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Révocation Edit de Nantes

Publié le 03/01/2013

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Marion Chevillotte, TD Histoire Moderne, Lundi 6 décembre 2010 La révocation de l'Edit de Nantes Le 13 avril 1598, Henri IV mettait fin par l'Edit de Nantes à près de quarante années de guerres religieuses et civiles, et donnait des conditions sans limite à l'exercice du culte protestant. Le 18 octobre 1685, son petit-fils le roi Louis XIV, le révoquait à Fontainebleau. Régulièrement, les Assemblées du Clergé assiègent le Roi de suppliques contre la « Religion prétendument réformée «. Pour la France catholique le protestantisme est un corps étranger, une offense au Roi Très Chrétien. « La France religieuse fait corps avec l'Etat dont l'armature chrétienne veille au salut des sujets « (DANIEL-ROPS, L'Eglise des Temps classiques. Le Grand siècle des âmes (t.1, A. Fayard, 1958)). Louis XIV souhaite unifier le royaume, tant sur le plan administratif et politique que sur le plan religieux. A cette époque, il y avait plus d'un million de Protestants en Dauphiné, Languedoc, Poitou, Aunis, Normandie et à Paris (sans compter les Luthériens en Alsace), ils étaient présents dans tous les milieux, tant manufacturier que marquis ou encore duc. L'état des choses semblait pouvoir durer, mais les haines persistent, ravivées par le « réveil « catholique. Dans un premier temps nous verrons les prémices de cette révocation, pour ensuite nous concentrer sur ses enjeux politiques et religieux. Nous terminerons par dresser un bilan de celle-ci. I. Les prémices de la révocation 1) L'offensive jusqu'en 1679 En 1656, Mazarin décide d'appliquer avec une très grande rigueur l'Edit de Nantes, pensant ainsi que les protestants reviendraient à l'église catholique. On compte entre 1661 et 1679, douze édits restrictifs faits par le conseil du roi. Certains temples furent démolis (comme à Metz où il est remplacé par une église jésuite). Plusieurs déclarations et arrêts royaux entre 1661 et 1669 accentuèrent la politique oppressive contre les huguenots, la plupart des déclarations concernaient le prêche des pasteurs avec des interdictions de prêcher ailleurs que dans des temples, et dans des villes dépourvues de temple. Les arrêts insistaient sur les psaumes, interdits d'être chantés en dehors des temples. D'autres arrêts réglèrent les obsèques des religionnaires : en 1663 on n'autorisa les funérailles ...

« I.

Les prémices de la révocation 1) L’offensive jusqu’en 1679 En 1656, Mazarin décide d’appliquer avec une très grande rigueur l’Edit de Nantes, pensant ainsi que les protestants reviendraient à l’église catholique.

On compte entre 1661 et 1679 , douze édits restrictifs faits par le conseil du roi.

Certains temples furent démolis (comme à Metz où il est remplacé par une église jésuite ).

Plusieurs déclarations et arrêts royaux entre 1661 et 1669 accentuèrent la politique oppressive contre les huguenots, la plupart des déclarations concernaient le prêche des pasteurs avec des interdictions de prêcher ailleurs que dans des temples, et dans des villes dépourvues de temple.

Les arrêts insistaient sur les psaumes, interdits d’être chantés en dehors des temples.

D’autres arrêts réglèrent les obsèques des religionnaires : en 1663 on n’autorisa les funérailles qu’au lever du jour ou à la tombée de la nuit, le nombre de participants fut fixé à trente, puis à dix.

Ces attitudes restrictives visaient aussi à multiplier les sanctions pour des infractions.

De plus, une caisse des économats (appelée des « conversions » par les réformés) fut crée en 1676 par Pellisson pour récompenser les nouveaux convertis.

Cependant cette politique visant à faire respecter l’Edit de Nantes ne s’avéra pas très efficace. 2) La persécution violente (1679-1685) Le 25 juin 1680, un arrêt interdit de se convertir du catholicisme au protestantisme.

Marillac, un intendant du roi, propose dans le but de lui plaire, d’utiliser, d’abord dans le Poitou des soldats, les dragons.

La dragonnade est un moyen de persuasion brutal pour les populations.

Ces soldats du roi logent chez l’habitant, protestant, et tentent par tous les moyens de le faire abjurer car « le roi le veult ».

Les moyens employés sont proportionnels à la résistance de l’habitant : démonstration de force, pillage, viol, meurtre.

Quand un village se convertissait, les soldats passaient à un autre.

Cette première dragonnade fut la plus spectaculaire et la plus efficace pour les gens de la Cour.

Bientôt il suffisait d’annoncer l’arrivée des dragons pour que les populations se convertissent en masse.

En décembre 1684, l’exercice du culte est interdit là où il y a moins de 10 familles protestantes et en mai 1685 , ce sont les galères qu’encourent les réformés fugitifs s’ils sont arrêtés.

Au mois d’octobre 1685, le gouvernement vint à penser, au vu des abjurations très nombreuses, que l’Edit de Nantes était caduc puisqu’il n’y avait plus de protestant. II.

La Révocation : enjeux politiques et enjeux religieux 1) L’Edit de Fontainebleau : son contenu Le 18 octobre 1685, Louis XIV révoque l’édit de Nantes.

Il est enregistré par le parlement de Paris le 22 octobre.

Dans cet édit, plusieurs articles sont importants, tout d’abord l’article 1 qui révoque l’édit de Nantes, et ordonne la destruction de tous les temples.

L’article 3 interdit l’exercice du culte réformé et les écoles pour enfants protestants.

Les articles 4 et 5 donnent le choix aux « ministres » c’est-à-dire les pasteurs, entre la conversion et l’exil.

Ensuite, l’article 10 interdit aux protestants non-convertis de quitter le royaume sous peine de galères et de prison, mais que les protestants émigrés sont autorisés à revenir dans le Royaume et pourront retrouver la possession de leurs biens.

Enfin, l’article 12 termine l’édit royal de façon ambiguë : « Pourront au surplus lesdits de la RPR, en attendant qu’il plaise à Dieu de les éclairer comme les autres, de 2. »

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