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Royal Navy: océan Indien

Publié le 27/02/2008

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Prélude à la défaite. Depuis la Première Guerre mondiale, les Britanniques auraient dû savoir qu'une fois pleinement engagés en Europe, ils ne pourraient guère distraire des forces vers le théâtre d'opérations d'Extrême-Orient. A vrai dire, le problème ne s'était pas posé au cours du premier conflit mondial, car, à cette époque, la seule puissance capable de se heurter aux Britanniques dans cette partie du monde était un pays allié, à savoir le Japon. Le traité de Washington mit fin à l'alliance anglo-japonaise puis, au fil des jours, les relations entre les deux anciens alliés ne cessèrent de se détériorer. Tant que régna la paix en Europe, la Grande-Bretagne crut possible d'honorer ses engagements envers l'Australie et la Nouvelle-Zélande, donc, de déployer sa flotte en Extrême-Orient. Cette dernière opération, qui s'effectuerait à partir de Singapour, devait prendre quatre-vingt-dix jours. Mais les intentions britanniques reposaient sur des postulats erronés. Tout d'abord, la base de Singapour, dont l'aménagement avait donné lieu à d'infinis débats politiques au cours de l'entre-deux-guerres, était inachevée. Même en 1941, les navires britanniques endommagés en Méditerranée et nécessitant des réparations durent partir non pour Singapour, mais vers des chantiers navals américains. Ensuite, la guerre en Europe mobilisa dès 1939 tous les bâtiments britanniques disponibles, interdisant ainsi tout déploiement d'envergure en Extrême-Orient. Lorsque les hostilités avec le Japon devinrent imminentes, au cours de l'été de 1 941, les Britanniques ne surent où trouver des navires pour Singapour. Tout au plus parvinrent-ils à en réunir trois qui, en aucune façon, ne pouvaient constituer une force capable d'affronter l'ennemi. Or, à cette époque, il n'était pas évident que les Etats-Unis se joindraient bientôt à la guerre. Pour comble de malheur, le porte-avions affecté à Singapour subit des avaries accidentelles au cours d'un exercice et fut retiré du service. D'aucuns s'en réjouirent, car, envoyé en Extrême-Orient, ce bâtiment n'eût sans doute pas survécu longtemps.

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