Raids de GB sur l'Italie

Problèmes de la distance. En 1940, on ne pouvait sérieusement envisager de bombarder l'Italie à partir de la Grande-Bretagne. Une telle entreprise impliquait, en effet, non seulement le survol d'un immense territoire tenu par l'ennemi et de la plus haute chaîne de montagnes d'Europe, mais encore des performances techniques exceptionnelles. Or, certaines activités économiques de l'Italie, notamment de l'Italie du Nord, participaient puissamment à l'effort de guerre des puissances de l'Axe. Des villes telles que Milan, Gênes, Turin, Aoste et Porto Marghera, près de Venise, abritaient des concentrations d'avions, de véhicules, de carburant, de caoutchouc et autres matériels stratégiques qu'un ennemi se devait d'attaquer. Le 3 juin 1940, les Britanniques installèrent à Salon; près de Marseille, une force de bombardement, comprenant des Whitley et des Wellington, destinée à opérer contre l'Italie. A cette époque, la France se trouvait dans une situation très difficile, mais n'était pas encore occupée. Quand eut lieu le premier raid, dirigé contre Gênes, les 15 et 16 juin, la situation avait encore empiré. Le raid des 16 et 17 juin contre Milan fut le dernier que lança la RAF à partir du territoire français, en 1940. Au cours de la nuit du 11 au 12 juin, c'est-à-dire le lendemain de l'entrée en guerre de l'Italie, des Whitley venus d'Angleterre avaient bombardé les usines Fiat à Turin et des usines et installations portuaires à Gênes.