du royaume qui, en lui accordant domaines et abbayes lui apportent la fortune, le clergé poursuit sa mission pastorale et évangélisatrice.

La Gaule vit dans la ferveur religieuse.

Tous les actes quotidiens sont empreints de religiosité.

Mais certains restes de rites païens qui pourraient contaminer les pratiques chrétiennes sont fermement combattus.

Eloi, évêque de Noyon, met en garde ses ouailles : “ Que nul chrétien ne croie au bûcher superstitieux...

Que nul n’ose faire des cérémonies lustrales, ni enchanter les plantes, ni faire passer les bêtes par des arbres percés de part en part. ” Cependant, la tradition germanique a la vie dure dans les masses rurales.

Pour échapper aux maux physiques et moraux qui les accablent, hommes et femmes portent des amulettes et des talismans d’origine animale ou végétale : défenses de sanglier, canines d’ours, coquillages, morceaux de résines et d’ambre. Évêques et abbés ne refusent pas de protéger et d’entretenir les paysans ou les citadins qui s’adressent à eux.

Mais l’Église encourage vivement les fidèles à vénérer les reliques et les tombeaux des saints pour s’assurer leur protection et y trouver le salut de leur âme.

Qui mieux que les saints pouvaient être les intercesseurs efficaces entre Ciel et Terre ? Ainsi, les pèlerinages se multiplient au VII e siècle.

De nombreux pèlerins n’hésitent pas à faire le voyage jusqu’à Rome, ce qui contribue à resserrer les liens entre la Gaule et la papauté.

A l’intérieur ou hors les murs des villes, églises et basiliques s’élèvent en toutes régions.

Parlant de Lyon, l’évêque Avit remarque : “ Cette ville est plus efficacement défendue par ses basiliques que par ses remparts ”.

Paris compte dix églises sur sa rive droite et quatre sur sa rive gauche.

En plus de sa mission spirituelle, le haut clergé exerce un rôle temporel.

L’abbaye ou le monastère est un véritable centre d’exploitation agricole qu’il faut gérer et enrichir.

Aux moines qui instruisent les clercs on doit également le défrichement de nombreuses régions.

Saint-Denis ou Fleury-en-Loire deviennent des pôles importants de développement économique.

Les évêques doivent remplir également une fonction administrative.

Ce sont. »

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