Qu'est ce que la conscience de soi ?
Publié le 16/10/2015
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«
observer autre chose que la perception ».
Le psychisme, selon Hume, serait ainsi la perception.
La conscience de soi occuperait
toute la partie cognitive et l'intérieure de l'homme.
Pourtant Freud démontre avec
l'invention de la psychanalyse que la conscience de soi ne constitue qu'une petite part
de l'activité du psychisme humain et que « le moi n'est seulement pas maître en sa
propre maison » dans l'Introduction à la psychanalyse .
De fait il doit partager son
habitat avec le ça et le surmoi qui sont respectivement le réservoir des pulsions
inconscientes et l'intériorisation des règles morales extérieures, telles que les
contraintes exercées par les parents.
Le soi a donc une part d'inconscient mais peut-on y accéder par nous même ? Hegel
explique que dans l'histoire, c'est à dire dans le monde des affaires humaines,
l'homme accède à une véritable conscience de soi.
Pour s'affirmer comme une
conscience de soi existant pour soi, l'homme a besoin d'autrui.
Pour être, l'homme a
besoin en effet de se confronter à un autre désir qui le reconnaisse dans son essence
véritable comme un sujet libre de toutes déterminations.
Autrement dit la conscience
ne doit pas se montrer attachée aux déterminations biologiques de la vie et à l'instinct
de survie.
La conscience de soi n'a qu'un seul but, s'affirmer comme conscience de soi
pour soi.
Ainsi ce n'est que dans une rencontre avec autrui que chacune des deux
consciences va vouloir être reconnue comme une liberté existant pour soi et pour rien
d'autre.
La conscience peut donc se libérer de ce déterminisme de la vie et contrer la
mécanisation que la nature a imposée sur nous.
Pour Kant, l'homme est différencié
des autres espèces par sa faculté pensante.
Dans l'Anthropologie du point de vue
pragmatique , il affirme qu' « une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de
toutes les autres créatures qui vivent sur Terre, c'est d'être capable d'avoir la notion de
lui-même, du Je ».
L'homme a la capacité de dire Je et de se retourner sur soi-même
pour se constituer comme une conscience de soi.
Cela permet d'organiser ses pensées,
ce qui détermine un rapport particulier au monde mais aussi de montrer la valeur qui
nous donne une dignité.
L'homme ne naît pas homme il le devient.
Dans la petite
enfance, l'homme est comme un animal, simplement capable de se sentir, de se
percevoir par une connaissance intuitive.
Lorsqu'il acquiert la conscience de soi,
l'homme accède à la pensée, à l'activité intellectuelle qui lui permet de prendre du
recul sur lui même et de se saisir comme un sujet.
A ce stade on peut dire que
l'individu entre dans l'humanité.
La conscience de soi est donc le signe de l'humanité
dans l'homme et c'est selon Descartes, le premier à l'avoir clairement définie par
ailleurs, la pensée ou le savoir immédiat que l'homme possède en son essence,
quelque chose de certain qui tire sa source du cogito « Je pense donc je suis ».
Hegel va poursuivre cette idée que la conscience de soi, fondamentalement réflexive,
constitue la pensée.
Dans l’Esthétique , il explique tout d'abord la relation dédoublée
que l'homme a dans son rapport au monde.
Il est un être vivant pris dans le système.
»
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