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Qui était MAZARIN ?

Publié le 27/02/2008

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mazarin
Comme son compatriote Concini, Mazarin, nommé premier ministre par Anne d'Autriche à la mort de Louis XIII, n'était qu'un simple aventurier. Italien de très modeste origine, étudiant famélique en Espagne, Mazarin, né à Pescina, dans les Abruzzes, le 14 juillet 1602, sert d'abord dans l'armée pontificale avant de s'orienter dans la diplomatie. Envoyé comme nonce à Paris, son habileté attire l'attention de Richelieu, qui le fait naturaliser, obtient pour lui le chapeau de cardinal, alors qu'il n'a jamais été prêtre, et le recommande à Louis XIII. A la veille de sa mort, le roi le désigne comme membre du futur conseil de régence.
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« Le 4 décembre 1642, le cardinal de Richelieu, qui a administré la France de Louis XIII pendant près de vingt ans,s'éteint.

Six mois plus tard, le 14 mai 1643, Louis XIII meurt à son tour.

Louis XIV n'a alors que cinq ans.

C'est doncsa mère Anne d'Autriche qui va exercer la régence.

Elle fait aussitôt appel à son fidèle ami, le cardinal Mazarin, pourla seconder. Le cardinal Mazarin a 41 ans en 1643.

Né un 14 juillet (prémonition ?) 1602 dans une famille romaine, il s'avèrebrillant élève des jésuites avant d'entrer au service du pape.

C'est là qu'il apprend et parfait l'art des manœuvresobliques, du compromis mais aussi du devoir.

C'est un travailleur infatigable doté d'une extraordinaire mémoire etd'un sens inné des affaires de l'État. Ainsi en 1640 entre-t-il au service de Louis XIII et s'impose vite comme le principal collaborateur du Premier ministre,Richelieu.

À la mort de ce dernier, Mazarin occupe officieusement la place laissée vacante sans pour autant avoirété désigné par son prédécesseur.

Mais l'atout de l'Italien est ailleurs.

Les bonnes grâces qu'il entretient avec lareine Anne d'Autriche sont un levier puissant.

La rumeur prétendra par la suite que cette complicité fut scellée parun mariage secret.

La position de Mazarin est cependant instable.

Il est certes président du Conseil de régence maisil a comme opposant Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et perpétuel conspirateur, ou encore le prince de Condé.En fait, Mazarin suscite jalousie et rancœur.

Les Grands du royaume acceptent mal d'être éloignés de la régenceaux dépens d'un cardinal, de surcroît italien.

L'opinion publique réagit aussi comme l'atteste ce rondeau satirique deseptembre 1643 : «Il n'est pas mort; il n'a que changé d'âge, ce cardinal, dont chacun en enrage ».

Une partie del'entourage de la reine refuse d'admettre Mazarin comme Premier ministre et tente de circonvenir Anne d'Autricheafin qu'elle se débarrasse du cardinal.

Devant son refus, le duc de Beaufort, fils d'un bâtard d'Henri IV, prépare avecMadame de Chevreuse un complot visant à assassiner Mazarin.

Son successeur sera, selon le plan qu'ils ont conçu,Potier, inoffensif évêque de Beauvais, « une bête mitrée (...), plus idiot que tous les idiots », pour reprendrel'expression du cardinal de Retz.

Mise au courant de cette cabale, à vrai dire davantage improvisée quesérieusement réfléchie, la reine fait emprisonner Beaufort à la Bastille - où il séjourna cinq ans sans rigueurexcessive - et fait exiler la duchesse de Chevreuse avec une amende de 900 000 livres.

Mazarin triomphe.

Unsuccès précaire mais qui suffit à asseoir pour quelque temps l'autorité du cardinal. La guerre commencée avec l'Espagne en 1635 se poursuit et engendre des dépenses importantes.

Mazarin, toutcomme Richelieu avant lui, use d'expédients plutôt impopulaires : emprunts forcés, diminution des rentes, et surtoutaugmentation des impôts.

Ledit du Toisé de 1644 frappe même d'une amende les propriétaires de maisonsconstruites au voisinage de l'enceinte de Paris.

Les Grands du royaume, à commencer par Condé ou Retz, unmoment sur la défensive, rejouent un jeu personnel et entraînent toute une clientèle dans l'hostilité au cardinal.Enfin, les impôts écrasent les paysans qui subissent au même moment une grave crise de subsistance.

De nombreuxvillages d'Auvergne et du Rouergue se soulèvent dès 1643.

Le Languedoc et toute la vallée du Rhône s'agitent.

Aumois d'août les femmes de Valence assomment les collecteurs d'impôts.

Le mécontentement est général et Mazarinse prépare à affronter la crise majeure du XVIIe siècle : la Fronde.. »

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