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relation international cuba

Publié le 18/05/2025

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« INTRODUCTION: Auriane : Bonjour.

Aujourd'hui, nous allons évoquer un évènement essentiel de la Guerre Froide, soit la crise de Cuba.

La guerre froide renvoie à une période de fortes tensions géopolitiques durant la seconde moitié du XX e siècle entre, d'une part, les États-Unis et leurs alliés constitutifs du bloc de l'Ouest et, d'autre part, l'URSS et ses États satellites formant le bloc de l'Est.

Le conflit dure de 1947 à 1991.

La crise des missiles de Cuba, ou simplement crise de Cuba, est un affrontement diplomatique et militaire qui oppose les États-Unis et l'Union soviétique en octobre 1962.

Les deux grandes puissances s'engagent dans un bras de fer au sujet des missiles nucléaires soviétiques installés sur l'île de Cuba et pointés en direction du territoire américain. Cette crise conduit les deux superpuissances au bord d'un affrontement militaire direct, alors qu'aucun des deux pays n'a été impliqué directement dans un même conflit depuis le début de la guerre froide. Nous pouvons nous demander comment une accumulation de menaces entre les deux blocs a failli provoquer un conflit mondial et nucléaire. Tout d'abord, nous évoquerons l'origine des relations entre les Etats-Unis et Cuba. Par la suite, nous étudierons la montée des tensions sur l'île, qui se traduit par le première crise de Cuba et une rupture des relations diplomatiques.

Enfin, nous allons évoquer le déroulement de la crise et sa résolution. I) Origine des relations Jules lbl Les relations entre Cuba et le gouvernement américain ont toujours été ambigües. Ainsi, à la fin du XIXème siècle, les États-Unis sont intervenus dans la guerre d'indépendance cubaine, soutenant les insurgés contre la couronne espagnole.

Les troupes espagnoles vaincues, ils ont instauré en janvier 1899 un gouvernement militaire d'occupation à La Havane.

L'indépendance de Cuba est alors reconnue, mais l'amendement Platt, adopté en juin 1901, établit un protectorat américain sur l'ile et octroie à Washington les bases de Guantánamo et de Bahia Honda.

De plus, l'Americain Tobacco Company rachète les principales manufactures de cigares cubaines.

Les troupes américaines sont retirées en 1902 mais interviennent à nouveau en 1906 pour mettre fin à des troubles politiques.

Elles administrent le pays jusqu'en 1909.

L'armée américaine est de retour en 1912 après une révolte des ouvriers agricoles ; la répression fait des milliers de morts. On voit ainsi que les Etats-Unis sont profondément impliqués dans la gestion de Cuba et de son gouvernement comme en sont témoins les multiples interventions américaines au cours des années.

Néanmoins, cette volonté de contrôle attise une instabilité sociale et politique sur l'île. II) Montée en tension A) La première crise de Cuba Romane Fidel Castro, appuyé par Ernesto Guevara, arrive au pouvoir à la tête d'une guérilla soutenue par la majorité des Cubains.

Il renverse le régime corrompu de Batista et prend le pouvoir sur l'île en janvier 1959.

Aussitôt, il prend des mesures économiques et sociales, comme une réforme agraire, qui va à l’encontre des intérêts américains.

Les représailles américaines, notamment à l'instigation et sous la pression de la United Fruit Company (entreprise bananière qui compte parmi les entreprises nationalisées de l'île), commencent cinq mois après la réforme agraire : le 21 octobre, un bimoteur contre-révolutionnaire mitraille La Havane, provoquant deux morts et une cinquantaine de blessés, et un autre avion largue de la propagande.

En juin et juillet 1960, en représailles à un refus de raffinage de pétrole soviétique par les entreprises américaines (l'URSS ayant établi en février 1960 des relations diplomatiques et commerciales avec Cuba), Fidel Castro nationalise les ressources détenues par les sociétés américaines à Cuba. Ces représailles sont suivies, le 17 avril 1961, par le débarquement de la baie des Cochons : 1 400 hommes soutenus par une force aérienne tentent de renverser Castro.

Ce sont en majorité des exilés cubains entraînés par la CIA dans un camp au Guatemala, dans le cadre d'une opération financée par l'administration Eisenhower après accord du président donné l'année précédente (17 mars 1960).

