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Roumanie de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Le changement dans la continuité Seul pays de l’Est où la chute du communisme a été sanglante, la Roumanie connaît à partir de 1990 une lente et difficile démocratisation. La dictature de Ceausescu ayant étouffé la société civile et empêché la formation d’une opposition un tant soit peu structurée, voire d’un courant réformateur au sein du Parti communiste, cette démocratisation s’effectue principalement sous l’égide du Front de salut national (FSN), créé lors de la « révolution » de 1989. Or ce dernier, qui n’était à l’origine qu’un organe de transition destiné à disparaître après les élections de mai 1990, décide de se transformer en un parti politique et de se présenter aux élections, manifestant ainsi sa volonté de se maintenir au pouvoir. La présence dans ses rangs de nombreux cadres du précédent régime, son manque d’empressement à juger les membres de l'ancienne nomenklatura et le recours à des méthodes que l'on croyait révolues (contrôle des médias notamment) font de plus en plus apparaître le FSN comme le continuateur, voire l’héritier du Parti communiste, dont il lève l’interdiction en janvier 1990. De même, lors des émeutes de Tirgu Mures en mars 1990, qui opposent nationalistes roumains et minorité hongroise accusée de séparatisme, la passivité des forces de police et l’attitude des dirigeants du FSN, dénonçant « l’irrédentisme hongrois », ne sont pas sans rappeler les pratiques en vigueur sous Ceausescu. Bénéficiant du prestige d’avoir été à l’origine de la chute du dictateur et se présentant, notamment auprès des paysans, comme le garant d’une transition en douceur, le FSN remporte alors largement les élections de mai, qu'il a étroitement contrôlées, tandis que Ion Iliescu est élu, avec 85 % des voix, à la présidence de la République. Toutefois, ces résultats sont contestés par une opposition qui, bien qu'en proie à des divisions entre libéraux et monarchistes, rencontre malgré tout un certain écho parmi les étudiants qui. refusant la présence des communistes au sein de l'État, occupent la place de l’Université à Bucarest le 13 juin. Face à cette mobilisation spectaculaire, la réaction du pouvoir est brutale. Répondant à l’appel d'Iliescu. des milliers de mineurs envahissent la

capitale et se livrent pendant trois jours à la chasse aux opposants ce qui entraîne la suspension de l'aide internationale.

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« cenain retard dans la mise en application des réformes structurelles réclamées par le FMI.

Toutefois, malgré une forte inflation (300% en 1993), une légère croissance se fait jour à partir de 1993.

Mais c'est surtout en politique étrangère que cette coalition a les conséquences les plus nettes.

En effet, si la Roumanie ne réclame plus le rattachement immédiat de la Moldavie, province roumaine jusqu·en 1947, elle refuse en revanche d'accorder des droits particuliers aux minorités tzigane et hongroise, et manifeste peu d'empressement à faire respecter l'embargo contre la Serbie, à laquelle une amitié traditionnelle la lie.

Cependant, conscient du danger que représente son isolement international, lliescu tente d'accélérer l'intégration tant économique que politique au sein de l'Europe occidentale.

Ainsi, après avoir conclu en 1993 un accord d'association avec la CEE, la Roumanie, qui possède le statut d'observateur au Conseil de l'Europe, signe en janvier 1994 1e partenariat pour la paix proposé par I'OT AN.. »

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