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Qu'est ce que la conscience de soi ?

Publié le 16/10/2015

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La conscience de soi La philosophie est née en Grèce. Les Grecs ont soulevé des problèmes fondamentaux de la pensée qui, plus de 2000 ans après, sont encore l?objet d?ardents débats. On pourrait alors s?attendre à ce qu?ils aient formé, au moins dans ses grandes lignes, ce qui a été l?un des concepts essentiels de la philosophie (et surtout de la philosophie moderne), le concept de conscience. Or, on ne trouve pas dans la langue grecque de terme qui recouvre ce que le latin, le français, l?anglais ou l?allemand désigne comme étant la conscience. Cependant l'expression conscience de soi peut avoir deux sens : elle désigne la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes, ou bien la capacité qu'a l'homme de faire retour sur ses pensées ou ses actions. Généralement on considère que la conscience de soi est le propre de l'homme. La conscience de soi institue donc l'homme comme un sujet, c'est à dire comme un être entretenant des rapports particuliers au monde et à lui même. Mais qu'est ce que la conscience de soi ? A-t-elle un rôle spécial ? Est-elle une connaissance de soi dans la mesure ou l'on se voit soi même pour soi même ? Ne représente-elle pas tout notre appareil psychique ? Peut-on avoir conscience de soi par soi même ? La conscience de soi n'est pas plutôt un privilège de l'homme qui se retrouve comme essence de la pensée ? Enfin, ne serait-elle pas le fruit d'un double mouvement théorique et pratique ? Si personne ne nie que la spécificité de la pensée humaine réside dans la capacité réflexive par laquelle l'homme se pose comme le ...
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« observer autre chose que la perception ». Le psychisme, selon Hume, serait ainsi la perception.

La conscience de soi occuperait toute la partie cognitive et l'intérieure de l'homme.

Pourtant Freud démontre avec l'invention de la psychanalyse que la conscience de soi ne constitue qu'une petite part de l'activité du psychisme humain et que « le moi n'est seulement pas maître en sa propre maison » dans l'Introduction à la psychanalyse .

De fait il doit partager son habitat avec le ça et le surmoi qui sont respectivement le réservoir des pulsions inconscientes et l'intériorisation des règles morales extérieures, telles que les contraintes exercées par les parents. Le soi a donc une part d'inconscient mais peut-on y accéder par nous même ? Hegel explique que dans l'histoire, c'est à dire dans le monde des affaires humaines, l'homme accède à une véritable conscience de soi.

Pour s'affirmer comme une conscience de soi existant pour soi, l'homme a besoin d'autrui.

Pour être, l'homme a besoin en effet de se confronter à un autre désir qui le reconnaisse dans son essence véritable comme un sujet libre de toutes déterminations.

Autrement dit la conscience ne doit pas se montrer attachée aux déterminations biologiques de la vie et à l'instinct de survie.

La conscience de soi n'a qu'un seul but, s'affirmer comme conscience de soi pour soi.

Ainsi ce n'est que dans une rencontre avec autrui que chacune des deux consciences va vouloir être reconnue comme une liberté existant pour soi et pour rien d'autre. La conscience peut donc se libérer de ce déterminisme de la vie et contrer la mécanisation que la nature a imposée sur nous.

Pour Kant, l'homme est différencié des autres espèces par sa faculté pensante.

Dans l'Anthropologie du point de vue pragmatique , il affirme qu' « une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de toutes les autres créatures qui vivent sur Terre, c'est d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du Je ».

L'homme a la capacité de dire Je et de se retourner sur soi-même pour se constituer comme une conscience de soi.

Cela permet d'organiser ses pensées, ce qui détermine un rapport particulier au monde mais aussi de montrer la valeur qui nous donne une dignité.

L'homme ne naît pas homme il le devient.

Dans la petite enfance, l'homme est comme un animal, simplement capable de se sentir, de se percevoir par une connaissance intuitive.

Lorsqu'il acquiert la conscience de soi, l'homme accède à la pensée, à l'activité intellectuelle qui lui permet de prendre du recul sur lui même et de se saisir comme un sujet.

A ce stade on peut dire que l'individu entre dans l'humanité.

La conscience de soi est donc le signe de l'humanité dans l'homme et c'est selon Descartes, le premier à l'avoir clairement définie par ailleurs, la pensée ou le savoir immédiat que l'homme possède en son essence, quelque chose de certain qui tire sa source du cogito « Je pense donc je suis ». Hegel va poursuivre cette idée que la conscience de soi, fondamentalement réflexive, constitue la pensée.

Dans l’Esthétique , il explique tout d'abord la relation dédoublée que l'homme a dans son rapport au monde.

Il est un être vivant pris dans le système. »

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