Différentes villes sont bombardées, mais les forces castristes viennent à bout de cette invasion. Très peu de combattants furent tués.

Les autres, définis par Castro comme des gusanos (« vermines »), sont faits prisonniers pour pouvoir échanger leur liberté contre une rançon en dollars et en médicaments. Marita Lorenz, à cette époque, est une jeune Allemande vivant entre les États-Unis et l’Amérique latine.

En 1959, elle rencontre Castro à La Havane.

Il tombe amoureux d’elle, et elle s’installe à Cuba. Plus tard, elle racontera dans ses mémoires avoir assisté à des réunions de haut niveau, avoir vu défiler des chefs d’État, des agents soviétiques… Elle devient une témoin directe de la stratégie de Castro et de son entourage.

La CIA met en place des opérations secrètes pour éliminer Castro.

Parmi ces opérations : le recrutement de Marita Lorenz.

Selon ses témoignages, Marita aurait été approchée par la CIA à Miami.

Ils lui auraient donné une capsule empoisonnée pour tuer Castro lors d’un de leurs rendez-vous.

Mais au dernier moment, dit-elle, elle n’a pas pu le faire.

Elle jette les capsules dans les toilettes, paralysée par ses sentiments et la peur. Jules lbl John Fitzgerald Kennedy, qui a succédé à Dwight Eisenhower le 20 janvier 1961, déclare assumer la pleine responsabilité de cette action préparée pourtant par son prédécesseur. Malgré ce soutien d’une opération militaire téméraire, Kennedy continue de prôner le règlement pacifique des différends internationaux.

En octobre 1961, alors que les chars russes et américains s’engagent dans un face à face à Berlin, Kennedy écrit à Khrouchtchev : « En lisant l’histoire des guerres du passé et de la manière dont elles ont commencé, on ne peut s’empêcher d’être impressionné par la fréquence avec laquelle la mauvaise communication, les malentendus et l’irritation mutuelle ont joué un rôle important dans les événements conduisant à des décisions fatales.

Cet idéal pacifiste amène le président américain à rencontrer Khrouchtchev lors du sommet de Vienne du 3 au 4 juin 1961, sommet ayant pour but d’atténuer les tensions entre les dirigeants du Kremlin et de Washington respectivement.

Malheureusement, cette entrevue ne fut pas concluante : Khrouchtchev va jusqu’à menacer d’attaquer Berlin et déclencher l’apocalypse nucléaire si les Américains retentaient une invasion de Cuba.

À sa sortie du sommet de Vienne, Kennedy sait qu’il doit montrer à la Russie la puissance de la domination américaine. Marita Lorenz, entre temps, est de retour aux États-Unis.

Elle affirme que les services secrets américains étaient déjà en guerre contre Cuba bien avant l’échec de l’invasion.

Elle parle d’entraînements secrets en Floride, de réunions entre la CIA et la mafia, d’opérations “sales” destinées à éliminer physiquement Castro. Entre 1960 et 1962 Pour favoriser l'émigration des Cubains, la CIA répandu des rumeurs dans l'ile.

La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants.

Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14 000 enfants aux États-Unis dans un exode connu sous le nom d' "opération Peter Pan B) Rupture des relations diplomatiques Jules Lm Le 3 janvier 1961, les États-Unis décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Cuba.

Leurs intérêts sont alors défendus par l'ambassade de Suisse à La Havane, tandis que l'ambassade de Tchécoslovaquie défend les intérêts cubains à Washington. Un programme d'opérations clandestines – l’opération Mangouste (ou « projet cubain ») – est mis en place à partir de juin 1961, avec un budget excédant 50 millions de dollars par an.

Diverses opérations sont menées dans ce cadre (actions de sabotage, espionnage, attaques maritimes et raids aériens).

En 1962, le Pentagone élabore l'opération Northwoods, visant à attaquer sous fausse bannière des cibles américaines et ainsi justifier une potentielle invasion de l'ile par les troupes américaines ; jugé trop contre-productif en cas d’échec, ce projet est rejeté par Kennedy. Le 23 février 1962, les États-Unis décrètent un embargo commercial contre l'île par mesure de rétorsion contre le régime cubain qui a nationalisé et exproprié des compagnies des États-Unis.

Cette décision a un impact considérable sur l'économie cubaine, les.... »

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